Sexe du bébé

Bonjour, 
J'ai eu un 1er garçon en 2010 en bonne santé. Ensuite, j'ai perdu ma fille a 39sa, comme vous le savez cela a été très dur.  Nous avons eu beaucoup de chance et j'ai eu un autre garçon en 2013 en forme. J’étais contente d'avoir un garçon car cela donnait une histoire différente et j'avais l'impression que mon garçon serait plus ''fort''. Puis, nous avons décidé d'avoir un autre enfant, j'avais très envie d'avoir une fille et nous avons eu un 3ème garçon. Je ne veux pas me plaindre, je sais que je suis très chanceuse d'avoir eu mes beaux garçons en santé mais là, c'est un peu difficile pour moi car nous pensions arrêter notre famille à 3 enfants. Et, ne pas avoir de fille me fait vivre encore un autre deuil, en quelque sorte. J'ai fait le deuil de ma fille Camille mais je pensais quand même pouvoir être la maman d'une fille (J'en avais revé et je m'y etais bcp préparé). C'est un peu comme ci, a travers cette épreuve, j'aurais mérité ensuite de quand même avoir une fille... Est ce que certaine d'entre vous ont vécu cela ? l'ont ressenti ? Merci de votre aide et de vos réponses..

bonjour,

je n'ai pas vécu exactement la même chose mais je te comprends... j'ai perdu mon fils en janvier 2016, je suis à nouveau enceinte et j'attends un 2ème garçon pour juin 2017...j'étais persuadé d'avoir une fille, ma sage femme ainsi que des personnes du monde surnaturelle (voyance, cartomancie, reiki...) me disait une fille... je suis très contente d'attendre un deuxième garçon mais j'ai du aussi faire le deuil d'une petite fille...il y a e encore qq semaines  je n'acceptais pas vraiment que cela soit un deuxième garçon, car pour moi mon petit garçon, mon fils n'est plus là...
je ne veux pas paraître immonde en disant cela....
on aimerait avoir d'autres enfants par la suite et il est vrai que si je n'ai pas de fille cela sera un peu plus compliqué...
alors je comprends que tu ais envi d'avoir une autre petite fille, peut être peux tu en parler avec ton conjoint afin de savoir s'il aimerait avoir un autre enfant...et puis tenter un régime spécial pour avoir une fille (je ne sais pas si cela fonctionne vraiment)
je pense que si tu te sens pas prêtre pour le moment pour faire en quelque sorte le deuil d'une fille et bien vois avec ton conjoint s'il serait d'accord pour essayer à nouveau... avant toute décision et regret, n'hésite pas à en échanger et à exprimer ce que tu ressens...

après c'est ce que je pense, je ne permets en aucun cas de t'obliger en quoique se soit....

Bonjour Amélie,

je te conseille d'écrire à AMY sur le forum, elle est un peu partout. Elle a 4 garçons, elle a perdu sa petite emma en 2015 et maintenant elle est enceinte mais ne connait pas encore le sexe.

je pense que cela pourrait t'aider.
Bon courage

Bonjour Amelie.

Moi je suis l'inverse de Lilo: j'ai perdu une fille et j'attends une fille.

Après avoir perdu Abi j'ai entamé une nouvelle grossesse qui s'est soldée par un échec. Je n'ai pas eut le temps de me projeter car j'étais bien trop angoissée, stressée, paniquée...
La simple envie d'aller uriner provoquait chez moi une belle panique "je le perd, je fais une fausse couche..."
Je ne sais pas si c'était prémonitoire: j'ai perdu fin de premièr trimestre cet embryon !
Le gynécologue m'avais dit que quelque chose était étrange (trop petit...) mais en me laissant de espoir. Sauf que moi je devais sentir que ça n'allait pas.
La grossesse s'est soldée par un échec et l'analyse génétique à révélé un garçon atteint d'une trisomie 16 (non viable).
Je suis donc capable de faire des filles et des garçons !

Aujourd'hui je suis de nouveau enceinte. Je vis mieux cette grossesse (mais je n'ose pas espérer que si je le vis mieux c'est que mon instinct sent les choses: trop peur que ce soit encore un échec).
Depuis le début je voulais un garçon, probablement pour limiter la projection de ma grossesse pour Abi sur cette nouvelle grossesse.
J'ai guetter le moindre signe: un ventre qui se développe plus vite et vers l'avant, des envies alimentaires et surtout dégoûts alimentaires plus marquées, l'absence de tension dans la poitrine... Tout ce qui rendait cette grossesse différente était pour moi un signe que je voulais plus que tout traduire en un "c'est un garçon".
Et puis je me suis mise à faire de l'hyperemese (c'est quand tes vomissements deviennent pathologiques: je n'arrivais même plus à boire...). A cette occasion j'ai dit à mon mari (et j'en étais certaines) "j'ai beau vouloir un garçon: c'est quand même une fille tu verras".
Biopsie mi janvier pour analyse génétique... Une fille !

Je n'ai pas l'impression de trahir ma fille. Et je n'ai pas non plus peur de projeter mon Abigaïl sur sa soeur car Abi était unique tout comme sa soeur le sera !
Mais j'ai peur d'angoisser bien plus en craignant répéter l'histoire !

Tu dis que vous vouliez stopper à 3 enfants. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
Parle avec ton conjoint car un enfant ça ne sa fait pas seul. Mais comme dit Lilo si tu n'est pas prête à faire ton deuil de l'espoir d'avoir une fille alors tu as le droit de changer tes plans !
Tu n'avais pas prévu de perdre ta fille mais c'est arrivé ; tu avais prévu 3 enfants mais peut-être que tu en aura 4 ! Enfin 5 car nos "anges" même absents de nos bras restent nos enfants dans notre coeur.
Moi j'avais dit à mon mari un tas de choses qu'aujourd'hui je remet en cause :
- Je ne ferais qu'une grossesse: j'en suis à deux Fausses couches, une mort subite per partum et une grossesse en cours.
- Je n'aurais qu'un enfant: Abi et sa soeur auront des frères et soeurs si c'est possible... Au moins un de plus.
- Je reprendrais le travail même si mon salaire part à 100% pour la nourrice pour mon épanouissement professionnel: même sans aide de la caf je prendrais 3 ans !

Merci beaucoup pour voir réponses ! Désolée, j'ai tardé a revenir sur le forum... quand j'y reviens, j'y trouve du réconfort mais aussi, cela me rappelle chaque fois, notre histoire et de lire aussi les tragédies de chacun, je trouve cela terrible et injuste...
En tout cas, je retiens vos conseils : d'en parler avec mon conjoint... pour un 4ème ? mais parfois, je ne trouve déja bien occupé avec nos 3 loulous (et aussi chanceux... si jamais il se produisait autre chose au 4ème, s'il était malade...). Alors peut-etre que dans 1 ou 2 ans, quand notre dernier sera un peu plus vieux, on pourra se questionner. 
Je suis d'accord avec vous aussi, qu'avec toutes nos histoires, c'est devenu plus clair pour nous que la vie n'est pas un chemin droit, que beaucoup de choses sont hors de notre controle...
Je vais aussi discuter avec Amy, merci du conseil... savoir son sentiment. En tout cas, merci d'avoir pris le temps de me répondre !

Bonjour, je fais remonter ce fil car il me touche aussi beaucoup :

J'ai perdu ma fille Laureline à terme et sans raison apparente, elle est née sans vie exactement neuf mois après sa conception le 20 décembre 2011.

Un an plus tard le 3 janvier 2013 j'ai eu le bonheur d'accoucher de deux garçons. Je me suis dit que ce n'était pas plus mal, une grossesse double, des garçons, aucun risque de confondre les deux grossesses, je savais que Laureline était au ciel, qu'elle veillait sur eux et malgré un énorme stress, la grossesse s'est bien passée, mes garçons sont en pleine forme.

Mon mari ne voulait que 2 enfants, il ne concevait pas d'avoir une famille nombreuse, moi j'en voulais trois ou quatre. Après 3 années de bonheur avec nos fils, j'ai commencé à lui reparler d'un enfant, lui disant que j'aimerais essayer d'avoir une fille, et au bout d'un an il a enfin accepté.

Je suis donc enceinte.... de notre troisième garçon. Dès le début de la grossesse, il était clair pour nous deux que ce serait le dernier enfant que nous aurions, quelques soient les difficultés, quelque soit l'issue, quelque soit le sexe.

Donc nous savons aujourd'hui que nous n'aurons jamais d'autre fille, nous ne saurons pas ce que c'est. 
Si cet enfant avait été une fille, elle avait déjà un prénom. Cela a été très dur de l'accepter complètement. Nous avons mis 7 mois à choisir son prénom de garçon, enfin plutôt 4 car avant la première échographie, nous étions persuadés d'avoir une fille et n'avons pas voulu chercher. Mais quand j'ai vu un truc dépasser sur ce tout petit être dès la première écho j'ai su. 
J'ai su que c'était cela, malgré la gynéco qui me disait qu'à la première écho on ne pouvait être sûr de rien.

Malgré tout, à chaque échographie, nous avons vérifié. A la deuxième, le gygy allume sa machine pile sur le sexe, à la troisième ce n'était même plus drôle, nous savions, c'était juste pour évacuer la frustration. Et quand enfin nous l'avons accepté, nous avons fini par trouver un prénom : Tristan.

Non pas car nous sommes tristes de n'avoir pas eu d'autre fille, mais parce que je me suis rendue compte que la tristesse fait et fera toujours partie de nos vies, qu'elle n'est pas négative et qu'elle nous montre que nous n'oublions pas. La tristesse est une preuve d'amour.

Alors Tristan, puisque c'est sûrement ainsi que tu vas te nommer, tu seras aimé, tu seras heureux et tu seras fort, vivant et en bonne santé, et c'est tout ce que je souhaite.