Pré éclampsie sévère

Bonjour, malheureusement je suis nouvelle sur ce site...

Enceinte de 30SA, j'ai mal dans la nuque (mal couché?) à la tête (la fatigue dû au manque de sommeil à cause du mal de cou) et à l'estomac... Mais ça va passé, je suis enceinte ce n'est pas une maladie...
Après une semaine de maux de tête(je suis migraineuse donc j'ai l'habitude), la fatigue car je travaille encore, et mes jambes gonflées (normal c'est la canicule!), mon mari m'emmène à la clinique pour soulager ma douleur...
Une sage femme me pose le monitoring, et je lui demande si la petite va bien.
"Je ne peux pas encore vous dire" me dit-elle... Pardon??? qu'est ce qu'il se passe??
Je vois mon gynéco arrivé tout affolé, et il me dit " qu'est ce qui vous arrive, vous aviez une grossesse parfaite???"
"Ecoutez, pour votre bien et le sien, mais surtout pour vous, il faut que je vous retire la petite, au plus vite."
Mais non c'est trop tôt, je suis juste venu pour un mal de tête...

Je suis entrain de faire une pré-éclampsie sévère, la seule solution est de sortir bébé...
10 jours avant, j'avais rdv avec mon gynéco, ma tension était correct, tout allait bien, et là j'ai 18 de tension!

Je vois tout le monde s'afférer autour de moi, j'ai à peine le temps de réaliser ce qu'il m'arrive, que je me retrouve au bloc et la petite est sortie en moins d'une minute... je ne l'ai pas entendu, je ne l'ai pas vu... nous sommes le jeudi 29 juin et je suis à 31SA.
La petite est pris en charge et je la vois rapidement en sortant du bloc, elle est en vie, elle est si petite. Elle est transféré en hélico au service réa-néonat du CHU d'Amiens(à 2h de voiture de chez nous).
La césarienne s'est bien passé, je n'ai pas fais d'hémorragie mais j'ai toujours très mal à l'estomac. Je fais une complication de la pré-éclampsie, un syndrome HELLP... En fait ce n'est pas des douleurs à l'estomac, c'est mon foie qui détruit mes plaquettes.
Tous mes symptômes vont disparaître puisque je n'ai plus le placenta...
Le lendemain je suis également transférer au CHU pour être plus près de mon bébé. Je peux enfin la voir de près et la toucher... Elle est si fragile et branchée de partout avec des tuyaux, des fils. Elle fait 1kg340, nous gardons espoir qu'elle s'accroche à la vie...
Le samedi, nous lui trouvons son prénom, elle s'appelle Iris. Nous restons positif, malgré sa prématurité.
Les médecins en réa néonat nous informent que la petite a trop souffert dans mon ventre, manque d'oxygène et de nutrition à cause du dysfonctionnement du placenta. Il y aura donc des séquelles plus ou moins importantes...
Le lundi, les médecins nous annoncent qu'Iris a fait une hémorragie cérébrale dans la nuit. Nous sommes effondrés mais il faut attendre 3 jours pour refaire un électro encéphalogramme afin de voir l'évolution.
Le mercredi, j'ai enfin pu la prendre dans mes bras, en peau à peau. Je suis tellement heureuse la l'avoir sur moi et pourtant tellement triste de devoir lui dire au revoir... mais j'ai une sensation d'apaisement.
Le jeudi, les examens montrent que son cerveaux est toujours inondé, les médecins proposent de baisser progressivement l'oxygène pour qu'elle puisse partir.
Dans la nuit les médecins sont venus me dire qu'elle avez rejoint les anges... Le 7 juillet...

C'était ma première grossesse, mon premier bébé, ma petite fille, Iris...
Je sais que c'est mieux pour elle, et pour nous. Je pense que ça aurait été plus dur d'avoir un enfant avec des handicaps... Mais je n'imaginais pas que ça finirais ainsi.
Je trouve que lorsque qu'on est enceinte, on n'est pas assez informé sur les symptômes et les risques de certaines pathologies, sans pour autant faire une fixation. Je sais que si j'étais allé plus tôt aux urgences, ça n'aurait rien changé pour Iris, mais ça m'aurait évité des complications.

Mon mari n'en parle que très rarement, il intériorise beaucoup, et il ne comprendrait pas que je pleure ma fille tous les soirs.
Cette semaine, c'était mon anniversaire, que j'ai fêté avec ma famille, pourtant je me suis sentie seule et si triste...
Je n'ai pas encore repris le travail mais ça va être dur car je travaille dans le commerce et beaucoup de cliente vont m'en parler et pour l'instant je n'arrive pas à en parler sans pleurer... J'aimerais être forte et ne pas fondre en larmes dès que l'on aborde le sujet mais pour l'instant c'est difficile.

Maintenant il faut être patient, pour faire le deuil et recommencer une nouvelle grossesse sous surveillance.

Merci pour votre soutient et pour ce site qui nous aident.

Désolée pour vous, votre conjoint et votre belle Iris. La vie est parfois si cruelle.
C'est normal de se sentir seule par moment, et votre histoire est récente..c'est tout à fait légitime de pleurer son enfant.
Soyez indulgente envers vous-même, permettez-vous de vivre ce que vous devez vivre.

Ici, on est là pour s'épauler, et se rappeler que nous ne sommes pas les seules à vivre avec cette douleur.

Bon courage,
xxx
Roxanne, maman de Samuel

Merci pour votre soutient.

Bonjour,
Mon fils est décédé 5 jours après l'accouchement (cesarienne en urgence à 38sa). Ce n'est pas la même cause car j'ai pour ma part fat une hémorragie de benckiser mais je sais ce que c'est de laisser partir son enfant... je comprends votre peine, seul le temps m'a aidé à avancer dans mon deuil. Jamais on oublie.. mais le temps panse les blessures, on passe par diffentes etapes...
Votre mari soit accepter que vous pleuriez votre enfant, c'est normal. Faire comme si de rien n'était ne résoudra rien, au contraire.
La reprise du travail est difficile mais il faut passer par la malheureusement. au début quand je disais aux gens que mon bébé était décédé je pleurais, puis plus j'apprenais à le dire, plus ça allait et j'ai ensuite réussi à le dire avec plus de recul. Ça devient ensuite notre histoire
Je viens d'avoir un 2eme enfant il y a 2 mois et je suis très heureuse. Je pense souvent à son grand frère que je vais voir au cimetiere, je pleure moins souvent mais je pleure toujours car on n'oublie pas. Et je dis bien que c'est mon 2eme enfant ce qui est le cas, et quand on me demande quel âge a le premier j'explique qu'il est décédé, tant pis si ca met mal à l'aise, j'ai déjà ma propre peine à gérer donc je n'ai pas à gérer celle des autres...
Bon courage dans cette épreuve

Oui il va falloir que je m'habitue à en parler avec du recul...
Félicitation pour votre 2eme bébé, et merci pour votre soutient.