Ton post m'a été très difficile à lire Karine. Je comprends ton désarroi et tout! On est tellement désabusé dans ces temps-là! Je suis allée vois mon psy mercredi justement et il me demandait si j'avais accepté la mort de Jacob depuis le temps. 3 ans et demi... Je lui ai dis que non, je vivais avec oui, mais jamais je n'accepterai son départ, jamais je n'accepterai qu'un enfant puisse souffrir et ne pas vivre sa vie d'enfant. Là, tout ça, ça me dépasse. Il me semble que si y'avait vraiment un Dieu, il ne laisserait pas ces choses-là se produire! Les enfants sont les êtres les plus purs! Les plus innocents! Je ne comprends pas les bandits en prison qui vivent bien et les enfants emprisonnés dans leur corps ou dans un hôpital.... Bref, j'écris rien pour te remonter présentement... Désolée.
Mais récemment, je suis allée voir un homme en train de mourir. Le mari de ma gardienne. Il avait un cancer du poumon qui s'est métastasé et tout. Le monsieur ne bougeait plus, ne parlait plus et respirer devenait difficile. Tout ce qu'il restait à faire, c'était de lui donner des médicaments pour qu'il ne souffre pas et attendre. Alors, je suis allée lui dire mes Adieux. Ce fut difficile. Mais voilà, je lui aie dis qu'il pourrait dormir en paix quand il serait prêt. Que ce n'était plus nécessaire de souffrir pour les autres et que s'il en avait envie, de dormir. Que sa petite fille et mon garçon (il l'a gardé) l'attendraient au ciel. Que dire de plus. L'innévitable était là. Et pourtant, ce monsieur, je ne le connaissais pas vraiment. Quand j'allais chercher les jeunes à la garderie, je parlais surtout avec sa femme et sa fille. Je lui ai parlé oui, je l'aidais avec son diabète, mais pas ben ben plus. Mais voilà, moi aussi je me suis trouvée perdu. Je ne savais pas quoi dire. Je lui ai aussi dis que je m'occuperais de sa femme et sa fille si elles avaient besoin. Je crois que lui, il ne voulait pas partir pour elles. Il est partie en paix deux jours plus tard. Je ne crois pas que mes paroles aient eu de l'impacte, mais au moins, j'aurai essayé.
Il n'y a pas de paroles magiques. Je crois que tout le monde est sensible à la mort, surtout celle d'un enfant. Tu as fait ce que tu pouvais pour un enfant que tu ne connaissais pas beaucoup. Tu as fait ton possible. Parce que bien sûr, les professeurs spécialisés, sont moins présents pour ces enfants puisqu'ils ont plus d'enfants!!! Je sais, je suis prof de musique...
Mais si tu as le goût de pleurer, parce que bien sûr, ça fait toujours remonter des choses tout ça. Tu as le droit. C'est bien normal...
Je suis tellement désolée pour ce petit et sa famille.