Léonie... une étoile filante

Je ne compte plus les jours durant lesquels je me suis assise face à cet écran pour parcourir vos histoire, pour m'assurer qu'il y a un après et que cet après c'est la vie. Comme vous toutes mon histoire en est une de grand bonheur qui finie en incompréhensible malheur. Comme vous toutes mon histoire est unique...

Ma grossesse en fût une de surprise, mais tout allait bien jusqu'au mois de janvier. Mon dossier est transféré à Ste-Justine et mon monde s'écroule un peu. Après une écho, plus précise, on nous annonce que ma fille a une malformation: l'atrésie de l'oesophage (1 chance sur 3000). Il y a un manque entre son oesophage et son estomac, mais l'équipe médicale est confiante +90% de réussite au niveau de la chirurgie.
Nous entrons dans une valse de rencontres et d'examens médicaux. La chirurgie, l'écho cardiaque, la génétique, l'inalothérapeute, néonatalogie et bien sûre la spychologie...
Début février, malheur, le travail s'enclenche. J'en suis à 28-29 semaines et une hauteur utérine de 41 cm. Protocole d'arrêt médical des contractions, hospitalisation et ponctage du liquide amiotique. À ce stade je suis tenue de garder le lit en tout temps, le but garder ma fille en moi pour lui permettre de prendre des forces pour la chirurgie. Je quitte travail, école, ma mère vient s'installer chez-moi et je reçois les infirmières 1 fois puis 2 puis 3 fois par semaine... ce sont les conditions pour éviter l'hospitalisation défénitive. S'en suit des heures de monitoring angoissantes, des allers-retours à l'hopital d'urgence, la petite est dans une piscine Olympique et en profite!
14 mars, changment de gardienne, ma belle-mère prend la relève pour la semaine.
15 mars, l'infirmière à domicile a un doute pour la xe fois, le coeur ne réagi pas comme il devrait. Salle d'accouchement d'urgence, j'ai des contractions aux 8 minutes, je sens rien. Après viennent les contractions aux 5 minutes, puis à la minute, mais rien, mon corps n'entre pas en travail. On laisse passé la nuit.
16 mars, panique! Tout va très vite, le médecin crève mes eaux, le coeur du bébé arrête, le mien aussi.... césarienne d'urgence. À 8:25 ma (notre) fille naît, mon amoureux la suit pour la tonne d'examens et moi je suis dans les vappes.
Tout est au delà de leurs espérances (médecins) elle est en parfaite santé, aucune autre malformation, ni trisomie. Elle est un peu d'avance (35 semaines), mais ils sont confiants, première chirurgie dans la nuit. Ils doivent installer un ''genre'' de hublot dans son estomac pour le gavage, en attendant le chirurgie de l'oesophage. Premières déceptions, l'estomac est très petit 0.5 ml, l'espace entre l'oesophage et l'estomac est plus grand que prévu et il y a un passage vers les poumons. Ils restent encourageants, elle est si forte notre Léonie, que je n'ai toujours pas vue. Une parenthèse s'ouvre alors dans ma vie (et celle de mon conjoint) un 4 jours de bonheur indescritible, l'impression d'être exactement à l'endroit où je doit être...
Entre temps, un pick line a dû être installé pour la nourir par soluté. C'est un tube qui passe par la veine du bras et se rend au coeur. Les veines étant fragiles et difficiles à trouver, c'est une façon de faire régulière, qui permet au cathéter ¸d'être gardé plus longtemps.
Le vendredi j'ai mon congé d'hopital, on rencontre la chirurgie, tout est un peu plus compliqué, mais il y a des alternatives, nous sommes confiants. Nous devons maintenant organisé nos vies pour faire face aux premiers 4-5 mois d'hospitalisation avant la grande opération. Un branle-bas de combat s'enchaîne et un peu d'angoisse apparaît.
Le samedi nous profitons de la journée avec notre fille, elle est magnifique. Elle va super bien, elle est sortie de son incubateur et si ce n'était pas du fait qu'ils doivent vider son oesophage à toutes les 2 heures, elle ne serait plus en soins intensifs.
Dimanche matin, dure réveil, après ma montée de lait douloureuse et les chaleurs d'hormones, mais je vais voir ma fille donc je suis prête à tout! Nous passons 3 heures auprès d'elle et le tirage de lait m'appel!
À notre retour, c'est la catastrophe, le corps médical est auprès de Léonie en pleine manoeuvre de réanimation, ils ne comprennent pas ce qui se passe... et nous alors!!! On nous renvoit à notre chambre, l'attente... Le téléphone sonne il est près de midi, mais le temps s'est arrêté, on réclame notre présence au chevet de notre fille.
Je passe les portes de la néonat, les docteurs sont debout dans le corridor, complètement défigurés... ma vie s'arrête.
Ils ne comprennent pas, ils demandent une autopsie, nous offrent soutient et sympathie. Nous passons d'une pièce à l'autre et là dans la pénombre, je vois une infirmière qui berce ma fille en pleurant doucement.
4 jours de silence, de douleur, de pleurs avant le rapport d'autopsie.
Ma fille, Léonie, est décédée parce que le tube qui la nourissait a percé la parois de son coeur (1 chance sur 1000). Son coeur s'est noyé. S'en suit les doutes, les ''si'', l'incompréhension, la peine, la grande peine. Ils ont respecter le protocole de pose de pick line, mais s'il n'était pas bon?? Si 1 enfant au 4 ans décède, ne vaut-il pas la peine de le reviser? C'est ce qu'ils ont fait et font encore. Ma fille aura été la dernière de la statistique, maintenant ils procèdent autrement.
Elle est passée comme une étoile filante dans nos vie, sa présence a marqué plein de gens dont un corps médical entier, mais moi, je fais comment pour vivre de son absence? Pour l'instant, j'ai le corps et guérison, mais le coeur éclaté. Je jongle avec les foutus ''si'' et je ne retiens qu'une chose, elle me manque. Mes bras sont vides, mes yeux sont humides, mais je suis pleine d'un amour qui nous a quitté beaucoup trop vite.

La voici en image, quelques heures après sa naissance.

Je ne sais pas quoi te dire. l'histoire de ta petite puce m'a touché. Je vais demander a mon ange charly de veiller sur ta fille. Je vais lui demander de lui dire que sa maman l'aime beaucoup


Tu peux venir me parler n'importe quand

simbala

Ta petite Léonie est vraiment magnifique et elle a été très courageuse!
Il n'y a pas de mots pour décrire ce que l'on ressent quand notre enfant nous est arraché, tout ce que je peux te dire c'est qu'elle fera toujours partie de votre famille et qu'elle aura sa place bien à elle. C'est difficile à vivre, mais petit à petit les jours paraissent moins sombres.

C'est dûr de vivre avec ces statistiques, moi aussi mon fils devait vivre, mais un enchaînement de malheurs s'est succédé, pré-éclampsie à 26 semaines, décollement placentaire massif et mon fils est décédé pendant la césarienne d'urgence. Dû à mon jeune âge, j'étais le cas inexplicable!

Maintenant tout ce que je peux te dire c'est vis au jour le jour et viens nous écrire quand c'est plus difficile.

Marylaine, maman d'ange Nathan et de bébé espoir Lily-Jeanne

Ton ange Léonie est magnifique
Je suis de tout coeur avec toi n'hesite pas a venir te confier on est la pour toi

malheureusement bienvenue parmis nous
courageuse petite princesse ta fille

votre Léonie est magnifique
malheureusement bienvennus parmis nous
quand ca ne va pas faut pas hésiter
il y a toujours une mamange pour réconforter

pensées a votre ange Léonie

c'est terrible et injuste. Je t'offre tout mon soutient.

Chère petite maman,
L'infirmière qui pleurait dans la chambre en berçant votre cher trésor était moi...
Votre petite fille Léonie n'a fait que passer dans ma vie, à peine quelques heures, mais elle a certainement fait une différence dans ma vie. Comment expliquer l'inexplicable, l'injustice et la douleur? Je ne le sais pas malheureusement. Je n'ai pas la clef à cette réponse.
Léonie avait et a des parents extraordinaires. Vous avez l'air d'un couple heureux, sensible l'un pour l'autre et très amoureux. L'amour que vous avez pour elle est contagieux. Je sais que ma peine est mille fois moins pire que la votre, mais sachez qu'encore aujourd'hui, je pense à elle, et je pleure l'injustice et l'incompréhension face à son décès. Je me suis occupée d'elle comme une princesse le méritait, c'est-à-dire avec amour et respect. Si vous voulez me parler personnellement, écrivez-moi un message en privé, ça me fera plaisir. Finalement, sachez qu'une photo de Léonie est placée sur ma table de chevet (une photo que j'allais jeter car il y avait des imperfections). Elle m'accompagne jour après jour. Je pense souvent à elle. Quelle belle ange!

Merci de prendre le temps de lire ma peine. Je réalise qu'il devient difficile d'en parler avec mon entourage, parce que tranquillement le temps fait son oeuvre. Avec le tourbillon des évênements, je n'ai pas eu (ou pris) le temps de présenter ma fille à cet entourage et là, le momentum est légèrement décalé. Ça me fait un bien fou de savoir que chaque personne qui ouvre se lien entre en contact avec Léonie. Comme vous toutes, je suis entourée d'un BabyBoom et il est facile de comprend l'attrait pour un bébé naissant en vie, mais parfois j'ai envie de hurler que moi aussi j'ai une fille et qu'elle est magnifique. Moi aussi j'ai une histoire d'accouchement à raconter et des photos à montrer... je vis le plus grand silence, celui du détournement de l'autre.

Depuis quelques jours, mes nuits sont plus douces. Depuis quelques jours, mes réveils sont plus légers. Depuis quelques jours, il m'arrive de sourire et parfois de rire. Depuis quelques jours ton absence est moins déchirante. Tranquillement, je reprends forme, une forme qui sera différente à jamais. Doucement, nous commençons à regarder vers l'avenir, un avenir incertain pour l'instant, mais moins sombre. Ta présence a été source de bonheur incroyable et c'est ce qui nous pousse à croire que peut-être, un jour, nous serons prêts à revivre une telle aventure. Aujourd'hui, je choisi la vie, qui malgrés les détours, les peines, les blessures et autres découragements, m'a permis de connaître l'immense joie d'être maman. Je ne renonce pas la peine que cause ton décès, mais je choisis de focuser sur les joies qui émanent de ta naissance. Ce n'est pas simple tous les jours, mais c'est plus doux. Il me reste encore quelques semaines pour apprivoiser ce nouveau moi, pour apprendre à évoluer dans un monde sans toi et surtout pour y trouver ma place. Ce n'est pas évident, mais vive la résilience! C'est avec tout l'amour que je porte en moi, que je souhaite sincèrement pourvoir respirer de nouveau.

Je ne pourrai t'oublier ma belle Léonie, mais ton souvenir sera maintenant douceur, car tu es la somme de notre amour.

Ce matin me promettait un jour de sérénité, mais le deuil est rempli d'étapes et d'états. Soirée difficile, seule dans cette nouvelle maison trop grande pour nous, je suis si triste. Ma fille me manque, mon couple me manque et ma personnalité me manque. Je dois recommencer à travailler qu'au mois de juillet, mais j'angoisse à cette idée de faire face à toutes ces personnes qui voudront savoir l'incompréhensible. À force d'y penser, j'en oublie de vivre au jour le jour. Cette fin de semaine, j'ai vu mon amie qui a une magnifique petite fille de 6 mois et j'ai réussi à la prendre dans mes bras. Je ne croyais pas en être capable, mais d'un autre côté j'en avais besoin, pour me prouver que la vie est plus forte que tout! Ce soir par contre (contrairement à ce matin) je n'ai pas l'impression d'avoir la tête hors de l'eau. C'est doux-amer.

Aujourd'hui, j'ai un peu oublié et je me sens mal. Aujourd'hui j'ai fait un peu de projets (pour l'avenir très immédiat) et dans cet espace-temps je n'ai pas ressentit la grande peine qui m'habite normalement. Je sais qu'elle est là, qu'elle s'adoucit tranquillement, mais elle me rattache tellement à ma fille que j'ai de la difficulté à m'en départir. J'ai peur de tomber dans le quotidien et de réaliser que j'ai oublié son visage, son odeur, ses yeux... Demain marquera le 2e mois de cette journée merdique et j'ai l'impression que ça fait 2 ans que je traîne cette peine qui est tellement lourde. Aujourd'hui mes menstruations pointent leur nez, mes 1ere après le retour de couche. Aujourd'hui je commence à calculer les possibilités de retomber enceinte. Je sais pertinament que mon corps, mon moral, mon mental et mon coeur ne sont pas prêts, mais c'est plus fort que moi. Quelle dualité! Aujourd'hui, dans le fond, ma fille me manque.

Hier j'ai passé une entrevue pour un nouvel emploi, c'était déstabilisant. De plus en plus je me rends compte qu'il me sera très difficile voir impossible de retourner à mon ancien travail. Juste d'y penser, j'angoisse. Toutes ces personnes qui ont suivi le déroulement de ma grossesse, toutes ces personnes qui voudront des réponses que je n'ai pas, toutes ces personnes qui m'éviteront, toutes ces personnes qui auront pitié, qui seront sans mot ou qui auront trop de mots... Une envie de me rouler sous les couvertures et d'y rester pendant un bon bout temps! Le temps, temps qui s'effrite, qui ralentit, qui s'arrête. J'ai besoin de m'activer, d'avancer, de réaliser quelque chose même si dans mon fort intérieur, je sais très bien ce dont j'aurais envie, ma fille. Nous serions en plein processus de gavage en attente de l'opériation, cette opération qui se devait d'être des plus simple ou du moins ils y étaient préparés. À lire toutes les histoires de ce site et à voir le visage des parents qui déambulent de ce funeste corridor médical, je sais maintenant que ce n'était pas qu'une simple opération, mais une série d'épreuves dont on ne connaît pas l'issus. Par contre, nous y croyions tellement, qu'aujourd'hui je suis si déçue de ne pas le vivre. Aujourd'hui je voudrais passer mon temps dans ce même corridor, je voudrais tenir ma fille dans mes bras entre 2 tirages de lait. Je voudrais me retenir de la touché parce qu'elle dort. je voudrais avec manquer l'heure de son bain, sa crise de larmes. Aujourd'hui je voudrais que mon amoureux et moi on se dispute le temps avec elle. Je voudrais entendre que tout va bien, qu'elle est forte, qu'elle est belle, que le processus se déroule mieux que prévu... Aujourd'hui je voudrais qu'elle soit en vie. Une vie belle et douce, une vie à 3 et non à -1.
Enfin, aujourd'hui je réalise que la vie autour de moi continue et que je me dois d'y participer. Je n'ai pas encore trouvé mon équilibre, ni comblé les fissures, mais je ressens l'urgence d'agir. Fondamentalement, c'est d'un bébé que j'ai envie, mon bébé, mais évidement c'est du temps que j'ai besoin!

C'est une vraie injustice que tu subis.
Je te souhaite beaucoup de courage pour surmonter cette dure épreuve.
Quand on a perdu l'avenir , comment s'en remettre ? J'aimerais tellement avoir la solution...

Bisous et tiens bon.

j'en ai les larmes qui coulent
ta fille ressemble beaucoup à celle d'une amie qui l'a perdu sans raison au bout de 9 jours...
je te souhaite d'avoir le plus de courage possible dans cette épreuve...
je t'envoie une tonnes d'ondes positives
n'hésites pas à venir crier ta colère, pleurer, ouvrir ton coeur, nous dévoiler ta peine et nous faire partager tes sentiments : il y aura tjs quelqu'un pour t'écouter ou te répondre....
ta fille était magnifique , douces pensées pour elle

C'est fait, je suis engagée et je commence le 7 juin. Un mois plus tôt que prévu, j'anticipe un peu ce retour à la vie active. Il y a un côté de moi qui resterait là, tranquille, à attendre que le temps face son oeuvre. Puis il y l'autre côté, qui demande de l'action, qui veut se reconstruire dans cette action. J'ai donc annulé mes prestation du RQAP et je me lance dans un nouvel emploi. Je souhaite que cette fuite me permettre d'avancer vers cette nouvelle personne que je suis devenue. Je sais que ça ne sera pas évident tous les jours, qu'il y a des matins où il me semblera impossible de me rendre au travail, mais... j'ai un amoureux qui vit.
Nous ne sommes que nous à avoir vécu ces moments et je me dois de choisir la vie pour lui, pour nous, pour moi. Ça me parraît pourtant si futile, de prévoir un avenir alors que nous en avions déjà planifié un. Il y des moments où je me dis ''pourquoi'' et la réponse est si vaste que ça en fait mal: POURQUOI PAS?
À force de vivre au jour le jour, je déboussolée. Je crois que j'ai besoin d'une srtucture, d'un cadre de vie sur lequel m'appuyer. Petit à petit je reprends pied dans cette vie qui n'est pas tout à fait la mienne. Parfois j'ai l'impression d'être dans une B.D. Tout c'est passé si vite et si lentement en même temps. Je revois des images, de flahs de nuit comme de jour et j'ai de la difficulté à les situer dans le temps. Il y a eu tellement d'étapes, d'examens, de diagnostiques, d'événements...Il y a eu avant la naissance de Léonie, sa naissance, sa vie, son décès, le vide, le silence.
Aujourd'hui, il y un peu d'espoir, un peu de bonheur, beaucoup de peine, beaucoup d'incompréhension, mais énormément d'amour. Elle me manque, mais je sais qu'elle est en nous, car quand je regarde les yeux de mon amoureux j'y entrevois ceux de ma fille. J'espère sincèrement que de cet amour profond renaisse la vie.

Un pas, une étape de plus... Je viens de passer la soirée avec mes amies et je leur ai présenté ma Léonie. C'était émouvant et difficile d'en parler au passé, elle était tellement belle. En plus il y avait le petit Yanis qui est né dans les même dates, j'ai réussi à le prendre. Drôles d'émotions qui se mélangent en moi, beaucoup de tristesse et d'espoir. Un espoir d'avenir. Je réalise que sa vie, si courte soit-elle, a transformé bien des gens. Présentement, un grand calme m'habite. Une impression de paix et de confiance. J'ai confiance en notre couple pour passer au travers de cette aventure. Nous avons connu la plus grande joie, suivie de la plus immense peine, mais nous en retenons, pour l'instant, que les traces de bonheur absolu. Ce soir, face à cet écran d'ordinateur, j'ai un goût de vivre qui émerge tranquillement en moi!

Belle Léonie ta vie me permet d'être moi...

juste pcq je me suis rendue compte que la photo, plus haut, n'apparaît pas toujours

Voilà, c'est fait. Une semaine à aller au travail, à reprendre contact avec la société. J'ai la tête qui bourdonne, le corps courbaturé et les émotions qui tourbillonnent. Nouvel emploi, nouvelles tâches, nouveaux visages. Je me sens anonyme parmis eux et ça me fait du bien. Je n'ai pas à subir le regard des autres et ça me donne une certaine liberté. Bien sûr le monde est si petit que j'ai croissé une personne au courant de ma grossesse et sans insister je lui ai dit ces 4 petits mots si lourds de sens:* Ma fille est décédée* En entrevue aussi j'ai dû en glisser un mot, mais l'onde choc que crée cette annonce mêlée à la distance ''nouveaux collègues'' m'assure un certain espace de silence que j'apprécie et qui n'aurait pas été possible à mon ancien lieu de travail. J'ai passé la semaine à apprendre, mes journées sont synonymes de tâches multiples et durant un bref moment j'ai réussi à respirer. Je me suis sentie vivante l'espace d'une discussion, d'un regard, d'une rencontre, d'un geste. Mes journées m'épuisent et la nuit je dors, sans rêves, sans flashs, d'un repos lourd, mais dans un silence que j'apprécie. Les journées passent et je ne compte plus les heures! Puis d'un autre côté, je réalise les dates et ça me revient, ma fille est décédée. Elle aurait 3 mois mercredi prochain et ça fera 3 mois le 21 juin et ainsi de suite.. Le mardi, c'est sa naissance, le dimanche son décès, le jeudi rapport d'autopsie et je l'avoue ces journées sont lourdes en charge émotive. Au détour d'une rue, en écoutant une chanson, au bruit d'un rire, au croisement d'un regard, elle n'est plus. On me dit forte, belle, courageuse, mais je me sens vide et fragile. Autour de moi tout a repris sa place et j'ai une impression de flottement... Je ne sais où tout ça me mènera, mais c'est à petits pas que j'avance avec confiance mitigée dans cette vie qui n'est pas tout à fait la mienne. Aujourd'hui, je reçois des amis pour fêter mon nouvel emploi, mon nouveau départ, mais j'aurai préféré ne pas changer d'itinéraire et tenir dans mes bras l'être le plus magnifique que je n'ai jamais rencontré ma lionne! Aujourd'hui mon amoureux et moi passerons la journée entourés de gens qu'on aime, mais il nous manquera toujours celle qui est la somme de cet amour.

j aimerai te soutenir dans de si dure moment...
ta princesse etai magnifique une belle poupée dodu.
elle redstera pour toujours dans ton coeur...
je sais combien cé dure de rentré dans le monde "des vivants" apres ca nous on es dans un autre monde...loin des autres....

on es la si tu as besoins...

milles pensées a ta puce

Je viens de decouvrir ton histoire et les larmes coulent Ta petite puce est tellement belle
courage ma belle et n hesite pas je suis la
bisous ainsi qu a ta petite princesse

Merci à vous pour vos réponses et merci à vous toutes qui lisez ces quelques lignes que j'écris lorsque tout semble s'embrouiller. Je ne me sens pas disposée à répondre à tous ces témoignages qui s'accumulent, mais sachez que je vous lis. Vous faîtes toutes partie de mon quotidien, vos histoires me touchent et me réconfortent. Lorsqu'une grossesse est vécue, jamais nous ne pouvons imaginer un dénouement aussi catastrophique. J'aurais préféré ne jamais prendre connaissance de ce site, mais la vie m'y a dirigée. Il me permet de mettre de l'ordre dans mes émotions, dans mes idées, dans mes sentiments. Il me permet de comprendre ce que je vis à travers vos différents cheminements. Il me donne un espace où parler de Léonie sans le malaise habituel. Pour toutes ces raisons je vous dis merci. Je suis rassurée de constater que pour plusieurs l'espoir rennaît. Je sais, maintenant, qu'un jour cette douleur intense qui m'écrase la poitrine commencera à s'estomper. Je sais, maintenant, qu'une autre grossesse sera envisageable. Maintenant je sais que ma vie ne sera plus jamais la même...

Aujourd'hui c'est une dure journée, tout me rappelle ma fille et son décès. J'ai une boule dans la gorge, un poids sur la poitrine et les yeux qui baignent dans l'eau. Chaque fois que je ferme les yeux, je la vois, je sens son odeur, sa chaleur, j'entends ses petits cris et ses pleurs. Elle me manque tellement... J'essaie de tout retracer, de me remémorer tous les trop courts moments passés avec elle. J'ai une envie immense de la serrer contre moi, de la savoir vivante. Aujourd'hui nous approchons de son 3 mois de naissance, puis suivra son 3 mois de décès. Aujourd'hui je ressents une douleur, une colère silencieuse. Un pourquoi refait surface. J'aurai tellement aimé que sa vie soit longue et douce. Elle est passée comme une luciole. Aujourd'hui je donnerais tout pour l'embrasser, pour la cajoler, mais je ne peux que l'aimer.

je vient de lire toute ton histoire ton témoignage et boulversant j'ai mon coeur qui bat a 200 à l'heure' j'ai du mal a trouvée mes mots' mais ça va venir' je suis comme toi dans le sens ou s'avoir que des mamans lise l'histoire de nos anges et réciproquement' les fait vivre a travers nous toutes' ce petit trésor si magnifique dont tu es privée' petit coeur petit étre si jolie' tes parent si proche l'un de l'autre pour t'apporter leur amour en son privée' que ma luna qui ta rejoint t'embrasse et te réconforte qu'elle t'apporte encore plus de lumiére petit bouchon tout rose tes parent doivent étre fier de toi' tendre et douce pensée a toi petit ange de limiére et de couleurs' je sais que plus le temp passe et l'on s'apperçoie que le temps ne nous guérrira pas rien ne les remplace et l'on s'apperçoie qu'il manque a l'aspace' mais l'amour est plus fort que la mort' de tout notre coeur luna et ces frére douce pansée de ma familia' luna est pret d'elle a ses cotée' pour toi et tes parent petite léonie que ta maman te retrouve dans une autre vie' vol, vol petit étre va rejoindre l'autre rive celle des fleur et des rire celle que tu voulais tant ta vie d'enfant'''' soyé patient et tolérent partir ne veux pas dire finir voyée pourquoi ne pas voir en elle un monde meilleur léonie vol, va t'en sereine' ta maman t'aime a l'infini encore beaucoup d'amour a vous maman et papa de léonie je vous souhaite de jolie chose pour que léonie de la haut rayonne de bonheur pour vous'

Nous sommes passés à travers du 3 mois de la naissance, puis du 3 mois du décès en passant par la fête des pères. Beaucoup d'émotion, de peine et de vide, mais énormément d'amour aussi. Nous sommes maintenant presque prêts pour la récupération des cendres... beaucoup de questionnement en perspective. Il y a tous ces gens qui veulent savoir ce que nous allons en faire, si nous le savions, nous l'aurions déjà fait. Tant de croyances, d'espérances, de possibilités alors qu'une seule d'entre elle nous vient à l'esprit, celle d'avoir notre fille en vie et de ne pas avoir à faire ces choix qui nous semblent si irréels!!!

Hier... Tout est remonté en moi, la joie de la naissance, l'angoisse de l'opération, puis l'explosion du décès. Nous sommes allés chercher les cendres, les cendres de notre fille. Tout me semble si absurde. Je devrais avoir une magnifique petite fille dans les bras et à la place je serre une urne froide qui a pourtant le même poids. Je suis vidée, je suis fatiguée, je suis détruite, je suis. Une boucle se ferme et je m'en rends compte. Parfois le temps est moins long, parfois la vie est moins lourde, parfois la peine est moins, mais toujours le vide est présent. Le vide dans mon corps, dans mes bras, le vide de mots, de raisons, d'explications. Puis les vagues qui remontent, qui s'entrechoquent, qui me gruchent... J'ai peur, peur d'oublier et peur de ne jamais surmonter cette épreuve qui beaucoup plus grande que moi. Je voudrais que Léonie soit, qu'elle respire, qu'elle grandisse, qu'elle rit... un jour. Léonie, ma fille sur papier, tellement de formulaires portent ton nom. J'aimerais que tes pleurs soient la cause de mon manque sommeil. J'aimerais pouvoir m'ennuyer de toi en sachant que je peux t'embrasser avant le coucher et j'aimerais être réveiller par tes gazouillis. Mais hier m'a rappelé que jamais je ne connaîtrerai ces moments avec toi et ça me fait un mal impossible à décrire! Hier nous avons ramené ce qui reste physiquement de notre fille, mais je sais que nous porterons en nous et ce à jamais ce qu'elle a et aurait été. Hier j'aurais juste aimé l'avoir dans les bras.

Demain tu aurais eu quatre mois... je suis épuisée de compter les jours que tu n'as pas. Demain débuterait le processus pour l'opération, demain nous retiendrions notre souffle. Demain nous serions, comme tous les jours avant à tes côtés, chuchotant pour ne pas te réveiller, espèrant croiser ton regard si bleu. Puis je suis là, devant cet écrant à retenir mes larmes. Je suis là avec cette douleur si intense, ce manque si brutal qu'est ton absence. Tous les jours du reste de ma vie seront un jour sans toi et je cherche encore comment faire face à ce vide. Je t'aime ma p'tite lionne.

bon 4mois petite princesse

j ai li pas mal tout ce que tu as ecris ....et j ai regarder les photos de ta fille qu elle jolie princesse ......bon 4 mois petit ange gros calin a toi p tite maman courage

Hier j'ai fixé le ciel dans l'attente d'appecevoir une étoile filante... Hier, j'ai une fois de plus réalisé l'immensité de cette vie sans toi. Hier les larmes ont coulé encore une fois. Hier, je n'ai pas vu d'étoile filante, mais bercée par le murmure du vent dans les arbres, je me suis rappelée que j'en avais mise une au monde. Ta courte existence a illuminée ma vie entière. Même si parfois je suis envahie par l'ombre de ton décès, je suis consciente de la chance que j'ai eu de te bercer tendrement. Je me sens éclatée, mais hier en fixant le ciel, j'ai eu l'impression que tranquillement, ma vie se fixe. Une vie remplie d'amour, de douceur, de joie. Une vie à ton image ma belle Léonie... et c'est dans les bras de ton papa que mes larmes cessèrent.

Un rayon de soleil m'apparaît doucement, traversant les nuages, venant réchauffer tendrement mon coeur si meurtri. Cinq mois sont maintenant passés, tant de jours, d'heures, de minutes dans cette douleur... Cinq mois sans toi ma Léonie et pourtant. Il y tout cet amour, cette douceur et cette joie de t'avoir portée, mise au monde et tenue doucement dans mes bras. Cette fierté devant tes yeux d'un bleu si pur, tes traits si parfaits où l'on devinait les ressemblances. Ton absence est moins présente, ton souvenir est plus joyeux. Doucement, sur la pointes des pieds, je retrouve un semblant d'équilibre. Le superflu disparaît tranquillement de nos vies. Les gens, les idées, opinions, urgences, obligations tout se dissoud pour faire place à l'essentiel. Je suis plus à l'écoute, je suis plus consciente, je suis moins surchargée, je suis un peu moin stressée, je suis beaucoup plus vraie. Ta vie aura été celle d'un éclair, lumineuse, foudrayante, mais au combien de courte durée. Tu nous as marqué à vie, nous sommes, nous tes parents, le reflèt de cette magnifique existence. Nous portons en nous la trace de ton passage, nous sommes sa mémoire et par notre vie nous en serons l'hommage. Ma belle Léonie, toutes les secondes passées à tes côtés sont synonymes d'amour. En écrivant ces mots, je veux pouvoir rendre plus réel ces sentiments qui bouillonnent en moi. Ton abscence me blesse, ton odeur me manque, ton départ me déchire, mais tu es ma fille... Notre premier enfant, résultat d'un amour qui se confirme de jour en jour. Je ne te consolerai jamais après un mauvais rêve, une première peine d'amour, une chicane d'amis, une blessure. Je ne verrai jamais ton premier sourire, ta première grimace, ton air de réussite, ta moue de déception. Je ne connaîtrerai jamais l'ado que tu aurais été, ni la femme que tu serais devenue. Mais je t'ai doucement berçé et tendrement embrassé. J'ai vu tes yeux, tes mains, des pieds, des mimiques et entendu des pleurs. Et je crois bien avoir apperçu quel tempérament t'habitait, quelle force de caractère que tu possédais. Ma lionne, mon amour, mon enfant c'est avec tous ces petits fragments que je te garde si précieusement dans mon coeur. Tu es maintenant ma force. "Il faut beaucoup avoir aimer pour trouver la force de dire merci." Alors c'est avec beaucoup d'amour que je remercie la vie d'avoir pu faire ta connaissance, j'aurais étiré le temps pour pouvoir te garder plus longtemps, mais il ne s'agissait pas de moi...

bon quatre mois petite léonie si jolie'' repose en paix petit ange et apporte la lumiére a ta maman'' bon courage grime''' je prirée pour vous comme je le fait chaque jours pour mi luna tous les anges et leurs famille'' que dieu te garde tendre et douce pensée'''

6 mois ma jolie lionne, 6 mois que nous t'aimons, 6 mois que nous te pleurons. Chaque jour est un peu moins lourd, mais le vide est aussi présent. Tranquillement, tout reprend place. Nous ne sommes plus les même, nous sommes une famille écartelée. Tu nous manque à chaque instant, mais de t'avoir connu fût notre plus grand bonheur. Mon amour, ma fierté, ma fille, c'est avec le coeur lourd que je t'envoie tout cet amour.

Je viens tout juste de lire ton histoir, l'histoire de ta fille et je suis très touchée.
Ta fille est très belle.
Bon 6 mois petite Léonie.
Douces pensées à toi Grime en cette journée particulière.

Bons 6 mois à la si jolie Léonie,
Bon courage Grime,
votre histoire est très touchante et ton amour pour ta fille palpable.
Tu as raison d'être fière de ta lionne, mais elle aussi l'est sûrement de ses parents...
Je vous souhaite plein de bonheur à venir.

Merci pout vos douces pensées.

Comme un doux rituel, je viens déposer quelques mots. Quelques traces pour souligner ton passage, pour signifier ton départ. Demain marquera tes 7 mois, puis reviendra le jour de ton décès. 7 longs mois sont maintenants passés, dans la peine, la rage, le vide, mais aussi dans l'amour et parfois l'espoir. Je ne te pleure plus aussi souvent, mais toujours je te souris. La vie reprend tranquillement sa voie, qui a été décalée par ton arrivée, mais surtout pas ton départ. À chaque jour, je deviens un peu plus solide, mais je sais que tout est très précaire. Au bout de ces 7 mois, je sents en moi une envie d'y croire. Je réalise l'importance de ton existence, je réalise que je veux vivre de nouveau. Tu fais partie de notre vie, nous sommes une famille écartelée et c'est comme tel, la main dans celle de ton papa que je veux y croire. Tu nous manques à chaque instant, mais ton souvenir en est un de joie encore un peu salé... C'est maintenant avec un léger regard vers l'avenir, le coeur rempli de ta présence que j'essaie d'avancer doucement. Ma si jolie lionne, encore une fois les mots manque pour décrire le torrent de sentiments qui est en moi, si ce n'est que je t'aime.

Ma belle étoile, un autre mois sans toi qui passe. Ta vie si courte a emplie la mienne d'amour, mais me laisses aussi un immense chagrin. Plus les jours s'accumulent plus je sens ton absence, plus j'apprivoise cette absence. Je me surprends souvent à sourire plus librement. Doucement, lentement, tranquillement je te laisse partir. Ma jolie lionne ferme tes jolis yeux, je t'embrasse de tout mon amour et nous souhaite un avenir plus doux.

Bonsoir,
Comment vas-tu? Je pensais justement à Léonie (sa photo encadrée est sur ma table de nuit).
Je t'envoie tout plein de bisous!!!
Elise xxxxxxxxxx

Belle Elise, merci pour ta présence. Je t'ai envoyé un MP, mais comme je ne suis pas certaine que tout a fonctionné, je te réponds ici aussi.Tranquillement, je reprends pied serait la réponse la plus honnête à "comment vas-tu". C'est parfois très difficile et douleureux, mais en général, c'est plus doux. Ce qui est le plus difficile, c'est le temps qui passe et les "si" qui demeurent. Sans croire que c'est pour le mieux, nous sommes conscients que notre belle Léonie n'a pas eu et n'aurait pas eu un début de vie "normal" et facile. Les statistiques me hantent toujours, surtout ce 90% des chances de réussite de l'opération, mais je sais que ce n'est qu'une statisque de plus! C'est difficile, parce que dans ma tête, je l'imagine avec nous à la maison, même si je sais que nous aurions pu être encore à l'hôpital à angoisser face à une autre étape médicale. Aujourd'hui, il neige comme le jour de son décès et ça me fait sourire à travers quelque larmes. Je suis maintenant un livre ouvert d'émotions et j'essaie de respecter ce "nouveau moi". Doucement, nous pensons se ré-essayer avec tout de même une petite peur au ventre, enfin on verra nous avons la preuve qu'on ne décide de pas grand chose dans cette grande aventure!!

Et toi, j'espère que tu n'as aucun regret ou culpabilité, parce que pour nous tu a été très importante et tu le restes. Je nous souhaite donc de nous recroisser, dans un avenir pas si loin, à ce même hôpital, mais pas dans le même corridor, plus celui en face, celui des bonnes nouvelles!!! Prends soin de toi.

Evelyne xxx

Bonjour

Bonsoir,

Je viens de lire ton témoignage qui m'a bouleversée... Les statistiques et la poisse, je connais bien malheureusement...
Je t'apporte mon soutien et mes pensées à ta petite Léonie.