comment réussir à ne plus y penser tous les jours

Bonjour, j'ai du accoucher de mon petit garçon le 29 juillet dernier à 6 mois de grossesse pour de grosses malformations et un chromosome en anneau.
il ne se passe pas une journée sans que ej pleure ne pensant à lui et en ayant son image en tête, mon mari n'en peut plus et me dit d'oublier un peu car nous avons un autre garçon de 5 ans en pleine santé mais je n'y arrive pas, je me suis même rendue seule a la clairière du souvenir afin de voir la plaque mise avec son nom.
comment avez vous surmonter ça et quel éét la réactions de vos compagnons, je me sens si seule à vivre cette épreuve.

Je suis désolée pour toi...
J'ai appris à l'écho des 22 SA qu'il n'y avait plus d'activité cardiaque et j'ai accouché le 25 et enterrement le 29.... cela a été très difficile d'autant plus que bébé n'était pas attendu mais on était content. Nous sommes partis en vacances tout le mois d'août mais les premiers jours semaines je pleurais beaucoup mais j'essayai aussi de faire des activités. Cela a été très long et puis petit à petit il a bien fallu faire avec et donc au retour cela allait mieux. Ce que je peux te conseiller c'est en parler moins à ton mari non pas qu'il n'a pas de peine mais il a une autre vision que nous de notre bébé. Parle lui moins de ce bel ange et viens te plaindre te confier ici. C'est ce que je fais et cela permet de pouvoir "évacuer" si besoin sans que cela pèse dans le couple.
Mon conjoint me disait que j'étais énervante à toujours être en boucle dessus mais je sais bien qu'il ne pouvait pas comprendre. A partir du moment où je lui en ai moins parlé, c'était mieux (même si cela allait bien).
On ne surmonte pas, on vit avec. Si tu as besoin de pleurer vas y car j'ai parfois besoin aussi de décompresser. Tu as perdu ton bébé quasi au même moment que moi . J'ai été rapidement mieux car je refusais de rester à la maison (même si je l'ai fait quelques jours) j'ai repris des activités sportives pour "évacuer" (je les faisais avant). OCcupe toi ne reste pas à rien faire et à ressasser. TU n'oublieras pas ton bébé mais il faut vivre et accepter de vivre avec une plaie ouverte qui ne cicatrisera pas.
J'ai aussi voulu reprendre tout de suite les essais bébé c'est un objectif donc il faut être en forme pour avoir un autre bébé.
Quoi te dire d'autres pour t'aider... viens sur le forum et si tu veux parler n'hésite pas tu peux envoyer des messages en mp.

Bon courage a toi

Aurélie Loy, je suis désolée pour ton petit ange.
Mon petit Léo nous a quitté depuis 3 mois.. Il y a eu beaucoup de bas mais depuis quelques semaines il y a des hauts!
Cette épreuve est tellement difficile que j'écoute mon cœur..je pleure quand j'en ai envie, je vais au cimetière tous les jours, j'en parle quand je veux et mon compagnon me soutien! Quand il ne va pas bien et qu'il ne veut pas que j'en parle trop, il me dit ; tu me rends trop triste ! alors j'arrête.
Mais je lui demandé de venir voir la psy avec moi car je trouve qu'après 3 mois il va de moins en moins bien! Je le surprend en train de pleurer, il est désagréable avec les papa et les mamans, ne veut pas garder son filleul,.. et hier quand je lui ai dit qu'il allait moins bien et que je lui ai proposé de venir chez la psy avec moi, il m'a dit :'si tu m’obliges à aller avec toi chez le psy je viendrai"..je pense qu'il me tend la perche donc je vais l'obliger .
Pour ma part je suis suivie par la psy de la maternité depuis 2 mois, j'ai lu le livre 'les rêves envolés', je suis suivie par une kiné spécialisé qui me redonne confiance en mon corps et qui m'aide à me détendre physiquement et j'ai ce site internet qui me permet de me sentir moins seule et soutenue!
Chacun vit son deuil a son rythme et à sa manière, si seulement il y avait un mode d'emploi ce serait plus facile et moins douloureux! 
Je t'envoi énormément de courage et j'espère que les jours qui vont arriver seront meilleures..
Douces pensées à ton petit ange et beaucoup de courage Aurélie Loy

Bonjour Aurélie Loy,
Les jours avec et les jours sans. Les hauts et les bas. Notre vie ressemble à un chaos en ce moment. Mais nous avons toutes un (ou plusieurs) ange en haut
qui veille sur nous et qui ne nous laissera jamais sombrer. Ils nous poussent, nous envoient leur force leur courage pour avancer pas à pas, tout doucement
mais sûrement !
Impossible d'oublier cette douleur, on vit avec ça  toute notre vie. C'est triste de n'est pas avoir grandir nos enfants...Il devait  être dans nos bras mais pas 6 pieds sous terre.
Je te souhaite bon courage car le chemin est  encore long...
6 mois après, je pleure toujours,  dès fois je pleure une bonne partie de nuit, cela m'a fait du bien. Le matin, j'ai les yeux plus cerner. C'est dur d'accepter la perte de nos enfants. 
Tendres pensées à nos amours de bébés.   

Aurélie Loy, 
Après plus de 14 mois, je continue à penser chaque jour à mon ange. Je crois qu'aucun jour elle n'a été absente de mes pensées.
Parfois tristement, parfois en me demandant ce qu'elle serait aujourd'hui, parfois avec nostalgie de ma grossesse avec elle, presque toujours en me demandant ce que me réservera l'avenir...
Chaque jour est accompagné d'un sentiment différent, mais au fil du temps les sentiments s'adoucissent, on s'habitue à la tristesse et on apprend à accepter un peu ce qui s'est passé. Un sourire refera son apparition, puis d'autres... on se surprend à éprouver du plaisir (avec culpabilité parfois) mais c'est ça aussi la vie ...
tu ne dois pas essayer de ne plus penser à ton petit ange, mais une maman a un jour écrit qu'elle voulait remplir sa cicatrice d'amour, et c'est aussi cela qui appaise un peu la douleur.
J'ai lu récemment un très beau texte sur un blog d'une maman ayant perdu sa petite fille de 8 ans, en voici le lien, c'est le blog du 7 novembre : http://roseenchantee.wordpress.com/2013/11/

Bon courage pour la suite, et pense à toi, et à Sacha!

bonjour je pense qu'on pensera tous les jours jusqu'a la fin a nos enfants, apres avec le temps ca devient plus doux on va dire, ce n'est plus une pensée obsedante moi c'est juste un ptit coucou ou je fais la cuisine ma grande fait une betise ds le salon et la je sors une phrase a voix haute "ta grande soeur fait encore des betises".... elle est la, elle a su trouver ca place au fil du temps et pas toute la place mais ca met du temps! mais j'ai tjrs une pensée pour elle mais cette pensée a evolué

au debut tout le temps en continue avec les pourquoi et les si qui te martèle la tete
ensuite premiere pensée et derniere pensée de la journée
puis apres s'appercevoir qu'on est levé depuis 2h et qu'on a pas encore pensé a son absence!
puis encore apres pensé a elle ds la journée parfois bcp parfois moins parfois avec des larmes et parfois avec un sourire...

Merci Marylène pour ce beau partage, très joli blog aussi !!

Bonjour Aurélie,
Malheureusement mais aussi heureusement on y pense tous les jours à nos anges. Pour ma part, pour m'aider à sortir la tête de l'eau je lis j'écoute et regarde toutes les émissions, les livres et les articles qui parlent du deuil périnatal, je vide mon sac sur ce forum et ça m'aide énormément.

Avec mon mari ça aurait pu mal tourner, il m'énervait à aller de l'avant, positiver, plaisanter, faire l'idiot ! il m'énerve toujours un peu des fois... Et quand il voit mes larmes revenir, je vois son visage devenir triste et gêné. Mais grâce aux support on a pu comprendre tous les 2 pourquoi on vit les choses différemment.  

en livre je te conseille les rêves envolés, sinon il y a des émissions sur youtube et en fouillant on trouve d'autres articles comme celui que tu partage Marylène, très bel article ! Pour ma part ça me réconforte et je n'hésite pas à le partager avec mes proches, certains ne comprennent vraiment pas ce qu'on vit.

Bon courage Aurélie

Bonjour Aurélie, 
L idée pour moi n est pas d arrêter d y penser tous les jours, car je crois ne pas en être capable, mais c est d essayer d apprendre a vivre avec. 
Je suis persuadée que nos enfants décèdes nous accompagnent tous les jours, et nous aident à prendre les bonnes décisions dans nos choix de vie. Je ne dis pas que c est facile tous les jours, je mentirais en disant ça, mais ce que je peux voir, c est que j'ai aujourd'hui une idée beaucoup plus précise de ce que je suis prête à accepter ou pas dans ma vie. Juliette m a permis de faire le tri parmi  mes amis, connaissances et depuis un an, je n ai jamais été aussi proche de mes sœurs.

Coucou Aurélie

Je pense tout le temps à ma fille. Ça me fait mal, ça me fait angoisser, ça me fait pleurer, mais je m'en fiche. Je l'aime et c'est ce sentiment qui restera au final. 

Mon mari réagit comme celui de Missyousomuch. Moi aussi, ça m'énervait de temps en temps. Et puis, un jour, je me suis dit qu'il réagissait comme ça peut-être pour me soulager ou pour se soulager lui-même, alors je ne râle plus et je le suis. On parle souvent de Marion, même si ça fait mal. C'est un besoin. C'est toujours moi qui vais vers lui. Parfois parce que j'ai besoin de parler d'elle et d'autres, parce que je vois bien à son air miné que c'est à notre petite puce qu'il pense. Je lui tends alors la perche et il s'exprime un peu, sinon, il resterait silencieux. mari que tu as besoin de pleurer, que les femmes et les hommes 

Il faut accepter que les hommes et les femmes vivent leur deuil différemment. Quand on le sait et qu'on le comprend, ça va mieux. Je l'ai tout simplement dit à mon mari, en lui expliquant que les femmes pleurent, ressassent et que les hommes se renferment et vont de l'avant et que c'est normal dans le processus du deuil. Il l'a compris et depuis, je me sens mieux et il le vit mieux lui aussi.

Maman de Maud et Tom,
Je trouve aussi que le blog de roseenchantee est très beau. Les textes écrits par cette maman me touchent profondément!

Bonjour Aurelie,

Pour ma part c'est asser rescent aussi. Je ne suis pas capable de passer une journee sans y penser. Parcontre j'essaie de me motiver en m'entrainant et gardant le contact avec les gens autour de moi. Ca me demande un effort enorme, mais un jour a la fois.

Je ne dis pas que c'est facile au contraire cette semaine j'ai une funeraille et deux party de famille auquel je dois aller.. Je sais meme pas encore comment je vais faire pour passer au travers, mais je sais que ce site existe et presentement il m'aide beaucoup.

Je te donne pleins de penser positive xxx

Moi j'y pense tous les jours !! Et pour rien au monde je ne voudrais oublier. Après presque 5 mois, je souffre cependant beaucoup moins, tout comme l''explique si bien Marylène. J'y pense, je lui parles, je souris même parfois quand je regarde son portrait ...
Depuis que j'ai accepté que je garderais probablement toute ma vie au fond de moi cette peine qui me relie à lui, j'ai aussi accepté d'avoir des moments de joie en "même temps ", sans culpabiliser. Ce fut le plus dur pour moi, d'accepter cette ambivalence, et pourtant depuis je souffre beaucoup moins ...
J'ai compris que je n'effacerait jamais cette page, qu'elle fera toujours parti de ma vie, mais aussi que j'ai le droit d'en écrire une nouvelle, moins triste, sans pour autant jamais oublier le début de l'histoire ...
Courage les filles.

Je suis d'accord avec vous, c'est uen partie de notre histoire. On pensera toujours à notre petit bébé jusqu'à la fin de nos jours.. Mais c'est vrai qu'avec le temps, ça devient plus doux. Ça fait 6 mois maintenant que mon fils nous a quitté. J'y pense dès que j'ouvre les yeux le matin, mais ça fait beaucoup moins mal maintenant. J'ai encore des hauts et des bas par contre, mais je crois que c'est normal...
Courage à nous toutes!