Enfin, notre petit espoir est là!
Après le décès in utero à 37SA de notre deuxième fille à cause d'un problème placentaire, et celui à 22 SA de notre troisième fille étranglée par son cordon, ma quatrième grossesse est allé à son terme!
Une grossesse extrêmement angoissante, tellement peur de devoir une fois de plus décevoir les attentes de notre ainée, de rentrer une fois de plus à la maison les bras vides...
L'accouchement a été déclenché à 38SA pour éviter tout risque inutile de récidive de problème placentaire sur un bébé "à terme". Ca s'est bien passé, le déclenchement faisant vite effet et notre fils est né facilement et rapidement. Quelle émotion, quel soulagement, quelle joie à l'avoir enfin dans les bras, bien vivant!
Malheureusement nous n'avons pas pu profiter de cet instant puisqu'il a rapidement cessé de respirer au bout de 3 minutes et que l'équipe médicale a du partir le réanimer, nous laissant seuls en salle d'accouchement, dans l'état que vous imaginez... Quelle peur nous avons eu, on a pensé au pire bien sûr, le voyant partir inerte, tout bleu... Il a heureusement rapidement repris vie et mon mari a pu le rejoindre en attendant le pédiatre de garde qui a confirmé que tout allait bien. Au bout d'un temps qui m'a semblé interminable, on m'a ramené mon bébé que j'ai pu prendre en peau à peau, et nous avons enfin eu le temps de le découvrir, de le rencontrer.
Nous sommes rentrés à la maison de jour de Noël, quel beau cadeau pour toute notre famille. Sa grande soeur est ravie et très attentionnée. C'est un bébé très calme et facile.
Nous sommes si heureux qu'il soit là, mais les sentiments sont encore très ambiguës... son arrêt respiratoire nous a clairement gaché notre rencontre, comme si la vie voulait nous donner un avertissement: "rien n'est jamais gagné, vous ne serez jamais tranquille ou serein".
Nos deux anges sont très présentes dans nos pensées, et dire "il" nous semble parfois bizarre, sans que nous sachions si c'est le fait de dire "elle" en parlant de sa soeur ainé depuis 4 ans, ou si c'est le "elle" que nous aurions voulu prononcer pour ses soeurs...