Par un merveilleux soir d’hiver, le flocon magique, le plus brillant de tous c’est installé. Je vivais paisiblement et tranquillement le rêve de ma jeune vie. Je rendais a terme ce rêve souhaiter depuis si longtemps. L’enfant que j’avais jadis été allait maintenant être maman.
Je souhaitais être LA meilleure maman. Je jura à mon bébé ainsi qu’a moi-même de toujours la mettre en priorité dans ma vie et ce, dès maintenant. J’étais la plus fière des femmes enceintes, celle qui marchait tête haute avec sa grosse bedaine et qui avait toujours les photos d’échographies dans sa sacoche. J’allais être la maman qui consoleraient les nuits de pleurs de bébé et celle qui penserait tous ces petits bobos. Elle était encore en moi que déjà je pensais à sa première journée d’école, attendant l’autobus pour une nouvelle étape de sa vie. J’allais être celle qui appréhendait sa première peine d’amour et surtout celle qui ne dirait jamais "je te l’avais dit’’! Ho oui, je lui promettais d’être la meilleur.
Nous sommes le premier septembre 2002 et je suis en direction de l’hôpital. Je m’en vais rencontrer ma fille pour la première fois. Les contractions me font souffrir mais je souris a l’idée qu’enfin, nous regard vont se croiser.
Comme j’ai hâte, enfin rencontrer ce petit être que jamais je n’avais techniquement vu, mais qui était la personne la plus importante dans ma vie déjà. Je savais que j’allais bientôt vivre le moment le plus important de ma vie. Mon bébé, dans quelques heures sera dans mes bras, enfin. Les infirmières mettent le moniteur sur ton ventre, pour calculer tes contractions et les battements cœur de bébé…et tu rêvasses…a qui ressembleras tu le plus…a papa ou a maman….tu auras un tout petit visage rond ou allongé? Auras tu des cheveux ? Un peu, beaucoup? Foncé pale? Pendant que tu flottes sur ton merveilleux nuage douillet…tout tes pensés se brise et disparaisse…la panique s’installe…quelque chose ne va pas…les infirmières n’ont plus le même regard sur toi. Ton cœur s’affole. Elle te posent des questions, mais tu n’arrives plus a répondre. Tu es alors dans un noir total.
Ton médecin arrive…tu n’entends rien…tu hoches de la tête, pour lui montrer que tu écoutes, mais tu n’entends rien…et puis les mots….ceux qui te vienne rapidement a l’oreille, aussi violent qu’un cillement insupportable…Je suis désolé, elle est décédé!!!!
Tout comme vous,tout a basculé, mon monde s’est écroulé. La venue au monde d’un enfant chamboule évidemment une vie. Mais jamais je n’aurais cru un petit instant que ma vie aurait été chamboulée de la sorte. Sa venue au monde ne se sera finalement jamais produite. Malheureusement, ma fille n’aura jamais été de ce monde et malheureusement mon monde aura été bien plus affecté que j’aurais pu le penser.
Tout alors s’éteint. Ta voix muette, ton corps est immobile, ton regard est fixe et vide, tes oreilles n’entendent plus rien. La terre, pour toi, cesse de tourner. Ta vie s’arrête, plus personne n’existent, plus rien n’existe. La seule chose qui est vivant, c’est la violente douleur qui est apparu dans ton cœur lorsque tout s’est éteint. Et cette douleur ne cesse d’amplifier.
Plus aucunes émotions n’a de place. Plus aucun rêve ne parsème alors ta vie. Plus de promesse faites a personne….comment pouvons nous promettre quelque chose sans jamais être certaine de rien face a la vie? Sans vraiment croire en demain?
Il y a donc 7 ans, ma puce me quittait…il y a 7 ans, mon cœur cessait de battre. Jamais je croyais un jour le sentir se réanimer ou encore seulement souhaiter. Une année a ensuite passé, a rester ainsi, sans rien, sans vie, sans émotions, sans désir…une année a rien faire de moi-même, sans re-prendre ma vie en main et en laissant celle des autres, aux autres. Aucun intérêts m’habitait envers rien…saut le désir de penser a ma fille…qui n’était plus. Une année de perdu a jamais!
Ensuite je me suis rendu a l’évidence, soit je continuais ainsi, a me laisser mourir a petit feu pour aller rejoindre ma fille ou prendre l’autre direction, soi, me battre pour aimer la vie et la comprendre.
Je me suis levé un matin, et j’ai décidé de ne plus baisser les bras en l’honneur de ma fille. Je me suis rendu compte que la seule façon de ne pas la laisser dans l’oublis était de la faire vivre a travers moi dans mes paroles, dans mes écriture et dans mon cœur, ou elle avait une très grande place. Mettre de coter la haine que je ressentais face a la vie et recommencer a l’aimer tout comme j’aimais ma fille. Je devais lui prouver que oui, elle avait eu raison de me choisir pour être sa mère et que son passage dans ma vie allait être pour moi à l’avenir bénéfique et non qu’une triste histoire à se rappeler jour après jours.
Avec acharnement et amour pour ma fille j’ai donc recommencé à vivre. J’entendais à nouveau tous ces gens près de moi qui m’aimaient et qui tentaient de me consoler dans la mesure du possible. Mon corps a recommencer a bouger, et ce, par envie, mes yeux on recommencer a voir les belles choses que la vie nous offres, parce que oui, il y en a encore. Oui, mon cœur battait de nouveau.
J’avais trouvé la motivation qu’il me fallait pour rester ici et non aller rejoindre ma fille. Je me remis à faire des promesses…surtout une promesse…soit de ne jamais la laisser dans l’oubli. Elle avait bien fait de me choisir pour être sa mère, parce que j’étais maintenant une maman fière. J’étais fière de moi, d’avoir trouvé la force de continuer et de me rendre compte que sa venu dans ma vie avait fait de moi une personne meilleur. Je promets aujourd’hui de continuer, en son honneur en sa mémoire…c’est ma façon a moi de lui montrer que je l’aime de tous mon cœur, et qu’elle est toujours dans ma vie, même si elle nous aura quitté trop tôt.
Merci Chloé d’avoir fait de moi une personne meilleur. Par ta visite dans ma vie, tu auras parsemé mes nuits d’étoiles, tous plus brillantes les unes des autres. Je te promet de ne jamais oublier ce que tu m’as enseigner….nous pouvons toujours trouver du positif derrière le négatif faut juste prendre le temps de regarder aux bonnes places!! Merci mon Ange…je t’aime!
Valérie Dorion