J'avais écrit quelque chose, mais bien sûr, j'ai accroché une touches (ou 2) et tout est partie... Je ne savais même pas qu'on pouvait effacer un texte complet avec juste le clavier!
Mais voilà, moi aussi, après avoir perdu mon garçon, j'ai eu ce moment où je n'arrêtais plus de penser. Ma tête ne voulait pas prendre de break. Je pensais à tout et à rien. Les "et si", les "pourquoi", les "qui je suis"? Ça tournait toujours, sans arrêt. Je dormais mal. Alors, j'essayais de m'occuper l'esprit. J'écoutais la télé, je me concentrais sur les émissions même si ce n'était pas facile. Parce que aussitôt que j'éteignais, les pensées revenaient à la charge.
Mon chum et moi avons aussi pensé changer de vie. Déménager dans une autre région, moi, reprendre de nouvelles études pour changer de carrière... Nous ne l'avons jamais fait finalement. Même si nous changions de vie, notre passé serait toujours derrière nous et nous ne pourrions jamais oublier. Même avec du nouveau, la douleur serait là. Alors, nous avons continué. Pas facile, mais on l'a fait.
Pour mon hamster hyperactif, j'ai dû me battre fort contre lui pour qu'il prenne un peu de rytalin. Mais à force de tourner dans sa roue, il a dépensé par mal ses énergies. Mais un exercice qui peut être efficace lors de ces périodes, ça peut être l'écriture spontanée. Tu prends un crayon, une feuille de papier et tu écris. Tout ce qui te passe par la tête. Pas besoin d'ordre, pas besoin que ça se tienne. Juste de sortir le trop plein peut faire du bien. Je compare souvent cet exercice avec la pensive de Dumbledore dans Harry Potter. Quand tu as trop de souvenirs (ici, c'est trop de trop), tu en sors. Ça aide à libérer le cerveau. Et le papier, tu peux le garder pour tes archives, mais il risque d'être difficile à comprendre. Mais tu peux tout simplement le garder, le jeter ou même le brûler.
Pour la peur d'être de nouveau enceinte, je peux aussi comprendre. On n'est à l'abris de rien. Mais que tu attendes 10 ans ou 1 mois, cette peur sera toujours là, même après 9 bébés en santés! Si tu veux un jour réaliser le rêve d'être maman d'un enfant bien vivant, il faudra passer au travers. Mais ton corps et ta tête te diront quand tu seras prête. La peur, elle est normale, on la ressent dans nos tripes.