Bonjour,
maintenant que la poussière est retombée un peu, je vous raconte la naissance de notre bébé espoir.
D'abord, disons que le dernier trimestre de grossesse fut très éprouvant physiquement, car j'étais hospitalisée pour menace de travail prématuré et des pierres aux reins. Pas besoin de mentionner que psychologiquement, ça n'avait rien d'évident non plus... Quand on a perdu notre ange à terme, c'est jusqu'à ce qu'on ait notre espoir dans les bras qu'on se met à respirer (et encore...)
Après avoir menacé à plusieurs reprises de sortir avant terme, notre bébé a décidé de rester bien au chaud, tellement qu'on a déclenché mon travail à 39 semaines. Moi qui avait eu 2 accouchements naturels à 38 semaines, ça me stressait énormément que mon travail ne parte pas tout seul, j'étais convaincue que quelque chose n'était pas normal, que mon bébé était mal placé ou je ne sais quoi.
Cette journée-là, le 5 février, j'étais tellement nerveuse que j'étais carrément "déconnectée" de la réalité. Le travail a été long à embarquer et pénible, assez pour que je succombe à la tentation de la péridurale, moi qui en a une peur bleue. Tout pour aider, l'anesthésiste a dû me repiquer car en enlevant le champs stérile, la tubulure de la péridurale a arrachée... chose qui n'arrive évidemment jamais! Après ça, médicalement parlant, l'accouchement a été très bien. Moi je ne me rappelle à peu près plus de rien...
Mon bébé a fini par naître, on me la pose sur le ventre... mais là elle avait le visage très bleu car elle est sortie à la vitesse de l'éclair et avec un tour de cordon bien serré, elle était hyper pleine de sécrétions. Donc il est arrivé ce que je ne souhaite à aucun parents: on me l'arrache des bras pour la mettre sur la table chauffante et bien aspirer ses sécrétions, mais comme elle est bleutée, on préfère l'emmener en néonatalogie!
Je vous jûre, à ce moment-là, mon coeur s'est arrêté. Je revivais le même cauchemar qu'à la naissance de mon garçon: un bébé bleu qu'on emmène "juste par prudence, pour l'observer".... BEN OUI!...
Je me suis cachée la tête sous les draps, j'étais en calvaire et en même temps, je me disais que j'avais juste halluciner cette grossesse-là et que j'en avais pas de bébé finalement. Les pires minutes d'attente de ma vie je vous jûre!
Là, tour à tour, mon infirmière, mon médecin venait me dire que bébé va bien, mais on la garde en observation pour être sûrs. Ben merde, ramenez-moi la si elle est correcte, vous m'avez déjà fait le coup il y a deux ans et c'est un bébé mort que j'ai eu dans les bras quelques heures plus tard! Argh... j'aurais tué quelqu'un...
En plus, comme j'étais hyper gelée de ma péridurale, ben je ne pouvais pas prendre mes jambes à mon cou et aller la voir tout de suite!... Je me sentais tellement innocente d'avoir accepter ça là!
On m'a emmenée à l'unité néonatale une heure plus tard pour allaiter, puis je suis retournée à ma chambre sombrer dans un sommeil d'épuisement total.
Après coup, je comprends que le personnel a un peu paniqué pour rien, car ma fille était en parfaite santé. Mais je vous jure que j'ai détesté cet accouchement et c'est pour ça que j'ai mis autant de temps à venir vous le raconter.
Par la suite, j'ai eu plein d'idées bizarres, mais j'imagine que c'est normal...
J'étais un peu déçue d'avoir une fille, car j'aimerais bien avoir un garçon aussi... Et avec la grossesse difficile que j'ai eue, je ne sais pas si je tenterai le coup pour un autre bébé un jour...
Il faut dire aussi que l'anniversaire de mon ange était le 18 février, ce qui n'a pas dû aider mes réflexions plates et mes passes de déprime.
Je regarde ma belle Ophelie et je m'émerveille de la voir évoluer, mais en même temps ça me tue de penser que je n'ai jamais connu ça pour mon garçon.
est-ce que je suis la seule à avoir des réflexions comme ça?...
Après un mois dans nos vies, le soleil Ophélie brille maintenant très bien et dissipe la plupart des gros nuages!...