ma petite ange, Fanie

Cela fait bien une 20e de fois que je passe sur ce site sans être capable d'y écrire. Ce soir j'essaie.

Le 1er septembre 2010, j'ai vécu la plus grande joie; la naissance de ma 1ere fille.
Le 18 septembre 2011, à 22 semaines et 3 jours de grossesse, j'ai vécu la plus grande peine; la perte de ma 2e fille.

J'avais eu un début de grossesse difficile; maux de coeur et fatigue
mais depuis quelques semaines, je me sentais mieux. Et le plus
important, je ressentais mon bébé bouger, plein de fois par jour.
Tellement plus que ma première! J'imaginais déjà mon manque de sommeil à
venir avec tous ces frottements et ces mouvements. Mais voilà; le
vendredi nous avions passé la journée à changer les meubles de place,
pensé à 'comment reconfigurer les armoires pour ranger les jouets qui
nous envahissent?'. Le soir, après avoir couché ma cocotte, je
m'installe pour mon habituel rendez-vous avec bébé. Je ne la sens pas.
Je me dis que je n'ai pas arrêté de la journée, cela doit être normal.
Je vais me coucher et me place les mains sur le ventre. Je crois
ressentir un très faible frottement sur ma main. Je m'endors. Samedi, on
change le contenu des armoires de place, je suis très occupée. Ma mère
viens en pm et je ne ressens rien, elle non plus. Elle et mon conjoint
me répètent de ne pas m'en faire, que c'est normal, que ça a fait la
même chose à ma première et que je m'en étais fait pour rien, etc. Ma
mère me répète (elle a été secrétaire dans le département des
naissances) que le nombre de femmes à qui ça arrive est tellement élevé!
Le soir, je ne ressens rien. Je commence à avoir peur. Je me sens
seule. Couchée sur le ventre, je ne ressens toujours rien.

Je me réveille le dimanche matin. J'ai passé une mauvaise nuit. Plein de
réveils. attentive à un petit poc, mais rien. Je me sens seule. Je me
lève et appelle à la maternité. Je leur explique la situation. On me
demande si je suis très inquiète. 'oui', ma voix tremble. On me répond
'alors on t'attends!, viens te faire rassurer!'. Ça n'a pas été le
cas...

En arrivant, une infirmière me dis de la suivre, tout sourire. On va
pour écouter le coeur. 'Cette petite coquine fait déjà peur à maman!'
Sitôt qu'elle pose le moniteur, elle dit 'on l'entends déjà!, oh non, ça
c'est toi...' elle cherche. Une 2e vient, car la première est nouvelle.
Puis, une 3e car la 2e n'est pas habile avec cette machine-là. Puis,
cette dernière dit qu'on va passer une écho pour trouver la cachotière
avec le génico.

On change de pièce. Il arrive. L'image apparaît et je sais aussitôt que
c'est fini. Ma petite Fanie est couchée au fond de moi, sans mouvement.
Le doc dit 'je n'ai pas une bonne nouvelle, le coeur ne bat plus'. Là,
tout devient flou. Je sais que je pleure et que je cris. Mon chum me
serre très fort. J'ai conscience qu'on sort notre fille qui pleure,
pauvre cocotte, elle ne doit rien comprendre de ce qui se passe, elle a à
peine un an. On dit qu'on me transfert dans une chambre.

Pouf, je suis en jaquette, je serre ma fille dans mes bras. Mon chum va
la promener en poussette en attendant que ma mère vienne la chercher.
Pouf, ma mère entre dans la chambre, ma fille dort dans la poussette,
mon chum est collé à moi. Ils sortent tous car il faut transférer le
siège de bébé dans la voiture à ma mère.
Pouf, mon chum revient. Je sais qu'une infirmière est venue m'expliquer
ce qui va arriver. Qui? je ne sais pas. Oh, elle entre. Elle m'installe
des capsules intra-vaginales pour déclencher le travail.
Il est 13h30. Cela ne fait presque rien.
19h30 on m'en met d'autres. On attend. À peine des minis contractions.
21h00, ouh, ça commence. ça augmente très vite. Je ne veux pas
d'épidurale. On m'offre 'quelque chose qui calme et diminue la douleur'.
Ok, si ça peut enlever le mal dans mon coeur et dans ma tête. On me
fais une injection de morphine. Je deviens zombie, ça fait du bien. Je
raconte même mon premier accouchement et les anecdotes à l'infirmière
qui reste avec nous. Elle me masse le dos, explique ce qui va se passer.
Mon chum me fait les points de pressions pour gérer la douleur et
raconte n'importe quoi pour me distraire.
22h00, les contractions sont très fortes, j'ai entre 0 et 2 secondes de
répis entre chacune. On me dis que je suis à 4 + 5. J'ai peur. J'ai peur
que mon bébé tombe et que personne ne sois là pour l'accueillir
doucement.
22h45, Le doc arrive, c'est le temps de pousser. Je hurle, je pleure, je
les supplie. Je ne veux pas pousser. Je ne veux pas leur donner mon
bébé. On me dis de la laisser partir. Je pleure à ne plus avoir de voix.
Puis, je me résigne, je commence à pousser. Je la sors de moi, ma 2e
petite fille, mon trop petit bébé. Son petit corps qui ne bouge pas.
J'entends une voix qui me dis que c'est fait, c'est fini. Je sais que je
pleure mais je ne vois plus rien. Des mains m'étreignent, puis mon chum
me prends dans ses bras. Des voix parlent. Je me sens tellement seule.
Mon bébé n'est plus en moi...

Aavant l'accouchement, j'avais demandé à la voir un peu plus tard et
c'est l'infirmière de nuit qui nous a emmené Fanie. Si petite dans une
si petite couverture. Avec une toute petite tuque. Elle était si belle.
Elle me ressemblait beaucoup. Elle avait mes traits. Je l'ai tenu dans
mes bras. J'ai ressentie une grande paix en la voyant. Mon si petit
bébé... Quand l'infirmière est revenue la chercher, je n'ai pas réalisé
que c'était notre adieux. Elle est repartie avec une partie de mon
coeur.

On nous a expliqué qu'une partie de cordon était visiblement beaucoup
plus étroit à environ 2 pouces avant son petit ventre. Il se serait donc
formé un caillot qui l'aurait empêché d'être nourrie et manqué
d'oxygène. Ou encore, il y aurait un un ?'trombose'? ou je ne sais plus
quoi qui aurait fait un décès d'un coup. On m'a dit que le bébé
s'endort, tout simplement...

Mais Fanie avait les yeux entrouverts ainsi que la bouche. J'ai
l'impression qu'elle a ressentie sa mort. J'ai l'impression qu'elle
aurait voulu vivre. Ça me fait tellement mal. J'ai l'impression qu'elle
était en train de mourir quand je l'ai si faiblement sentie sur ma main
vendredi soir, comme un adieu, ou un appel à l'aide. J'ai tellement mal,
je me sens coupable. Je n'ai parlé à personne autour de moi de ce petit
mouvement du vendredi, ni eu la force de questionner ses yeux ouverts.
Quand je la revoie dans ma tête, je me demande si on aurait pu la
sauver, si j'aurais dû aller à la maternité le vendredi. Pourquoi j'ai
été aussi occupée? Je m'en veux tellement.

Je regarde ma grande jouer. J'ai beaucoup de peine car j'imaginais
tellement une autre être avec elle. Elles n'auraient eu que 15 mois de
différence. Là, ma grande sera seule pour jouer. Je lui ai laissé un
gros trou.

Je comprends ta douleur. C'est toujours triste d'accueillir une nouvelle mamange sur le site. Je t'y souhaite bien malheureusement la bienvenue parmi nous. J'espère que ce forum pourra te faire un peu de bien. Je serai là pour toi si tu as besoin de parler en privé. J'ai vécu une situation bien semblable à la tienne, la seule différence, c'est que j'ai perdu mon fils à 41 semaines. Tout comme toi, j'ai d'autres enfants plus vieux à m'occuper et ce n'était vraiment pas facile au début. Tout comme toi, le petit coeur de mon fils a cesser de battre. Tout comme toi, je crois bien avoir senti son "dernier" mouvement, son adieu, son appel... Tu peux aller lire mon témoignage ou même mon journal, peut-être que de voir qqun qui passe par les mêmes étapes que toi pourra te faire du bien. Sache qu'avec le temps et l'énergie que j'ai mis à "travailler" mon deuil, je vais mieux. Ça fait maintenant 6 mois que mon ange s'est envolé avant même de venir au monde. Je vais bien pas mal tous les jours, je pense aussi tous les jours à lui. Certaines fois, la douleur et la tristesse prenne le dessus, mais en les laissant venir, elles durent moins longtemps. Il y a de l'espoir même si en ce moment, je sais très bien que ton coeur ne dois pas le voir. Quelqu'un m'a écrit un jour dans une carte:"Que ton coeur trouve la guérison". Je te souhaite la même chose.



Douces pensées à ton ange -xx-

Oh ma chère , je sent ta peine.
Mais ne te culpabilise PAS ! C'est bien facile de culpabiliser ,mais la réalité s'est que sûrement que cette tragédie serait arriver tout même.
Pleure et pleure encore .. moi c'est comme ça que je vide mon coeur de toute la rage et de la peine.
Quand on a un autre enfant, faut focaliser sur la joie qu'il nous apporte à chaque jour,même si au quotidien notre bébé nous manque.
Le temps formera une cicatrice...les mots ne sèchent pas les pleurs,
les mots ne réparent pas les cœurs,
le rêve s'endort, mais pas l'espoir!
De mon côté j'ai beaucoup de soutien et une espérance que j'ai découvert en apprenant ce qu'enseigne réellement la bible.
Mais malgré ma foi, le quotidien est parsemé de larmes !

2 semaines aujourd'hui. Nuit atroce. Mais bon, ma cocote s'est mise à crier de joie quand je suis entrée la chercher ce matin. C'est un baume apaisant.

Melipou, je te remercie énormément de partager ton vécu; j'ai commencé à lire ton histoire, mais pour l'instant j'ai beaucoup de difficulté à lire les témoignages. J'y vais quelques lignes à la fois. Je suis contente de pouvoir lire quelqu'un qui a un vécu semblable. Quoi que toute personne sur ce site en ai un... merci énormément pour ton support.

maman LN, merci, tu me libère un peu. Les mots sont comme des lames de rasoir qui sortent de ma bouche. Parler fait mal, sourire fait mal, mais écrire libère, fait pleurer. Les croyances, dans certains évènements, je crois que cela devient inévitable. Même si je n'en avais pas vraiment, là, déjà, je m'accroche à certaines croyances de quelques religion. Je crois que ça provient un peu du bouddhisme entre autre. Bref, cela aussi fait du bien.

Merci encore de votre support!

Malheureusement sois la bienvenue
il faut du temps pour que les souvenirs de nos sanges deviennent douceurs
avec du temps et de l'aide de ta famille (et / ou psy) ta douleur se transformera

ne laisse pas la culpabilité t'envahir. ça ne sert à rien et surtout ça te fais du mal
alors qu'en ce moment, il te faut de la douceur et du calme.
je t'envoie plein de réconfort

Bonjour bbmelie et bienvenus sur ce site malheureusement. Tu sais j'ai eu aussi cette culpabilité je pense qu'on la toutes eu.le 14 juillet,je me suis réveillée a 2h30 du matin avec des vomissement ,fièvre tremblement et douleur au ventre j'ai cru que je faisais uneintoxication alimentaire jetais inquiète mais sans plus car après quelques heures j'ai senti mon bebe bouger après le samedi gt trop inquiète et je me suis redu a l'hôpital son coeur battait encore mais je pense que c t un signe car quelques jour plus tard ma poitrine avait dégonflé et il netait déjà plus la je me suis dis que si j'auvais réagi plus tôt en allant directement au urgence se ne se serait pas passer comme ça mais aujourd'hui je pense que l'on n'aurait rien pu faire mon placenta avait un souci il ne fonctionnait pas bien manque doxygene et de nutriment pour mon petit bou et c'est ce que me dise les médecin La prochaine grossesse je serai sous aspegic par prévention. Je me suis trouver toute sorte de culpabilité le sport, que je faisais trop de travail ect...enfin aujourd'hui je sais que c t une malformation du placenta et que je n'y pouvais rien pourtant j'aurais tellement voulu faire quelquechose.
Je te souhaite bon courage dans ton deuil et di tu gros sur le coeur tu sais ou nous trouvez .
Pensées a nos petits Anges

Ouf, les vagues de cette tempête sont fortes depuis 2 jours. Le sommeil m'a quitté, j'ai de la difficulté à savoir moi-même comment je me sens, alors que répondre à mon chum qui me pose la question tant de fois par jour? Je vois bien ses inquiétudes dans ses yeux. ''Ça ira''. Je dois m'en convaincre. J'ai commencé à faire des migraines. J'avais jamais fais ça avant. Ouf, je comprends maintenant ceux qui s'en plaignaient! Le CD de photos nous attends à l'hôpital, et nous devons aller passer les dernières prises de sang. Est-ce que j'étire la fin de nos actions concrètes envers Fanie? Peut-être. Je sais qu'au fond, il n'y aura jamais de fin. Elle sera toujours avec nous. Nous l'auront toujours avec nous.

Malo et Delor; la culpabilité est une belle ennemi. C'est presque réconfortant de se mettre la faute. Mais vous avez raison; ce n'est pas bon. Ça arrache beaucoup d'énergie du peu que j'ai. On ne peu pas changer ce qui es. On a fais ce qui était le mieux et logique sur le moment. Mais,,, il y a toujours ce ''mais'' qui me revient dans la tête. Et tous ces ''si''. Je souhaite qu'ils se taisent avec le temps. J'ai confiance que le temps rendra plus doux en effet tous ces souvenirs. Merci beaucoup pour votre soutien.

J'y crois pas. Encore une semaine de passée.

Samedi, je suis allé faire l'épicerie dans une autre ville. Une heure de route pour espérer ne croiser personne de ma connaissance. Ma mère est venue avec moi. J'ai été bête et brusque avec elle, je m'en suis bien rendue compte, même si elle dit que ce n'est rien.

Hier une amie est venue passer la journée. Le souper passé, une bouteille de vin vidée et un verre de digestif plus tard, j'ai 'enfin' craquée. J'ai parlé, pleuré. J'ai raconté une partie de ce vécu. Elle a dit qu'il fallait que ça sorte, m'a encouragé à continuer à parlé mais je ne pouvais plus. C'est un début j'imagine. On es allé marcher dans le sentier du village. On y a juste croisé une bande d'enfants à vélo. Ouffff. Ça a fait du bien cette fin de semaine. Et à ma fille aussi sûrement, pauvre cocotte, elle reste pas mal enfermée; on vois du monde au moins 4 fois par semaine habituellement...

Autre point positif, j'ai dormi la nuit passée! une vraie nuit. Je me suis couchée, mon chum est allé changer la couche de la cocotte, et je n'ai pas eu connaissance qu'il est venu se coucher après, ni entendu ses ronflements qui me réveillent plusieurs fois d'habitude, ni fais de cauchemars et même ce matin il s'est levé pour la petite. J'étais tellement épuisée... Ça a fait du bien aussi.

Sinon, il y a le reste. Affreux, si dur à tenir, tant de peine, le coeur qui serre, les yeux plein d'eau, les maux de tête à trop penser. Je m'en veux encore autant mais je suis consciente qu'il ne faut pas. Ça n'aurait rien changé. ''mais, et si, pourquoi'' j'ai envie de me cacher en petite boule dans un coin et y disparaître des fois. Mais bon, ce sont des moments qui diminuent; quelques minutes de moins à souffrir chaque jour...

Il y a un film, une comédie dont je ne me souvient plus du titre, mais il y avait un truc qui disait 'à pas de bébé' pour arriver là où on le souhaite. J'ai l'impression d'avoir le monde à traverser, avec toutes ses montagnes à gravir et ses océans à traverser. Mais j'ai aussi l'impression d'avoir avancé de quelques mètres.... Aller... je fonctionne en passant à travers mes journées en 3 parties. L'avant-midi jusqu'à la sieste de ma puce, le pm jusqu'à son couché et enfin le soir. Chaque bout de fait est comme une victoire.

Voilà

Bonjour bbmelie,

bienvenue parmi nous et je suis contente de te voir ici même si ce fut difficile pour toi d'écrire ton histoire. Je suis Nana02 de l'autre forum et je vois que mon conseil d'hier, tu l'avais déjà pris toi-même. Bravo pour être venue ici car tu as déjà franchi une 1ère étape.

Il ne faut surtout pas te culpabiliser car cela te gruges tellement d'énergie. Parles en quand tu te sens prête à tes amis, ta famille, ton conjoint.

Et puis comme tu dis chaque journée suffit à sa peine.

Bon courage et nos anges veillent sur ton petit ange Fanie.

pioupiou; oh, ta photo me disais quelque chose! oui, on m'avais plusieurs fois recommandé ce site. ça m'a pris des 10e de fois à l'ouvrir pour le refermer aussitôt avant d'arriver à m'inscrire, puis à écrire, puis à lire. Mais même si c'est tellement difficile, je me rends compte que ça m'aide à mieux réfléchir, à mieux comprendre certaines choses que je vis. Merci de ta présence!


Cela fait 2 jours où je me sens mieux. Enfin, 'se sentir mieux' est le seul terme qui me vient. Peut-être que ''assez épuisée'' et ''tellement occupée'' pour éviter de réfléchir, serait plus approprié. Hier j'ai marché 2h00 dans le bois et me suis entraînée chez moi 40 min. Aujourd'hui le gros ménage-tri du garde-robe de ma chambre et je suis assez raquée pour prendre congé d'entraînement!

Facebook. C'est à deux tranchants. J'ai reçu un message demandant des nouvelles. (et un appel). J'ai bloqué le mur pour éviter qu'on me le demande à la vue de tous. Il y a tellement de gens que je ne vois pas ou très rarement et à qui je ne parle même pas au téléphone. J'ai été méchante avec ceux qui m'ont demandé des nouvelles. Je n'ai tellement pas envie de raconter ce qui c'est passé encore et encore, d'annoncer cette maudite nouvelle tout le temps. J'en ai déjà bien assez de supporter les commentaires, les tentatives de consolation, ces phrases de trop. Je me dis que je devrais peut-être l'annoncer sur facebook et demander pas de commentaire, pas d'appel. Juste pour avoir la paix. Plus d'explication ou d'annonce. Plus de cette joyeuse curiosité qui se pointe quand j'en ai le moins besoin. De la fuite? peut-être. Je ne sais pas. Je me sens agressive juste d'y penser en écrivant. J'ai l'impression d'essayer de tourner une page qui ne se tourne pas.

ouin, ben c'est ça pour ce soir...

plus d'un mois. Une part de moi a l'impression que ça fait si longtemps. L'autre que c'était hier. Les larmes sont au rendez-vous chaque jour, mais pleurer fait un peu moins mal. C'est plus libérateur. Je m'en veux autant par contre. Je n'arrive pas à faire autrement que m'accuser là-dedans, à l'insu de tout le monde autour de moi. Je regarde pour consulter.
On a reçu l'ourson 'peace'. L'ourson de Fanie. Je l'ai placé sur la tablette en haut de mur, qui fait une moitié de la chambre de bébé. J'ai expliqué à Marilou (même si elle ne comprends pas à 13 mois) que c'est l'ourson à sa petite soeur. Que c'est le seul jouet avec lequel elle ne pourra jamais jouer car il est très précieux.

On es aussi allé voir notre couple d'amis qui ont eu leur petite fille quelques jour après la perte de Fanie. Ça n'a pas été facile mais je crois que ça n'a pas trop paru. J'ai eu la gorge serrée, les mains moites pendant la journée avant de partir. Je suis allé respirer deux fois à la toilette et je n'ai pas pris la petite. Mais c'est une glace de brisée en moi. Une grosse glace.

ça tourne encore dans ma tête. J'aimerais tant avoir fais un mauvais rêve!

Bonjour bbmelie,

c'est tout à fait normal tout ce que tu ressens. cela ne fait qu'1 mois alors laisses toi le temps et tu fais bien de co nsulter si tu en ressens le besoin.

Ce n'est jamais facile de voir des bébés bien vivants autour de nous quand on vient tout juste de perdre le nôtre.

Bon courage dans le long chemin de ta peine et tu verras que cela ira mieux de jour en jour même si cette cicatrice ne disparaître jamais. Je sais car le 5 novembre cela fera déjà 4 ans que nous avons perdu notre petit garçon Gabriel.

pioupiou, je suis mêlée un peu hihi, on s'est répondu ailleurs!

Ma petite Fanie, ses photos sont arrivées aujourd'hui par la poste. Et aujourd'hui une nouvelle bien dure est arrivée par le téléphone. Puis, Une autre nouvelle, des plus belle, par un test de grossesse. Bref, une journée trop forte en émotions pour que je puisse fermer l'oeil cette nuit. Je garde Fanie dans mon coeur pour protéger ce petit être qui est venu s'installer. Je la garde dans ma tête pour que cette mauvaise nouvelle n'aboutisse pas à la catastrophe.

Je sais. Maintenant je sais pourquoi elle est partie. Pourquoi ce thrombose s'est formé. J'ai un gène qui a changé. Ça fait des problèmes de coagulation et c'est ce qui a fait le thrombose au cordon. Là je suis envoyée d'urgence en hématologie voir s'il y a des risque pour moi, à court ou long terme, pour le bébé, voir ce que ce gène emmènera dans nos vie.

Je sais aussi maintenant que ça aurait pu être évité. ça fait mal.

Je sais enfin pourquoi je commence à consulter dans quelques jours.

je suis vraiment triste pour toi





tu est pas loin de moi je suis a joliette

au plaisir de se jaser

nancy; en effet nous sommes très près; je suis à une 10e de minutes de Joliette! Ne sois pas triste pour moi; tu as aussi une grande peine à porter, et j'espère que cela se passe le plus tendrement possible. hihi, mais je comprends tout de même; les larmes coulent en lisant le vécu des autres aussi ;-)

J'ai emmené mon petit ange avec moi à ce rendez-vous. Je crois qu'elle a agité ses ailes; il ne devrait pas y avoir beaucoup plus de risque pour le bébé à venir. d'autres réponses restent à venir, mais les premiers résultats sont encourageant. Ma petite ange devrait avoir un petit frère ou une petite soeur. Je suis très triste quand j'imagine qu'ils ne se connaîtront que par notre récit. Fanie restera toujours notre deuxième enfant.

Et oui, enfin le premier rdv en consultation. Ça a fait l'effet d'un petit trou dans un gros ballon trop gonflé. Je pleure aussitôt que je parle de Fanie plus d'une minute. En même temps, l'imaginer m'est plus doux. La douleur beaucoup moins poignante. Ce que je trouve dur, c'est l'acceptation de la laisser partir tout en conservant son souvenir et sa présence en tant que que petit ange.

bbmélie bon courage. La grossesse qui suit n'est jamais facile mais Fanie veille sur ce petit être en devenir et elle prend bien soin de lui.

Tâches cependant de profiter de cette grossesse même si elle sera plus stressante.

Dans tous les cas je te soutiens à 110%. Bon courage!!!

merci pioupiou! C'est vrai que la grossesse espoir est dure. Je vois ça un peu comme une course où n'importe quel obstacle peut survenir et où la fin du sentier peut arriver n'importe quand. Une grossesse espoir, c'est aussi le deuil d'une grossesse sans tracas ni soucis, cette image de pur bonheur où on flotte en rêvassant. Là, c'est tout le contraire!

J'ai pensé très fort à Fanie aujourd'hui. Je devais passer une écho d'urgence car ce fiche gène emmène des risque assez élevé d'oeuf clair. Il y a un bébé. ouf, déjà ça de gagné. Pendant que j'attendais le doc pour la validation de l'écho, je ressentais une espèce de petite présence à la fois à côté de mon épaule et à mon ventre. L'image de Fanie c'est fait très forte et je crois qu'elle était bien là, avec moi. Oh, j'aurais tellement aimé l'avoir physiquement à mes côtés, mais c'est comme ça, ça en sera toujours ainsi, malgré ma peine.

Je vais en effet essayer de profiter au mieux de cette grossesse. Un défi de taille attendre ce 3e petit amour.

je ne sais pas pourquoi exactement. C'est dur aujourd'hui. Je réalise que j'aurais dû passer ces fêtes avec un ventre énorme à me demander si je pourrais faire le décompte de la nouvelle année en flattant ma bedaine ou à l'hôpital. Pas avec cette nouvelle grossesse que je cache à tout mon entourage pour l'instant, pas pour que cette période des fêtes soit l'annonce d'une autre nouvelle vie. C'est deux contraire en même temps, le deuil et l'espoir en même temps. Fanie me manque cruellement et j'ai tellement peur pour le petit être bien caché.
Les images se pointes toutes seules; j'imagine ce que ça aurait été, ces journées avec ma petite Fanie sur le point d'arriver. Dure, vraiment dure cette journée.