Beaucoup de questions et besoin d'avis

Bonjour,
Ca fait un moment que je n'étais pas venue vous rendre visite c les vacances scolaires !! Je suis allée voir la psy avec les enfants la rencontre s'est bien passée, maintenant c mon mari qui doit la rencontrer. Vos maris ont ils rencontré la psy qui vous suit ? Comment ont ils régi ? Etaient ils pour ? Et pour la prochaine grossesse, y a t il des maris qui ont été contre pourquoi ? j'espère que je ne suis pas trop indiscrète mais c toute des questions que je me pose .
La semaine prochaine je vais au ski avec mes enfnats et mon mari rejoindre ma belle mère je n'ai pas trop le coeur à y aller mais je suis je le fais pour mes deux grands !!!!
Bon aujourd'hui ce n'est pas le meilleur des jours !!!!!!
j'attends avec impatience vos témoignages
Merci d'avance gros bisous à vous petites mamans et gros calins pour nos tous petits
Rébecca
Maman d'Ismaël

Bonjour Rébecca,
Pour nous aussi, la perte est récente. Nous ne sommes pas suivis par un psy (peut-être qu'en France c'est systématique ?), et je sais que mon chum n'a pas l'intention d'aller en voir un pour le moment. Pour ma part, je suis à la recherche d'une thérapeute dans ma région avec qui je vais sentir qu'il y a une «connection».
En ce qui concerne la prochaine grossesse, mon conjoint et moi en avons discuté un peu. Il m'a avoué pour le moment ne pas être rendu à ce point présentement. Il m'a avoué de pas savoir pour le moment. Il ne dit pas non, mais pas oui non plus pour le futur.
Nous avons la chance d'avoir un beau grand rayon de soleil de 3½ ans qui s'appelle Laurence, et qui nous réconcilie avec la Vie de la perte de sa petite soeur Simone, décédée in-utero quelques jours avant sa naissance.

Véro - maman de Laurence 3½ ans et mamange de Simone

Salut Rébecca,

De mon côté, quand nous étions à l'hôpital, avec toute cette douleur, mon chum a trouvé bizarre qu'aucun psychologue, thérapeuthe, travailleurs social, viennent nous rencontrer. Même s'il n'a jamais démontré une grande ouverture à recevoir l'aide des autres. Cette idée venait entièrement de lui, moi je n'y avais même pas songé encore. Là, il pensait différemment, on vivait en ce moment la pire épreuve de notre vie.

Finalement, le lendemain la Direction est venu nous rencontrer pour nous offrir la possibilité d'aller consulter à leur frais. Depuis, mon chum et moi sommes allés ensemble à une dizaines de rencontres. J'y suis allée seule quelques fois aussi, mon chum ne désirant pas y aller seul. Puis, la psychologue a sugérée 10 autres consultations. J'y vais seule, le plus souvent, mais mon chum s'est garder une porte ouverte, s'il en ressent le besoin, je sais qu'il va venir avec moi. Le fait d'être ensemble aux rencontres m'a beaucoup apportée. Je comprenais davantage comment lui vivait son deuil. J'ai eue souvent peur, car je croyais qu'il ne le vivait pas, il est retourné au travail avant moi, il avait d'autres obligations. Je croyais qu'il ne vivrait pas son deuil parce qu'il continuais de vivre, pourtant lui aussi essaie de survivre... Puis à chaque rencontres, il se donnait une place pour s'exprimer, un endroit pour prendre r.v. avec lui. Il sont différent de nous, mamanges, mais eux aussi ils le vivent.

Ce que j'ai appris et compris en allant tous les deux chez la psychologue, c'est que je dois accepter qu'on vit ce deuil différemment, de respecter l'autre là-dedans. Mon chum me respecte dans mon cheminement, je fais de même. On reste unis, malgré notre façon de vivre le deuil. Il n'y a tellement pas de chemin tout tracé pour vivre ce genre de deuil, chacun le vit comme il peut, au rythme qu'il peut, avec ce qu'il est, ses limites et ses forces.

Maintenant qu'on a eu des rencontres avec la psy, on se pose des questions plus en profondeurs, on va plus loin dans nos réflexions, mais oui, il arrive encore que mon chum ressent moins le besoin d'en parler que moi, cest pas évident mais je dois le respecter là-dedans. Par contre, il est toujours disponible pour moi, il me soutient quand j'en ai besoin, disons que ça nous as donné des outils pour avancer.

Est-ce qu'il y a une possibilité pour que vous ayez une ou des rencontres ensembles, peut-être que ça fera une différence, étant donné qu'il ne veut pas y aller seul, si vous y aller ensemble peut-être qu'il acceptera.

Pour nous ça fait 4 mois et demi que Laurence a mis ses ailes. Je ne suis moi-même pas encore certaine d'être prête, mais mon amoureux, lui, il attend que je lui fasse signe. J'ai encore de la difficulté avec le côté irreversible de la situation, donc ces temps-ci, je suis revenue à la case déni, je crois... Pour vous, la perte de votre ange est encore très récente, peut-être que ton mari a besoin de plus de temps pour vivre son deuil. Cela n'enlève pas la possibilité qu'un jour, il en voudra un autre. J'imagine que ce doit être difficile de ne pas savoir à quoi s'en tenir, mais tant qu'il ne t'a pas dit non qu'il n'en veut plus, il y a toujours l'espoir. Puis, aussi peut-être qu'il dit non maintenant et qu'il changera d'avis plus tard.

Je ne sais pas si j'ai pu t'aider un peu à travers ce que je t'ai dit, je l'espère.
Bon courage à toi chère mamange
Douces pensées pour toi et ton ange

Bonjour cheres mamanges,

a l'hopital, durant les 2 jours de coma de notre petite Rose, nous avons ete aides par une travailleuse sociale. Personnellement, elle m'a beaucoup apporte, pour les enfants aussi pour les preparer. Elle m'a aide a exprimer ma douleur et a preparer les enfants a l'ultime rencontre.
En partant de l'hopital, je ne ressentais pas le besoin d'aller consulter. Je pensais etre capable de pouvoir dealer avec mon deuil seule et avec les bouquins que je lisais.
Lorsque je suis allee rencontrer un medecin pour mon arret maladie, il m'a recommande d'aller rencontrer un psy. Mais quel psy? J' y suis allee avec les ressources de mon quartier. J'y ai trouve une clinique de deuil perinatal. A present je vais toutes les semaines rencontrer une infirmiere clinicienne. Ce sont des seances tres eprouvantes, les larmes coulent a flots.
Lorsque je suis revenue de la premiere seance, je sanglotais, les larmes coulaient sans arret, je ne trouvais aucun soulagement. Mon conjoint m'a dit : 'Ah bah ca t'a fait du bien!' J'ai eu un sentiment de colere qui est monte en moi. Ce n'etait tout simplement pas censer me faire du bien! Ce que ca fait c'est que ca me fait vivre mon deuil. Il y a la tristesse, le manque, ... tous ces sentiments doivent etre vecus. Je sais que ca ira mieux un jour. Je le sais. J'y crois. Et je crois en un autre bebe. Que je pourrais sentir, caresser, serrer. Nous avons un desir d'une famille plus grande. ce desir c'est mon conjoint qui l'exprime le plus. C'est moi qui a toujours mis un peu le frein. Un a la fois!

Mon conjoint m'a accompagne a la 4ieme rencontre, sur ma demande. Il ne savait pas quoi aller chercher. Il a ete franc avec l'infirmiere. Il s'est beaucoup exprime. J'en ai ressenti un grand bien. J'ai apprecie pouvoir parler pendant une heure de nos sentiments avec l,aide de l'infirmiere qui nous poussait plus loin la dedans. Seulement il a eu l'impression de beaucoup parler, et de prendre ma place. Disant que c'est moi qui en a le plus besoin et que c'est lui qui parlait le plus. C'etait vrai, sauf que le deuil ca se vit seul, mais ca se vit aussi en couple. Il a apprecie la rencontre, mais ne ressent pas le besoin d'y retourner. Il m'a tout de meme propose de me raccompagner si je le desirais. La porte reste ouverte. Je n'insiste pas. Laissons passer une semaine ou deux....

Je te souhaite de profiter de tes vacances. Seulement ne fait pas la meme erreur que moi : passant de bons moments avec famille et amis, j'ai refoule mon besoin de parler de mon bebe, ne voulant pas gacher l'ambiance. Du coup, les jours suivants ont ete les plus difficiles que j'ai vecu jusqu'a present....

Angeline