Bonjour à tous et toutes,
Je suis Stéphanie et j'ai 25 ans. Nous sommes ensemble avec mon chéri depuis 2005 et nous nous sommes marié en 2008, j'avais 21 ans. Personne ne pensais au départ que notre histoire durerais, cela fait aujourd'hui plus de 7 ans ! Je suis auxiliaire de puériculture et mon mari éducateur sportif. L'envie d'avoir un enfant avec mon mari été là depuis très longtemps mais nous nous sommes lancé en Avril 2011 afin d'attendre que notre vie soit stable et que notre maison soit avancé dans les travaux, afin de pouvoir vivre pleinement une nouvelle vie en tans que parents. Je suis tombé enceinte très rapidement puisque après l'arrêt de ma pillule le 10 Avril 2011, le 17 juin j'apprenais qu'un petit bout de nous grandissais en mois depuis le 3 juin. Malheureusement notre bonheur à vite tourner au drame ....
J'ai perdu en Octobre dernier mon petit ange à 21 SA + 5 jours d'une infection. Dans l'hôpital ou tout cela s'est passé, je connais le personnel puisque j'y suis allé en stage lors de ma formation.
Parce qu'il est bon de pouvoir raconter son histoire, parce que ca me fait du bien de parler de ce qui m'est arrivée, parce que je l'aime de tout coeur et qu'il me manque
Lundi 3 Octobre : Rendez vous du 5ème mois avec la sage femme. j'éait donc à 17 semaine de grossesse. Tout allais bien, j'ai eu une echo de contrôle bébé bouge très bien et grandit très bien. Nous somme alors les plus heureux du monde. La sage femme m'ausculte. Mon col était alors très bien fermer et je n'avais pas pris de poids par rapport à la dernière visite. Elle me dit de continuer comme ca que c'est parfait.
Vendredi 7 Octobre : Ma journée de travail c'est bien passé. Pas beaucoup d'enfant à la crèche, je rentre toute heureuse d'être enceinte et d'avoir passé une très bonne journée auprès de mes doudous. J'attend que mon chéri rentre le soir pour manger (il rentre vers 23 heures environ). Nous nous mettons après manger dans le canapé. Il nous prend l'envie de faire un petit câlin du soir (c'est parent était en vacances chez nous depuis déjà une semaine alors dur dur pour l'intimité). Tout se passait bien jusqu'à ce que mon chéri sente quelques chose comme du liquide (plus que d'habitude). Je me lève et la je perds énormément de sang. C'était à environ 1 heure du matin, vu que je n'avais pas de douleur je vais me coucher et dit à mon chéri que si j'ai la moindre douleur nous devrions aller aux urgences au cas ou. Dans la nuit je me lève pour aller au toilette (c'était le samedi vers 6 heures). Je perdais toujours un peu de sang. j'ai été réveillé mon mari en lui disant que nous devrions quand même aller aux urgences.
Samedi 8 Octobre : Nous voilà aux urgences de bonnes heures. Mon chéri commençait le travail à 9h30. Pour moi, je n'ai rien de grave alors je lui dit qu'à 9 heures on sera sortit et qu'il pourrait aller travailler. Je vois une auxiliaire que je connais très bien, elle est surprise de me voir aux urgences à cette heure ci mais est très contente de me voir. Mon chéri est dehors en train de mettre la sur blouse et les chaussures. La sage femme de garde arrive, je lui explique pourquoi je suis la. Sa réaction : "ah mais si vous avez perdu un peu de sang fallait juste appeler vous venez de loin c'était pas la peine de vous déplacer pour ca ... " elle me fait une écho. je vois mon petit ange qui bougeait très bien, son petit coeur battait. Pour elle tout va bien jusqu'à ce qu'elle trouve qu'il n'y avait pas beaucoup de liquide amniotique. Elle regarde si le placenta est bien accrocher, là elle voit un décollement. Je ne suis toujours pas inquiète à ce moment là. Ensuite elle descend sur le bas du ventre et la je vois mon col un peu ouvert et la poche dedans ... et la j'ai compris je me met en pleure ... Elle m'ausculte quand même et sens la poche des eaux, elle est très basse à l'entrée de mon vagin. Elle m'explique que pour elle je suis en train de faire une fausse couche tardive, que je suis en train de perdre le bébé. Elle me demande si je veux voir un gynéco ou si je veux attendre le mien qui est de garde ce week-end la. je lui dit que je veux voir une première gynéco maintenant. La elle va chercher mon mari en lui expliquant tout ce qu'elle a vu. Mon mari rentre dans la pièce et me sert très fort dans ses bras et essayant de garder ses larmes pour me rassurer je pense. La gynéco arrive, très froide. Elle me refait une écho mais ne me parle pas. Elle discute avec la sage femme et s'en va.
Après tout ceci c'est en pleure qu'il m'emmène en salle de travail. j'était en pleure, impossible à consoler. je ne voulais pas que mon chéri soit la pour l'expulsion, je ne voulais pas qu'il subisse ça mais il voulait rester auprès de moi. Pour lui cet enfant on l'avais fait à deux, donc c'était à deux qu'on devais vivre tout ça. Il ne voulait pas me laisser toute seule. Il m'ont fait des prises de sang et on était donc en attente. Vers 11 heures, mon gynéco qui suivait ma grossesse venait d'arriver. Il est venu me voir et m'a vraiment réconforter comme il fait à chaque fois. Pour lui j'avais une chance minime de le garder encore quelques temps mais il ne savait pas combien de temps. Il me fit mettre alors en chambre en attente ... La journée fut horrible et très longue. Mon mari est resté avec moi toute la journée, on ne savait pas trop ou on allait, ni ce qu'il allait nous arriver.
La sage femme et l'auxiliaire de puériculture qui était la, était deux personnes que je connaissais bien . Ça nous a fait énormément de bien de les savoir là avec nous, on se senter vraiment soutenu de leur part. Nous étions en attente de perdre notre bébé et ça je crois que c'est le plus horrible pour des parents. On savais qu'on allait le perdre mais on ne savais pas quand ... pour les médecins j'allais expulser dans les 48 heures suivantes à mon hospitalisation. La journée s'est terminé ainsi, rien de pire, rien de mieux.
Dimanche 9 Octobre : j'étais toujours inconsolable mais j'essayer de garder le moral pour mon bébé afin qu'il ressente des ondes positive pour qu'il reste encore avec nous. Je lui parlais, je lui disait que je l'aimais très fort que c'était ma bouffée d'oxygène, je n'avais pas envie qu'il parte, je voulais le garder avec nous. Je l'attendais depuis tellement longtemps (on s'était lancer en mai avec mon mari mais çà faisais 3 ans déjà que je rêvais d'enfant). La journée a été très longue, je devais rester allonger dans mon lit pour lui laisser une chance de rester accroché à sa maman.
Lundi 10 octobre : Je voyais mon gynécologue ce matin pour une nouvelle echo. Rien n'avais changer, je commençais à reprendre le dessus et à me dire que si ca n'avait pas changer j'avais toute mes chances de le garder au chaud. Il avait appelé d'autre confrère pour parler de "mon cas" car comme il me disait "des cas comme vous on n'en rencontre pas tout les jours". Mais il restait quand même très pessimiste quand on son avenir. Moi je me raccrochais à le petite chance qu'on avait pour le sauver. je mettais mes mains sur le haut de mon ventre avec son ninin toute la journée, je me disais qu'il allait rester près de nous trois comme ça, qu'il n'aurait plus envie de partir. L'après midi la psychologue est venue me voir. On a discuté très longuement. Elle me trouvait formidable de garder le moral dans cette situation j'était vraiment une personne étonnante selon elle. Je lui disais que je gardais le moral pour mon bébé, pour l'aider jusqu'au bout, je n'avais pas envie de perdre la moindre chance que j'avais pour le sauver. Je lui disais aussi que je pleurais plus maintenant, que j'aurais tout mon temps de pleurer après si je le perdais. Même mon mari était impressionner par ma force de caractère, il n'en revenait pas que je garde le moral comme ca dans notre pire cauchemar.
Mardi 11 Octobre : Le matin j'ai eu une première contraction mais ensuite rien de la journée. Je gardais toujours le moral afin que mon bébé reste encore avec nous. Le soir à 20h30 je perds les eaux, j'appelle mon mari pour lui dire de venir rapidement. J'appelle la sage femme, elle prévient les personnes du bloc et ils viennent me chercher rapidement. Me voilà installer sur la table, j'ai mal, je pleure, je suis triste de me dire qu'ayez mon bébé s'en va que s'est la fin. Le médecin interne me dit que je ne pourrais pas avoir de péridural, que c'est beaucoup trop tard. Il me dit qu'il peut me mettre des anti douleurs dans ma perfusion pour que je souffre moins physiquement, il me dit que c'est une situation horrible pour moi et que c'est déjà assez dur moralement mais que je n'ai pas à en souffrir physiquement. Je lui dit d'attendre encore, je voulais que mon mari soit la pour l'expulsion, pour me soutenir. C'est tout bête mais je sentais mon bébé et je me disais qu'avec les anti douleur je ne pourrais plus tout gérer et que mon mari serait arriver trop tard. j'avais mal mais je soufflais j'attendais qu'il arrive. Mon mari arrive il est 21h05, les yeux tout rouge, il me sert fort dans ses bras, m'embrasse, me dit qu'il m'aime. Les sage femme installe les étriers et le médecin m'injecte l'anti douleur. Elle m'explique comment je dois pousser, elle me guide.
Il est 21h36 et mon bébé s'en va. Je lui cri un énorme je t'aime mon ange avant que l'interne l'emmène. Je pleure, je hurle de me dire que tout est fini, mon ange est partit. Je dois encore pousser pour expulser le placenta. Mon chéri est à coté de moi, il me parle me rassure. On se regarde tout les deux, et pleure ensemble. Notre petit ange est partit. Je suis resté deux heures allongée sur la table à perdre du sang. J'avais envie que d'une chose rentrer chez moi et voir ma famille.
Il m'ont remis en chambre vers 23h30. Mon chéri est resté dormir auprès de moi. Je pleurais encore, je me sentais vide.
Le lendemain je suis rentré chez moi et maintenant je fait le deuil de mon ange. Nous n'avons pas voulu savoir le sexe, ni le voir. J'avais son ninin et ca me suffisait. Nous l'avons appelé mardi. Ca peut peut être choqué mais je préfère le garder en mémoire de toutes ses échos passais ensemble et pas d'une toute petite crevette que je n'ai pas su garder. Avec leur nouvelle loi, nous aurions pu lui donner un prénom et le faire noter dans notre livret de famille. J'ai eu un certificat d'accouchement que j'ai plier et mis dans une enveloppe fermer si je veux le déclarer en mairie mais nous sommes tout les deux d’accord, nous ne voulons pas pour le moment, on changera peut être d'avis je ne sais pas.
Merci d'avoir lu ce si long texte mais ca me fait énormément de bien d'en parler. J'arrive à passer le cap même si c'est dur. Je suis encore très émotive par rapport à tout cela. J'ai retravailler en Mai 2012 dans le service de maternité ou tout cela s'est passé, j'ai tenu 15 jours, moralement c'était beaucoup trop dur. j'ai réussi à soutenir des femmes qui se son retrouvé dans ma situation mais j'ai du prendre beaucoup sur moi. Dès que la cadre me parler de me former au bloc je me m'étais à pleurer, je pensais que ca allais mieux mais finalement la blessure est toujours la !
J'ai vécu une autre fausse couche le 22 février, un oeuf clair, nous l'avions appris à 8SA.