Passer à autre chose...

Bonjour Maman Nathalie,
j'ai perdu ma petite Louna à 32 semaines de grossesse le 2 février c'est à dire peu de temps avant toi, et franchement, même si je m'efforce aussi de voir le positif dans chaque situation difficile, je n'y arrive toujours pas, là... J'admire ta façon de réagir car je sais que c'est la meilleure et que ce n'est pas parce que ta peine s'atténue que tu n'aimes pas ton petit ange Gabriel à la folie. Moi aussi je voudrais penser à l'avenir et à un bébé espoir mais je peux pas car aujourd'hui le seul bébé que je veux c'est ma fille.... C'est trop douloureux de penser à un petit frère ou une petite soeur, j'aurais l'impression de lui voler sa place à ma puce, de l'oublier. Je sais pourtant que ça ne sera JAMAIS le cas mais on contrôle pas toujours ses sentiments. J'étais aussi persuadée que la vie ne nous envoie que des épreuves que l'on peut surmonter, que la douleur nous rend plus fort, et que chaque porte qui se ferme en laisse une autre s'ouvrir encore plus grand... Mais aujourd'hui je ne sais plus quoi penser: j'ai perdu brusquement mon papa tant aimé et ma fille en 2 mois de temps et j'arrive pas à voir le bout du tunnel........................
Chacun vie son deuil différement selon les épreuves. En tout cas moi j'ai hâte du moment où je ressentirais les choses comme toi.
Ton Ange doit être fier de sa maman...

Maman Nathalie je te dis merci...

Tu mes des mots sur ce que je vis. Oui j'ai de la peine que mon ange soit si vite parti, oui j'ai été désorganisé, en crise, avec un vide immense, mais là ça va... Moi ça s'est passé le 26 février et j'amais je n'oublirai cette journée d'horreur. Mon conjoint et moi on a fait des rituels en privé que nous gardons pour nous et ça nous a fait un bien énorme. Sans vouloir minimiser se qui s'est produit, mais pour moi cette âme repose en paix. Elle sera toujours dans mon coeur et dans mes pensées (Mon conjoint aussi). Je me suis demandé si j'étais normal de ne pas être plus atterré que ça. Je vis beaucoup de pression du fait que je devrais avoir encore plus mal. Je suis trop cérébrale et je minimise, qu'on me dit. Mais pourquoi mon conjoint et moi le vivions de la même façon... Compte tenu que la vie est si fragile, j'en ressort en qq sorte plus forte. J'ai le gout de célébrer la vie, de profiter de chaque moment. La derniere année fut difficile et je me sentais morte. Ma vision a changé, grace à mon ange. J'anticipais ma réaction de voir des femmes enceintes et des bébés, mais je me surprends à les trouver simplements belles et beaux. Ça c'est mon histoire, mais je peux comprendre que chacun le vis à sa façon et à son rythme. Loin de moi de vouloir juger ou minimiser ce que d'autre vivent. Je ne souhaite pas cette perte à personne et même pas à mon pire ennemi.

Courage à nous tous

Chère Nathalie,

C'est vrai que chacun vit son deuil différemment. De mon côté, j'ai découvert que le deuil n'est pas prévisible. Parfois on a l'impression qu'on s'en sort assez bien, même qu'on peut se surprendre à passer au-travers aussi facilement... Mais je dirais que le deuil nous rattrape dans le détour.

Personnellement, j'ai vécu ma peine intensément les 2-3 premières semaines. Je voulais extirper toute la peine et les émotions négatives que j'avais en moi. Puis, j'ai passé un très bel été. J'avais vraiment l'impression de m'en être sorti. Même qu'après 2 mois, quand ma bilbiothèque municipale a enfin reçu le livre "Les rêves envolées", je n'étais plus aussi motivées à le lire. Mais bon, je l'avais fait venir, alors je l'ai lu. Ça m'a aidé à comprendre, entre autre, que j'avais peut-être enfoui une partie de mon deuil. Mais bon, pas plus que ça, je continuais d'aller bien.

Puis j'ai enfin eu le okay du docteur pour me réessayer à devenir enceinte. Même si je savais que ça pouvait prendre quelques mois avant de redevenir enceinte, je n'avais pas prévu l'impact qu'aurait sur moi ma première menstruation m'indiquant que c'était un échec. Là, j'ai eu comme un raz-de-marée d'émotions de deuil qui me sont revenus. J'étais un petit peu déstabilisée car je n'avais pas vu venir le coup. J'étais certaine que j'allais mieux.

J'ai fini par comprendre que le deuil n'est pas quelque chose qu'on contrôle. Parfois ça va bien et parfois ça va mal! Et ça peut être des périodes plus ou moins longues et variables. Bien sûr, je me dis que la façon dont on entrevoit la vie peut influencer comment on vit le deuil. Bien que j'ai eu beaucoup de peine, je sais que j'ai trouvé l'épreuve moins terrible que d'autre. Je me suis rapidement raccroché à ma foi, au fait que j'étais persuadée que je partagerais l'éternité avec ma fille, au fait que je crois profondément que tout concourt au bien de celui qui aime Dieu (même les épreuves les plus terribles). Peut-être est-ce ce qui m'a permis de m'en sortir plus facilement... c'est dur à dire, je n'étais jamais passé par là avant. Cependant, je demeure aux aguets de ne pas enfouir des émotions que je devrai revivre tôt ou tard.

Maintenant, après 9 mois, je dirais que je n'ai plus vraiment de peine quand je pense à ma fille. Mais il y a encore des moments où je pense à elle plus que d'habitude, des moments où j'ai besoin de penser à elle, comme pour ne pas l'oublier dans le tourbillon de ma vie familiale présente.

Bonjour à vous
Je sais que c'est difficile de voir le positif dans ce genre de chose. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je me suis répétée qu'il y a une raison pour toute chose. Qu'il faut croire que si c'est arriver c'est que probablement plus tard il se serait passer quelque chose de plus grave encore. Mais à force de me le répéter, j'ai fini par me convaincre. Mais cela a été dur MaLouna. Continu de te le répéter, un jour tu vas te convaincre.

Merci Feli, je me sens moins seule. Car je trouvais que comparer à certaine maman j'avais vite fait mon deuil et je me demandais si j'étais normale. Maintenant je sais que oui. Marybou, je sais que chacune vite son deuil à sa manière. Pour l'instant, je sens que mon deuil est terminé et si ce n'est pas le cas, ça reviendra bien, je ne ferme pas la porte. Je suis aussi consciente que lorsque je vais retomber enceinte, je risque d'angoisser, mais je vais ''essayer'' de prendre ma prochaine grossesse séparément de celle qui vient de se terminer. Je dois couper les deux, car ce n'est pas parce que j'ai perdu mon petit ange-papillon que mon futur bébé-espoir va vivre la même chose.

Je sais, je dis sa maintenant, mais ça risque d'être différent rendu à ce moment-là. En attendant je continue de me convaincre pour que le moment rendu je réussisse effectivement à faire la distinction. Mon conjoint et moi commençons à s'essayer tranquillement, je ne m'en fais pas pour mes ''reds'', elles sont arriver hier, c'est pas plus grave que ça, ce n'est que parti remise D'ici à ce que bébé-espoir vienne dans mon bedon,on se fait du fun

Ce genre d'épreuve doit nous rendre plus forte, pas le contraire... continuer de vous répéter que votre ange est bien là-haut, qu'il ne souffre pas ou plus, qu'il veille sur vous et que si c'est arriver c'est qu'il y a une raison, même si on ne la connait pas...

Maman Nathalie,
J'envis tellement ta force j'espere que dans quelque temps j'y arriverai.Je vois quand meme du positif dans cette epreuve comme je realise a quel point moi et mon mari on est un couple solide et a quel point on s'aime,je realise aussi que je suis chanceuse d'avoir mes 2 enfants et qu'il sont merveilleux mais je ne crois pas que cette epreuve etait essentiel.Garde ta force car sa me donne de l'espoir."
Joassalex

Maman-Nathalie a écrit:

Bonjour à vous
Je sais que c'est difficile de voir le positif dans ce genre de chose. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je me suis répétée qu'il y a une raison pour toute chose. Qu'il faut croire que si c'est arriver c'est que probablement plus tard il se serait passer quelque chose de plus grave encore. Mais à force de me le répéter, j'ai fini par me convaincre. Mais cela a été dur MaLouna. Continu de te le répéter, un jour tu vas te convaincre.

Merci Feli, je me sens moins seule. Car je trouvais que comparer à certaine maman j'avais vite fait mon deuil et je me demandais si j'étais normale. Maintenant je sais que oui. Marybou, je sais que chacune vite son deuil à sa manière. Pour l'instant, je sens que mon deuil est terminé et si ce n'est pas le cas, ça reviendra bien, je ne ferme pas la porte. Je suis aussi consciente que lorsque je vais retomber enceinte, je risque d'angoisser, mais je vais ''essayer'' de prendre ma prochaine grossesse séparément de celle qui vient de se terminer. Je dois couper les deux, car ce n'est pas parce que j'ai perdu mon petit ange-papillon que mon futur bébé-espoir va vivre la même chose.

Je sais, je dis sa maintenant, mais ça risque d'être différent rendu à ce moment-là. En attendant je continue de me convaincre pour que le moment rendu je réussisse effectivement à faire la distinction. Mon conjoint et moi commençons à s'essayer tranquillement, je ne m'en fais pas pour mes ''reds'', elles sont arriver hier, c'est pas plus grave que ça, ce n'est que parti remise D'ici à ce que bébé-espoir vienne dans mon bedon,on se fait du fun

Ce genre d'épreuve doit nous rendre plus forte, pas le contraire... continuer de vous répéter que votre ange est bien là-haut, qu'il ne souffre pas ou plus, qu'il veille sur vous et que si c'est arriver c'est qu'il y a une raison, même si on ne la connait pas...

Chère joassalex,
Garde espoir, un jour la douleur s'atténu, et on chéri précieusement les petits moments que nous avons passer avec nos anges. En ce qui concerne si cette épreuve était nécessaire ou non, seul le temps va pouvoir te le dire, je crois que nous ne sommes pas vraiment en mesure de pouvoir juger cela, c'est ce que je pense. Plus tard, vivrons nous une épreuve où nous aurons besoin de beaucoup de force pour la traverser ? Je souhaite que non, mais on ne peut pas le savoir. Je pense fort à toi, et je continue d'être forte, ce n'est vraiment pas une épreuve facile, mais j'ai l'immense chance d'avoir un conjoint qui est là pour m'épauler et me soutenir et à qui je peux me confier. J'espère que c'est la même chose pour toi, car sa l'aide vraiment beaucoup. Parler avec son conjoint aide autant que ce site internet avec qui on peut partager ce que l'on ressent avec d'autre maman
Prends soin de toi en premier lieu, de ton conjoint et tes enfants... je suis certaine que ce sont de merveilleux rayons de soleil

Bye bye !
Nathalie~xXx~