Bonjour,
J'ai accouché par les voies naturelles le 07 juin 2013 à 25 S.A d'un petit garçon suite à une FIV DO en Espagne.
Il avait une malformation cardiaque extrêmement sévère et incurable (un seul ventricule) décelée à l'écho du 2ème trimestre et un retard de croissance certain qui nous a amené à décider de pratiquer une IMG. Retard expliqué à l'examen du placenta : anomalie rare : cordon ombilical relié à côté du placenta et non dessus (= insertion vélamenteuse).
Décision terrible à prendre surtout après 4 FIV ICSI, des démarches d'adoption à l'international qui n'aboutissent pas, couple recomposé sans enfant de part et d'autre approchant 45 et 50 ans, le temps jouait contre nous.
Nous sommes dans les environs de Montpellier, nouvellement installés depuis 4 ans (venant de la région parisienne).
Notre douleur était telle que nous n'avons su que faire et nous avons laissé le soin à l'hôpital de procéder à son inhumation.
Nous n'avions pas décidé encore du prénom et pour nous, reconnaître l'enfant, c'était lui donner un prénom, nous ne voulions pas choisir à la hâte au vue des circonstances d'urgence et comme nous ne sommes pas mariés nous n'avons pas de livret de famille et il était impossible pour moi de demander un livret pour y inscrire en 1er un enfant décédé. Dans mon esprit, le livret c'est pour y inscrire la vie, l'espoir, l'avenir lors d'un mariage ou d'une naissance.
Il a donc été enterré de façon anonyme. A l'accouchement j'ai voulu voir mon bébé mais je n'ai pas osé le prendre dans mes bras, de peur d'être encore plus traumatisée. Mon compagnon n'a pas souhaité le voir.
Je suis suivie depuis juin 2013 par une thérapeute avec laquelle le feeling passe très bien.
J'ai réussi à me rendre sur "la tombe" de notre fils qu'en avril dernier. Je savais que cela serait dur de visualiser le dénuement le plus complet des carrés de terre où sont alignés de minuscules talus de terre sèche sur lesquels poussent de mauvaises herbes. Vision sordide.
Je lui ai confectionné une petite stèle à ma manière et maintenant je suis prête à franchir une nouvelle étape.
C'est pourquoi je m'adresse à vous aujourd'hui.
Parmi vous y aurait-il quelqu'un qui sache dans quel ordre procéder et vers qui me tourner ?
Je voudrais, donc à postériori, reconnaître notre fils (avec bien sûr l'assentiment de mon conjoint) puis transférer son corps dans le petit cimetière du village où nous habitons dans les environs de Montpellier.
Merci à vous toutes de m'avoir lue et de vos conseils éventuels.