J'ai besoin de votre aide (IMG à 18 semaines)

Bonjour,

Je me tourne vers ce forum ce matin parce que j'ai besoin d'aide. La semaine dernière j'ai dû laisser partir ma petite fille, notre premier bébé, de 18 semaines à cause des multiples malformations que les médecins lui découvraient à chaque nouvelle échographie. J'ai donc accouché samedi dernier et, depuis, je ne sais plus comment faire.

Je ne peux plus manger, dormir, ressentir. Mon chum est parfait: présent, attentionné, il essaye par tous les moyens de me changer les idées, mais je sens que sa coupe est pleine et que, parce qu'il ne sait plus quoi me dire, il voudrait ne plus en parler. Je me sens seule, coupable et je m'ennuie de mon bébé.

Est-ce qu'une d'entre vous vivrait ou aurait vécu la même chose?

Merci d'avance de me lire,

Maryse

Bonjour,

J'aurais aimé mieux ne pas t'accueillir ici... mais je te souhaite tout de même la bienvenue. Je ne pouvais pas passer sans rien dire. Je n'ai pas vécu d'IMG, mon histoire est différente, mais je connais la douleur de la perte. 

Il n'y a pas de solution miracle, il n'y a que le temps qui peut faire son œuvre. Mais ici tu trouvera toujours une oreille, des filles merveilleuses qui comprennent ce par quoi tu passes présentement.
Tu n'es plus seule, tu peux venir ici pour parler, pour ventiler, et pour n'importe quoi d'autre. Il y aura toujours quelqu'un pour te répondre.

Ta fille te manquera toujours, elle fera toujours partie de ta vie, mais un jour la douleur de la perte laissera de la place pour autre chose.

Je te fais un gros calin, à toi et à ta belle cocotte !

Bonjour et désolée de t'accueillir ici.

Tt d'abord ce que tu vis on l'a toutes plus ou moins vécu, cette sensation de na pas pouvoir continuer à vivre, cette incompréhension de voir que le soleil s'est levé le lendemain de ton IMG (en ouvrant les volets j'aurais voulu hurler à la terre entière d'arrêter de vivre, comme moi), les différences entre homes et femmes dans la gestion de cette douleur ...

Je dois aller travailler ms sache que ns sommes là, qu'ici on s'écoute, on échange, on se soutient.
Et oui comme dit Mymi tu ne seras plus jamais tt à faut la même pcq une petite partie de ton coeur s'est envolé av ta fille et lui appartiendra tjs ms le tps fera son oeuvre et la douleur si vive aujourd'hui sera plus douce un jour ...

Je te souhaite bcp de courage et je t'embrasse
M

Je suis désolé de t’accueillir ici.

Cette sensation est normal, mais avec le temps tu réussiras à sourire à nouveau.

C'est normal cette différence avec ton homme. Mon homme de parle jamais ou très rarement de Cassandra alors que moi j'ai ce besoin. Et au début nous avons craqué mais jamais en même temps, ce qui fait que nous avons pu nous soutenir mutuellement.

N'hésite pas à venir nous parler dès que tu en ressentira le besoin.

Je t'envoies tout mon soutien.

Merci pour votre soutien... Plus les journées avancent, plus je vis de la culpabilité.   Je me sens coupable d'avoir de meilleures journées ou d'avoir plus de moment sans pleurer.  J'ai l'impression qu'elle va m'en vouloir si je ne pense pas assez à elle.  C'est la même chose pour mon corps.  À chaque jour je retrouve de plus en plus mon corps «d'avant» alors que je voudrais garder mon corps enceinte.  J'ai le sentiment qu'elle est partie pour vrai.

Je suis partagée; autant ça me soulage un peu quand j'ai des meilleurs moments, autant j'ai le sentiment de l'oublier un peu et je ne veux tellement pas ça.  Au contraire, je voudrais qu'elle revienne.  Le sentiment d'ennui est toujours aussi fort.  Quand je ferme les yeux ou que je suis sans rien faire, je revois l'accouchement, je la revois elle qui me semble parfaite malgré toutes les malformations trouvées aux écho, et elle me manque.

Maryse, la culpabilité ne mène à rien, tu auras des meilleures journées et des journées plus difficiles.

Pour ton corps, je te comprends tellement. Environ 1 semaine après avoir perdu mon fils, mon chum m'a dit tout bonnement en me faisant un calin " un chance que tu n'as plus de bédaine, ça me permet de te serrer plus fort" .. et j'ai tellement pleurer.. j'aurais tout donner pour ravoir mon gros ventre encombrant avec mon fils dedans..

Il faut apprivoiser l'absence, et ça prends du temps. Vient un moment ou on est capable de sourire en pensant à nos anges. Mais tu n'as pas à te sentir coupable de passer du bon temps quand tu y arrives. Tu ne l'oublieras pas quoique tu fasse

Bonsoir maryse34,
Moi aussi je suis nouvelle inscrite, mon ange a déployé ses ailes le 23 avril à 19 semaines et je suis venue chercher de l'aide aussi. 
Ca fera 1 mois samedi et je commence seulement à sortir de mon désespoir. 
Prend le temps de te mettre dans ta bulle, fait a ta façon et ne fait pas comme moi, n'écoute pas trop les gens. Tu dois gérer ton chagrin a ta manière et avec le temps qu'il te faut.
Nos hommes ne gèrent pas comme nous, ils ont le chagrin évidemment mais ils ont tendance à ne plus vouloir en parler, en faire un sujet tabou tandis que nous ( enfin pour ma part), j'ai envie d'en parler tout le temps...
Il y a cette souffrance physique des premières semaines , les montées de lait et le retour de couche... Inutile... 
En tout cas accroche toi et les échanges que j'ai pu avoir depuis hier m'ont déjà fait beaucoup de bien, tu as bien fait de t'inscrire...
Douces pensées pour nos anges.

Hier j'ai eu une première rencontre avec une psychologue; je en sais pas encore si ça m'a fait du bien, mais j'ai pu parler sans honte des différents sentiments que j'avais.

Au fil des jours mon ennui reste, je donnerais ma vie pour qu'elle revienne, mais quand je réussis à passer une heure ou deux en pause, un petit moment où je me change les idées, après la culpabilité prend le dessus.  Ressentiez-vous une certaine trahison pour votre ange quand je vous y pensiez moins?  Je peux pas m'enlever de la tête que ma petite mérite que je prenne du temps, beaucoup de temps pour elle.  On dirait que j'ai peur d'aller un peu mieux.

Je ne me comprends plus.  Aussi, que répondez-vous à vos proches quand ils vous demandent comment vous allez? Je dois mentir pour ne pas les faire fuir, mais en même temps c'est tellement faux de dire que ça va...

bonjour Maryse, ce sentiment de culpabilité est normal, je l ai longtemps eu, comme si ne plus penser a eux 24h/24 etait une trahison, la peur de les oublier... mais crois moi, apres presque 2 ans sans Sofia, je ne l oublie pas, elle est ds mon coeur, je pense moins svt a elle, mais quasi ts les jours je lui parle
je vais te mettre des phrases qui m ont aidees, sorties du livre qui m a bien +  aide que la psy, vivre le deuil au jour le jour, tt ce processus est explique et aussi des citations piochees au fil de mes tres nbreuses lectures

Comme l’organisme blessé mobilise toutes ses forces de guérison, ainsi en est-il du psychisme meurtri par un deuil. Il possède tout en lui pour te guérir et te faire grandir





























Le travail de deuil permet d’intégrer lentement son enfant en soi, en rendant de moins en moins nécessaire le fait de le faire exister à l’extérieur de soi.




Il faut lâcher la main de celui qui n’est plus là et continuer à avancer, sans comprendre pour quelle raison on doit le faire.



Qui pourrait deviner que, derrière une apparente tranquillité, on livre quotidiennement un combat sans répit pour préserver l’intégrité psychique de sa personne?


Guérir
C’est se souvenir d’avoir aimé
Sans en recevoir un grand coup au ventre.
C’est respirer sans les tensions
Des sanglots étouffés
C’est avoir la gorge libérée
D’une grosse boule de tristesse.
C’est sortir de la longue incubation
De la souffrance.
C’est naître à un nouveau monde
Insoupçonné jusque-là.
C’est être capable de vivre seul

Sans se sentir esseulé.


J’ai la peau sensible
Travaillé par le mal de l’absence,
J’ai eu peur de ne plus pouvoir aimer,
De ne plus pouvoir communier,
De ne plus pouvoir faire confiance.
Je promène ma cicatrice avec précaution.
Mince est l’épaisseur de la peau sur la plaie.
Je crains toujours qu’on ne m’écorche.
Je suis méfiant.
Tout en désirant être consolé
Je ne veux pas qu’on m’approche de trop près.
Je veux qu’on me comprenne,
Mais je ne veux pas par ailleurs me dire.
Je ne fais pas encore confiance.
Je désirerais m’avancer,
Mais j’ai peur qu’on me rejette.

Amis, comprenez-moi malgré mes contradictions.


Laisse monter les pleurs quand ils veulent bien faire surface. Une émission de télé, un évènement… peuvent les déclencher. Profite de ces moments de grâce pour pleurer. Dans l’évolution de ton deuil, les larmes sont sources de purification et, par suite, de détente.




Et voilà tu es parti!
Lentement, je dois
Te laisser aller,
Te pardonner de m’avoir quitté,
Changer le sentier de nos amours,
Me faire pardonner de toi,
Te survivre.
 
Et voilà tu es parti!
Un jour, je cesserai de mourir avec toi.
Ton souvenir deviendra aussi léger qu’un sourire.
Une nouvelle présence de toi m’habitera.
Tout ce que j’ai aimé en toi germera en moi.

Et je renaitrai alors de toi!



Quand on vit un grand malheur dans sa vie, on a l’impression que le regard des autres ne nous autorise pas à être joyeux alors que tout au fond de soi, on sent que c’est cela qui nous permet de se maintenir en vie.


 Ne cherchez pas à atteindre un bonheur parfait mais  contentez-vous des petites choses de la vie, qui, mises bout à bout, permettent de tenir la distance.


Lâcher les rênes pour laisser partir la tristesse au galop. Celle-ci finit toujours par se fatiguer et se remettre à marcher au pas. Aujourd’hui le chagrin est un cheval fou, mais elle espère qu’il se fatiguera lui aussi, un jour.



Ce n’est pas la faute des gens. Ils ne se fient qu’aux apparences. Il faut gratter pour voir ce qu’il y a au fond. Si vous jetez une grosse pierre dans une mare, elle va faire des remous à la surface. Des gros remous d’abord, qui vont gifler les rives, et puis des remous plus petits, qui vont finir par disparaitre. Peu à peu, la surface  redevient lisse et paisible. Mais la grosse pierre est quand même au fond…



Orpheline d’enfant…..



Le temps n’aide pas à oublier mais à s’habituer. Comme les yeux s’accoutument au noir…





Je suis en deuil, En deuil d’un avenir souriant. En deuil de rêves.


 Il faut déceler et extraire des pépites de bonheur au cœur même du malheur.


Je n'ai pas retrouvé le bonheur, celui d'avant. Je ne le retrouverai jamais car je ne suis plus la même. J'en ai retrouvé un autre. Il a une autre saveur avec un petit arrière-goût, mais il me permet de vivre de beaux moments de joie.


certaines phrases t'aideront peut etre, je te le souhaite. J'en ai mis bcp mais je ne pouvais pas les trier, tout cela m'a aidé, je les relisais bcp et cela faisait lgtps que je les avais lues et cela me donne encore les larmes aux yeux car je me rappelle tpout ce que j ai traversé. Mon experience me fait te dire, qu on peut retrouver le gout et la joie de vivre, comme le dit une phrase, un bonheur different, on est changées a jamais, pour le meileur et pour le pire.... Ma seconde fille, mon bébé espoir y est pour beaucoup, sans elle je ne pourrai pas..

Bonjour Maryse

J'ai aussi vecu une IMG et toutes les peureuves medicales qui vont avec. 
Ta douleur s'attenuera avec le temps, fcile a dire je sais, mais tu ne l'oublieras jamais crois moi. 
Avec le temps je me dis (contrairement à mon deuxieme ange) que ce petit ange n'aurait pas pu vivre, c'etait inevitable.. 

La seule chose, c'est de ne pas taire le sujet, on a besoin d'en parler, si ce n'est pas avec ton homme ca sera ici, avec une amie, un psy .. 
Tu sais ils n'ont pas notre ressenti, ils ne vivent pas avec dans leur ventre, ne le connaissent finalement pas alors que nous, nous avons la sensation de deja les connaitre par coeur et de ne faire qu'un avec eux. 
Meme les meilleurs papas du monde ne peuvent comprendrece que l'on ressent.. 

Personnellement j'ai vecu mon deuil seule l'annee derniere, cette annee je suis suivie par un psychiatre (probleme personnel avec les psychologues) et j'avoue que ca m'aide beucoup.

Courage a toi, etsi tu veux parler de l'img n'hesites pas

Bonjour Maryse, moi aussi, mon bébé est décédé à 18 semaines de grossesse. J'ai aussi été suivie à Montréal. Je viens d'écrire mon histoire dans la section témoignages. Je comprends ce que tu décris, je vis des sentiments semblables. Je voudrais aller mieux, j'en ai marre d'être triste, je voudrais recommencer à vivre, reprendre toutes mes activités, etc, mais je veux aussi continuer de vivre mon deuil, de lui donner beaucoup de place, même parfois de m'y réfugier. Je me dis certains jours que ma peine, ma douleur, c'est tout ce qu'il me reste et me rattache encore à mon bébé (même si je garde quelques beaux souvenirs), que c'est ce qui me permet d'être encore proche de lui, de ne pas l'écarter de ma vie, de lui accorder l'attention qu'il mérite, de l'honorer, que la grandeur de mon amour pour lui peut se mesurer par la quantité de larmes que je verse pour lui. Je trouve aussi très difficile de répondre lorsque les gens me demandent comment je vais. Je ne veux pas être une personne lourde et triste pour les autres, mais je n'aime pas non plus devoir porter un masque. Merci de ton partage. De douces pensées pour toi et ton ange, Sarah

Salut je viens de vivre exactement la même chose que toi jeudi le 11 juin, j'étais à 21 semaines, je trouve aussi le tout très difficile peut-être pouvons-nous nous aider et nous soutenir?!?

Bonsoir, moi aussi j'ai du vivre une IMG à 19 semaines (24 juillet 2015), car notre petite Olivia était atteint du syndrome Turner qui était sévère et elle avait plusieurs problèmes cardiaques majeurs. Ça été la décision la plus déchirante que j'ai du faire.

Je comprends ce que tu décris et je me sens comme toi. Ma plus grande crainte est d'oublier ma fille, surtout les jours où ça va mieux et que je ne pleure pas autant. J'ai l'impression de la perdre pour une deuxième fois, donc je veux m'accrocher à mon deuil. Mais une dame d'un groupe de soutien avec qui je corresponds m'a dit que je suis la seule personne qui peut faire revivre la mémoire de ma fille à mon entourage et de pas avoir peur ou de m'empêcher de parler d'elle même si les gens semble vouloir l'oublier (incluant mon mari). Rien n'empêche que je me sens seule et qu'il y a personne qui peut me comprendre, mais je suis contente de venir ici et voir que je ne suis pas seule

Je te souhaite bon courage!!