Il y a de cela 8 ans, ma fille a vêtu ses ailes pour s’envoler vers le paradis. 8 ans, et toujours je me souviens.
Ce petit bébé tant désiré, tant souhaiter, tant aimé, me quittait brutalement et s’envolait avant même avoir eu le temps de croiser, l’instant d’une seconde mon regard… Sans même avoir entendu ma voix lui murmurer à l’oreille lui dire combien je l’aimais.
Voila que la vie changea tout ce que j’avais prévu. Plus rien n’était pareil. Jamais aucune des choses que j’avais rêvées avec ma puce ne se produirait. Notre vie ensemble s’arrêtait ici, avec si peu de moment partagé.
À ce moment précis, j’entrai dans le pire des deuils, celui de son enfant. Un deuil qui m’était complètement inconnu à cette époque…
Je devais faire le deuil de mon bébé, de celle avec qui je devais vivre plein de moments magiques. Celle qui, en venant dans ma vie, allait me procurer des joies par centaine, des souvenirs par milliers. Faire le deuil de tous les rêves et projets liés à elle.
Je devais non seulement faire le deuil de mon petit bébé, mais aussi le deuil des souvenirs s’y rattachant.
Une petite chambre de bébé décoré de rose féerique prête à accueillir un princesse ou tout de bleu pour un futur petit prince, un lit prêt a calmer les pleurs de bébé avec la douce musique du mobile. Une maison prête à recevoir un nouveau membre de la famille…
Rien de tout cela ne se produisit. Au contraire, une maison silencieuse nous accueil, une chambre de bébé vide de vie, un petit lit inoccupé, sans enfant pour s’y blottir. Des albums de photos vides de moments heureux.
Le deuil périnatal est un deuil complexe et peu connue de la population. Quand nous vivons le deuil d’une personne avec qui nous avons vécus des années après d’elle, nous pouvons nous rappeler des beaux moments passé. Quand nous pensons à cette personne, ces souvenirs viennent refaire surface. Mais quand nous faisons le deuil de notre bébé, très rare sont les souvenirs. Le sentiment relié à notre poupon est souvent de la tristesse et non de la joie comme tous nouveau parents.
Souvent, plusieurs parents-anges vivent un manque de reconnaissance puisque peu de gens on vu le bébé, ce qui vient, malheureusement s’ajouter a notre peine déjà bien présente dans nos cœur.
Le sentiment d’incompréhension et le manque de reconnaissance est donc bien présent dans le deuil périnatal.
Le sujet est encore tabou dans la société mais heureusement, avec le temps, il l’est de moins en moins.
D’ailleurs, je me souviens, il y a 7 ans a la première édition de la Fête des Anges…nous n’étions pas plus de 75 participants, avec très peu de papa, de membre de la famille est amis. Regardez aujourd’hui, combien nombreux vous êtes.
Pas seulement des parents-anges, mais la famille et des amis vous accompagnent!
Je suis heureuse, quoi que très nerveuse, de vous voir de plus en plus nombreux chaque année. Pas que je sois heureuse qu’il y ait de plus en plus de parents-anges, loin de la. Mais de vous voir enfin accompagné de votre famille et vos amis! Que pour cette journée, vous ne soyez plus seule.
Vous êtes tous entouré de gens que vous aimez, pour vos Anges que vous avez tant aimé et désiré.
Pouvoir rendre hommage a nos bébés ayant fait un si court passage dans nos vies, mais combien présent dans notre nouveau quotidien. Aujourd’hui, nous pourrons parler ouvertement de nos Anges sans créer de malaise, présenter leur photo dont nous sommes si fières. Il se créera des liens d’amitiés avec d’autres parents. Mais surtout, nous réaliserons que nous ne sommes pas seuls.
Par votre présence ici vous faites vivre tous ces petits anges dans nos mémoires.
Cher accompagnateur, si vous saviez a quel point vous faites du bien a ces parents que vous accompagner et supporter. Par votre présence ici aujourd’hui, vous les aider à se faire des nouveaux souvenirs relier a leur enfant. Vous faites en sorte à ce que leur sentiment de tristesse et d’isolement s’estompe un peu laisse place à leur fierté d’être parents.
La fête des Anges, sera pour nous tous demain qu’un souvenir dans notre mémoire. Mais se sera un petit moment à ajouter dans notre cœur de parents. Se souvenir viendra s’ajouter a ceux se rattachant à nos Anges.
Ils sont si peu nombreux quand nous vivons le décès de notre bébé, mais je m’estime chanceuse d’arriver à vous en procurer un peu plus chaque année.
Se rassembler, année après années, les faires vivre a travers nous, leur lancé un ballon dans leur paradis…laisser une petite présence, dans la mémoire et le cœur de tous et chacun, faire vivre nos Anges a travers nous a jamais.
Toujours, au fil des ans, on se souvient et se souviendra!
Par le décès de notre bébé est née une nouvelle personne. Nous ne sommes plus que femme ou homme, nous sommes devenu mère et père, et vivons ce rôle aujourd’hui avec fierté et douceur.
J’aimerais terminer en m’adressant à ma puce, ma petite Chloé devenue grande.
Je tiens à te remercier de ta présence, si courte fut-elle, dans ma vie. Tu m’auras enseigné la chose la plus précieuse, la vie. Toujours je me souviendrai de toi, toujours tu vivras dans mon cœur. Je sais qu’a quelque part, une étoile dans le ciel est illuminé par ta présence et fait briller mes yeux d’ici.
S’il y a une chose que je veux que tu te souviennes en retour de ta présence sur terre ma belle Chloé, c’est que je suis honoré de t’avoir rencontré et t’avoir eu dans ma vie. Je t’aime et que toujours je t’aimerai!
Texte: Valérie Dorion
Organisatrice Fête des Anges Mtl