A mon bébé d'amour parti trop tôt

Bonjour,

voilà je suis nouvelle sur ce site et on m'a conseillé de s'inscrire pour vous faire partager mon expérience.

Je suis déjà maman d'une petite fille prénommée Lalie, âgée de 3 ans 1/2. Et nous avons décidé moi et mon mari de faire les essais pour un petit deuxième. Etant très fertile, j'ai enlevé mon implant au mois de décembre 2011 et je suis tout de suite tombée enceinte au mois de janvier. Franchement, je n'y croyais pas donc prise de sang oblige qui m'a bien confirmée le +++. Notre maison était en pleine construction à ce moment-là et c'est vrai que nous avions pas mal de choses à faire.

Le début de la grossesse se passait bien jusqu'au jour où un soir, j'ai eu des pertes de sang vers les 2 mois de grossesse. Mon mari m'a tout de suite emmené à la maternité pour faire une écho de contrôle mais la sage femme ne voyait rien à l'écho alors j'ai fait une prise de sang d'HCBG et m'a dit de rentrer en attendant les résultats. Deux heures plus tard, elle m'appelle pour me dire que le taux continuait à augmenter, que c'était bon signe mais qu'elle pensait que j'attendais deux bébés (le taux d'HCBG était très élevé à ce stade). D'abord j'étais pris de panique puis je me suis dit qu'il valait mieux attendre le lendemain pour une écho mais cette fois avec le gynéco.

Quand le gynéco a fait une écho, il a détecté un petit décollement placenta mais que le coeur de bébé battait bien. repos, repos me disait-il. Quand je suis rentrée chez moi, c'est là que le cauchemar a commencé. J'ai fait une hémorragie et je vous jure j'ai cru que je l'avais perdu dans les toilettes. direction la maternité, je vois mon gyneco et je lui dis : " je crois que je l'ai perdu dans les toilettes", il me prend tout de suite et me dit : mais non madame, le bébé est toujours là, il est en pleine forme mais vous avez un décollement énorme du placenta " Repos, repos, me disait-il. Il m'a mit en arrêt 3 semaines allongée, chez moi. Le décollement était toujours là. découragée, j'ai décidé de reprendre le travail, et quinze jours, à l'écho du 3ème mois, le gynéco m'annonce que tout va bien,que ça s'est recollé et qu'on pouvait déclarer la grossesse. Il nous annonce aussi que c'était un petit garçon, le p'tit gars à mon mari !

Malheureusement, entre ce fameux 3ème mois de grossesse et aujourd'hui, j'ai fait 2 hémorragies, 2 séjours à l'hosto, le placenta se décollait de plus en plus et le gynéco commençait vraiment à être défaitiste. Moi j'y croyais encore, je voyais mon bébé faire des galipettes dans mon ventre, et il était en forme et malgré le décollement il s'accrochait.

Jusqu'au soir du 29 mai 2012, où j'ai perdu les eaux. Et jusqu'au lendemain matin, j'y croyais toujours. Je n'avais plus une goutte de liquide amniotique et le bébé était en train de mourir dans mon ventre. Une heure après, mon mari est arrivé à l’hôpital car il était au travail et c'était trop tard, le cœur du bébé a cessé de battre et qu'il n'y avait plus aucun espoir. Ils m'ont déclenché l'accouchement, moment très pénible pour moi et nous avons pu prendre notre petit bout dans nos bras 2 heures après. Nous avons pleuré toutes les larmes de nos corps.

J'ai accouché de mon bébé le 30 mai 2012 à 21h00 à 19 semaines et 3 jours et je ne l'oublierai jamais. Nous avons fait le choix de ne pas lui donner de prénom et considérer cette douleur comme une fausse couche tardive. C'est vrai que nous n'avions pas encore choisi le prénom.

J'éspère que cela ne choque personne et je me pose encore la question si j'ai fait le bon choix.

Aujourd'hui, nous avons reçu les résultats du placenta, et il s'avérait que j'avais une chorioamniotite. On ne pouvait rien faire.

La douleur est toujours là, j'arrive à me reconstruire. Moi et mon mari sommes très proches mais refusons d'en parler. Moi j'y pense tous les jours mais avec la réalité, je me dis qu'il était peut-être mieux au ciel et qu'il ne souffre plus. Car avec l'infection du placenta, il aurait pu avoir des séquelles très grave.

Voilà je voulais vous faire partager ma douleur, et rien que de l'écrire, ça fait du bien.

bonjour Angel

oui cela fait du bien d'écrire ou de parler....quant à ton choix, c'est votre choix et il est respectable

je te souhaite de te reconstruire avec ton mari et ta fille

bon courage

Merci beaucoup de m'avoir répondue, et c'est vrai que cela me fait du bien de savoir que je ne suis pas la seule dans ce cas.

Lundi, j'ai dû subir une hystéroscopie et un curetage dû à une rétention placentaire et ce fut une épreuve très difficile à surmonter comme si je n'avais pas assez souffert.

oui il y a les souffrances physiques qui s'ajoutent...

non malheuresement tu n'es pas seule...

n'hésites pas à parler de ce que tu ressens, ne garde pas pour toi toutes ces émotions, prends le temps de pleurer ou de crier si tu en as envie