Voila je me lance, j'ai perdu mon bébé, ma petite fille à 7 mois de grossesse.
Elle me manque tellement je pense tout les jours à elle, je pleure j'en peux plus...
Pourtant, J'ai eu une grossesse idyllique, je n'ai pas eu de nausée, il n'y avait pas de problème aux échographie. Bref, une grossesse presque parfait (J'ai eu une grosse poussée d'eczéma au 2eme mois de grossesse au niveau du visage et des mains) mais pas par ça, rien d'autres.
ET pourtant, le jeudi 7 août 2014, tout à basculer...
Tout à commencer, la veille, le 6 aout, vers 17 heures, je suis allée aux WC. Je remarque, en m'essuyant, une grosse perte couleur marron , gluant. Paniquée, j'appelle le cabinet de la sage femme qui me suit pour la grossesse, elle me dit que j'ai perdu le bouchon muqueux, elle demande si j'ai des douleurs, je lui répond que j'ai mal au ventre comme si j'avais des crampes intestinal. Elle dit que c'est des contractions qui commencent! Je ne savais pas ce que c'est des contractions à 7 mois de grossesse !La sage femme dit d'appeler le gynécologue et passer à la maternité pour faire un contrôle.
Je n'arrive pas à joindre le gynécologue, j'appelle la maternité. La sage femme dit de prendre du spafon et si les contractions ne passent pas, de prendre un bain chaud. Malgré que je lui ai dit que je suis à 7 mois de grossesse
Donc, je suis sur le canapé, devant la télé, avec des contractions de + en + fortes et rapprochées, malgré le spafon
Vers 22 heures, mon copain rentre du travaille, un peu inquiet de mon état, je rappelle la maternité. La même sage femme me dit de prendre un bain et de venir si les contractions ne passent pas.
Je prend un bain, et me couche vers 23h en me disant que ça passerai peut etre....
A 6 heures du matin, je n'ai pas dormir de la nuit, les contractions étaient de plus en plus rapprochées (en début de soirée, elles étaient toutes les 8/10 min et à 6 heures toutes les 6 min...)Je rappelle la sage femme de la maternité et elle me dit de passer.
Mon copain et moi arrivons à la maternité , la sage femme que j'ai eu au téléphone nous accueille. Elle fait une échographie vaginale et remarque que "la tête du bébé bouge bien"
et que le col est court. Elle veut hospitalisée pour arrêter les contractions.
Elle met le monitoring. Elle tâte, elle cherche ,pendant plusieurs minutes, le cœur du bébé; rien. Elle fait une échographie, toujours rien. Elle sort et appelle mon gynécologue. Il refait l'échographie et le verdit tombe: c'est fini, le cœur ne bat plus
.IL est 7 heures du matin
Il m'explique la procédure, je ne rentre pas à la maison car le travail a bien commencer, je reste à la maternité, qui vont essayer de me faire accoucher au plus vite. La mort du bébé a provoqué les contractions et non l'inverse. La sage femme croyait que la tête bougée car elle était collée à l'artère. J'ai demandé qu'elles étaient les causes du décès: la fatigue, le stress, que j'étais allée à la piscine la veille... qu'est que j'ai pu faire de mal !Il me répond que ce n'est pas de ma faute, il ne faut pas que je culpabilise, me rentre coupable de quoi que ce soit !(facile à dire
)
A ce moment là, je le regarde fixement, je ne pleure pas, je ne dis que je me réveillerai de ce cauchemar, en sursant et sueur dans mon lit.
Quand le gynécologue et la sage femme ont claqué la porte, mon copain a fondu en larmes, je suis descendu de mon lit pour le consoler, et après j'ai pleuré.
20 min plus tard, la sage femme vient nous voir et discute avec nous. Elle dit qu'elle a fini son poste de nuit, que la sage femme de jour prendra le relai.
10 min plus tard, la sage femme de jour donne des cachets pour accélerer les contractions, elle me fait des prises de sang, un frotis du col et nous emmene dans une chambre seule, la chambre la plus éloigné du service. Elle me dit de venir dans 2 heures pour vérifier le col.
Vers 10 heures ( 2 heures après), les contrations étaient de plus en plus fortes, que j'avais du mal à marcher jusqu'à la salle d'accoucher. Le col est ouvert à 1 doigt ( quand je suis arrivée, il était fermé). Elle me propose la péridurale, je refuse car j'ai peur que ça ralentisse le travail. Donc je dois revenir dans 2 heures.
Vers 12 heures, je retourne à la salle et je suis a 3/4 doigts que je reste en salle d'accouchement. Je souffre terriblement. Elle me propose vivement la péridural pour soulager mes douleurs, qu'elles ne soient pas associer à mon deuil. J'accepte
La sage femme dit à mon copain de sortir manger quelque chose, car il n'a pas le droit d'être avec moi pendant la pose de la péridural.
Avant de la poser, je devais faire un test urinaire. Franchement, quand on a mal, on a tout sauf envie de pisser
c'était horrible.
Tant bien que mal, j'ai fait pipi et l'anesthésite est venu, il était pet sec, stressé. Enfin bref..
Après la pose, je me sentais bien, soulager d'un poids. J'étais lessivée par toutes ses douleurs et ses émotions... Mon copain est revenu. J'étais dans le gaz, la péridural me fesais chuter la tension. La sage femme me change de position, elle me met sur le côté. La tension remonte. Mon gynécogue passe me voir.
2 heures plus tard, la sage femme vient vérifier le col, je suis à 5 doigts. Elle décide de me percer la poche des eaux, je ressens une contraction, la peridural commence a ne plus faire effet. Elle met anesthésiant dans la péridural. Elle se lavait les mains quand je lui demande si c'est normal que j'ai envie de pousser. Elle vérifie le col, il est dilaté.
Grand moment de panique, la sage femme prépare tous dans la précipitation, mon gynécologue déboule. j'essaye de retenir comme je peux, je n'arrive pas. Je "la" sens sortir, je cris d'effroi, la sage femme me rassure. Il est 17h15....
Après l'accouchement, mon copain pleure à côté de moi, mon gynécologue n'est pas bien. Il s'acharne sur mon placenta pour qui sort plus vite , la sage femme s'occupe du bébé.. et moi je reste stoïque, je ne pleure pas, je ne dis rien.
Je ne veux pas voir le bébé, je n'ai pas force, c'est trop dur. Je demande si elle est "normale" .Il me répond qu'elle a la tête et le ventre gonflée, que son cordon était autour de cou bien serré. Ca fesait plus de 24 heures qu'elle était comme ça... Quand j'ai perdu le bouchon muqueux. Elle était déjà morte dans mon ventre...
2 heures plus tard, la sage femme enleve la perfusion et la péridurale. Elle nous demande si on veut la voir. Elle la cherche, demande si je veux la prendre dans mes bras, je n'ai pas la force, je ne peux pas. Elle la pose sur la table et la découvre. Je suis terrifiée j'ai un movement de recul en la voyant. Elle était toute petite, blanche, ses lèvres rouges vifs et comme l'avait dit le gynécologue, elle avait la tête gonflée et ronde comme une pathèque
. La sage femme a essaye de me rassurer, me dire qu'elle est jolie , elle a les traits du visage fin. Elle aurait été une jolie petite fille...Mais rien n'y fait, je ne l'a trouve toujours belle.
La sage femme nous raccompagne dans notre chambre. J'étais en chemise d'hôpital ouverte au dos, elle me couvre le plus possible mes fesses, j'aurai pu être à poil dans le couloir j'en n'avais plus rien à foutre
On mange nos repas du soir, il était dans les environ de 20 heures. Nous avons besoin de prendre l'air. Avec l'accord du gynécologue, nous sortons et restons devant l'entrée de la maternité. (je ne devais pas trop m'éloigner sous les effets de la péridurale, l'accouchement, le choc, je devais me ménager).
On rentre dans notre chambre, on regarde la télé, et on s'endorent.
Vers 5 heures du matin , je me réveille, j'entend les bébés pleurés, ca fait mal...
Je voulais sortir de la chambre pour me dégourdir les jambes et chercher des serviettes hygieniste chez la sage femme. Je me disais que je croiserai personne dans les couloirs, ni de maman ni de bébés. Dans les couloirs, dans toutes les chambres, j'entendais un bébé pleurer. A mi-parcours, j'ai craqué et j'ai pleuré toute les larmes de mon corps.
Je ne supportais plus cette maternité, cette endroit, je voulais partir le plus vite possible.
Vers 8 heures, le gynécologue vient nous voir, dit qu'on peut partir. Nous conseille d'attendre la psychologue mais on voulait qu'une chose : partir ! Je devais l'appeler à la moindre douleur ou fievre. Qu'il était de garde à la maternité ce weed end. On part les mains vides et le cœur meurtri il est 9 heures du matin...
Et voila ma triste histoire, ca fait 1 mois environ que ca s'est passé. Je devais être a mon 8 mois de grossesse
,
Ca me soulage d'avoir écrit, ca m'a fait du bien de vider mon sac. Pardonnez moi pour les fautes d'orthographe, grammaire, syntaxe. J'ai relu mais j'ai surement encore des erreurs