Nos Petits Anges au Paradis
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 vivre une interruption de grossesse

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5 participants
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bébé jasmine




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MessageSujet: vivre une interruption de grossesse   vivre une interruption de grossesse Icon_minitimeSam 8 Sep - 14:17

Bonjour a toutes les mamans anges,

Je suis nouvelle sur le site et avant de m'inscrire j'ai beaucoup lu vos histoires qui m'ont énormément touchées. La plupart d'entre vous avez perdu votre petit ange souvent presque à terme et suite à de graves malformations ou autres problèmes de santé. Dans mon cas les choses sont un peu différentes et j'ai décidé de raconter mon histoire pour que d'autres femmes comme moi puissent se reconnaître et se sentir moins seule dans leur situation.

Alors voici, nous avons décidé de mettre fin à ma grossesse suite à un diagnostic de trisomie 21.

Je suis tombée enceinte au mois de mai quelques mois après avoir arrêté la pilule. Nous étions prêts à avoir notre premier enfant et quelle joie de voir que je n'ai pas eu de difficulté à tomber enceinte. La grossesse se passait super bien jusqu'au jour où le médecin a appelé à la maison et qu'elle voulait nous voir la journée même à la clinique. À ce moment on sait que quelque chose ne va pas et je me doutais bien que c'était pour nous donner les résultats du test prénatal. Une fois dans le bureau du médecin le résultat est tombé et nous avions 1/10 d'avoir un enfant trisomique. J'ai 33 ans et je sais bien que les risques sont plus élevé que chez une fille de 20ans, mais le résultat reste très élevé malgré mon âge. On décide donc d'aller plus loin de faire une amiosynthèse et on se dit que malgré le résultat il y a encore plein de chance que notre enfant soit correct et on tente de rester positif.

Une semaine plus tard on est à l'hôpital Ste-Justine (centre hospitalier universitaire spécialisés pour les enfants) pour rencontrer un généticien, passer une échographie pour voir des signes de malformations et faire une amiosynthèse. Dès l'échographie nos espoirs se sont effondrés, ils ont détecté l'absence de l'os nasal qui est un signe de trisomie 21. C'est donc le coeur gros que j'ai eu mon amiosynthèse. La généticienne nous expliqué qu'étant donnée que tout pointait vers une trisomie 21 plutôt que d'attendre 3 semaines pour le résultats complet il allait aussi faire un test de lumière avec le liquide amiotique. Nous aurions donc en 48 heures le résultat de trisomie 21, mais pas le reste des réponses quant à d'autres problèmes génétiques. Nous sommes donc rentré à la maison avec très peu d'espoir et le processus de deuil et d'acceptation avait déjà commencé. Le lendemain après-midi le téléphone sonnait et nous apprenions que nous attendions une petite fille et qu'elle avait la trisomie 21. Nous avons beaucoup discuté de la culpabilité liée à la décision que nous avons prise d'interrompre la grossesse, mais étions en paix avec celle-ci.

Entre le moment où nous avons appris le diagnostic et le moment où je suis rentrée à l'hôpital il s'est écoulé 2 semaines. 2 semaines pour se faire à l'idée, tenter d'accepter ce qui nous arrive, commencer à faire le deuil de ce petit bébé, essayer de se préparer à un accouchement à 19 semaines et tenter de continuer à vivre à travers tout ça.

Je suis rentrée à l'hôpital un mardi matin et j'ai commencé la médication du miso pour faire commencer le travail et dilater le col avec tout un cocktail de médicaments derrière pour contrer les effets secondaire de celle-ci. Après plusieurs heures d'attente, des crampes qui s'emplifiaient, des antidouleurs et beaucoup de fièvre (effet secondaire majeur du miso) les vraies contractions on finalement débutées vers 00h30, donc apès 4 doses de miso. Après avoir perdu les eaux vers 1h30 ce fût assez rapide et bébé ange Jasmine est née après 2 poussées à 2h15 du matin et pesait 255g. Au départ je ne savais pas si j'allais avoir la force de voir tout de suite Jasmine ou seulement plus tard après l'accouchement. Finalement on a tout de suite pris Jasmine avec nous pour la rencontrer et ce fût un moment vraiment très spécial rempli de tristesse, mais beau malgré tout. Elle était toute petite et toute belle. Un bébé de cet âge est bien formé avec une peau plus rouge, c'est très impressionnant et très touchant de voir un petit être comme ça. On l'a gardé très longtemps avec nous après l'accouchement dans un état de sérénité et de fatigue. Le lendemain matin nous avons revu Jasmine, cette fois-ci emmitouflée dans une couverture et avec une petite tuque, ce fût un moment beaucoup plus émotif car c'était nos adieux. J'ai ensuite eu mon congé de l'hôpital et nous rentré à la maison le mercredi soir. Mon amoureux a été super attentionné et très présent tout au cours de la journée et de la nuit, il a bien pris soin de moi mon chéri. Il ne faut jamais oublié les papas qui vivent eux aussi la perte de leur enfant.

Difficile de mettre des mots sur toutes ces émotions, mais après toutes les heures d'attente et de douleur, l'accouchement est un soulagement, mais habituellement c'est aussi un moment magique qui amène beaucoup de joie et de bonheur et qui marque le début d'une nouvelle vie. Dans notre cas, c'est la fin de ma première grossesse et le deuil à faire des rêves et des projets associés à cette petite fille qu'on attendait.

Cette expérience fait maintenant partie de nous et Jasmine sera pour toujours dans notre mémoire et dans notre coeur, c'est petit ange. Beaucoup de larmes ont coulés et il en restent d'autres, mais le temps apaisera la peine qu'on vit en ce moment et avoir un enfant fait toujours parti de nos plans pour le futur. L'accouchement n'aurait pas pu mieux aller compte tenu de la situation et nous sommes rempli d'espoir pour la prochaine fois, sans jamais oublier ce chapitre de notre vie.

Je tiens à dire que dès la première fois où nous sommes allés à l'hôpital Ste-Justine, tout le personnel à été très professionnel et très compréhensif face à ce qu'on vivait. Quand je suis rentrée à l'hôpital pour l'accouchement j'ai eu une chambre privée à l'étage des grossesses à risque et on était 2 ce matin là à vivre exactement la même chose. Tout notre entourage a été aussi super compréhensif face à la situation et tous les mots d'encouragements et l'amour de nos proches nous aide à passer au travers.

J'espère qu'à travers ce témoignage qui est mon histoire pouvoir aider d'autres femmes qui vivent ou vivront ce genre de situations.

Bon courage à toutes les mamans anges qui vivent le deuil de leur petit bébé
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Marie B.

Marie B.


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MessageSujet: Re: vivre une interruption de grossesse   vivre une interruption de grossesse Icon_minitimeSam 8 Sep - 17:59

Courage ma belle,

Je traverse une situation semblable et ce n'est pas facile. On passe par tellement d'émotions! Culpabilite, colere, tristesse,..Moi, ça fait deux semaines et je commence déjà à avoir de petites périodes d'accalmie. Je ne pensais pas que ça viendrait si vite...mais bon la partie n'est pas gagnée! Je suis contente de voir que ton conjoint te supporte bien. Ça change tout! Prend un peu de temps pour te reposer. Écoute ton cœur et ton corps. Rapproche toi de ton conjoint, c'est salvateur!

Tiens nous au courant!
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Sylvie la nordiste

Sylvie la nordiste


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MessageSujet: Re: vivre une interruption de grossesse   vivre une interruption de grossesse Icon_minitimeDim 9 Sep - 2:15

prends toi le temps ... tu as pris la meilleure decision pr ton enfant meme si c est horrible....
on traverse tous des moments difficile dsnotre vie mais il n y aura que les parents d ange qui pourront te comprendre reelement.
je suis la si tu veux parler
bisous
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mmaiden62




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MessageSujet: Re: vivre une interruption de grossesse   vivre une interruption de grossesse Icon_minitimeDim 9 Sep - 8:43

bonjour maman de bébé jasmine,



comme je te comprends si tu savais à quel point, j'ai vécu la même chose pour les mêmes raison le 06Aout dernier, trisomie 21 au même stade que toi, moi mon bébé d'amour était un petit garçon:Oscar (à jamais dans mon coeur)..................



c'est si dur mais la vie te sourira encore c'est sur et certain , quand vous serez prets tu auras un magnifique et beau bébé j'en suis certaine la vie ne peut être que cruauté............alors tiens le coup, le temps fait les choses, moi après 1 mois et qq jours, il y a des hauts et des bas bien sur mais il faut aller de l'avant, je sais que ça parait très difficile mais dans qq semaines ça commencera à aller mieux.............



je pense fort à toi, ton histoire et celle de jasmine est tellement similaire à la mienne et celle d'oscar cest fou.......je t'envoie plein de courage de france!!!!!!!!!!!



bizzzzzzzzzzzz
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bébé jasmine




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MessageSujet: Re: vivre une interruption de grossesse   vivre une interruption de grossesse Icon_minitimeDim 9 Sep - 9:54

Bonjour les filles,

Je vous remercie pour vos mots d'encouragement et suis pleine d'espoir pour la suite des choses. Oui la peine et la douleur sont encore présentes, mais je tente de regarder vers l'avenir.

Sylvie je ne connais pas ton histoire, mais dans mon cas comme celui de maman Thierry et maman Oscar la perte de notre bébé fût une décision à laquelle on a pu "se préparer" si on peut dire contrairement à plusieurs maman ange qui ont perdu leur enfant à terme et qui ne s'attendait pas à cette perte. Nous devons nous aussi faire notre deuil et vivre notre peine, mais peut-être que le processus est plus rapide. Je ne sais pas l'avenir me le dire...

Et vous les filles envisagez-vous une nouvelle grossesse bientôt?

Bon courage à vous tous et soyons fortes. Comme tu dis maman Oscar la vie n'est pas juste cruelle elle est aussi belle et remplie de belles surprises!
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Marie B.

Marie B.


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MessageSujet: Re: vivre une interruption de grossesse   vivre une interruption de grossesse Icon_minitimeDim 9 Sep - 10:47

C'est vrai qu'on a pu davantage se préparer. Ça aide. Par contre, on porte le poids de la décision. Ça, c'est ce qui pèse le plus lourd pour moi. Je ne saurai jamais si j'ai fait le "bon" choix. Je pense que ce qui m'a aide, c'est de recommencer à travailler rapidement. Si j'étais restée seule à la maison, je me serais enfermée dans mon chagrin.

Je pense beaucoup à une prochaine grossesse. J'attends d'abord le résultat génétique prévu pour mi-septembre. Je fais mes réserves de fer, calcium, acide folique. Si ce n'était du travail, je tenterais après 3 mois, question de diminuer le risque de fausse couche. Ce qui me bloque vraiment, c'est que je dois faire des garde de 24 heures jusqu'à 20 semaines de grossesse. Et à ma première grossesse, j'étais tellement malade que je prenais 8 diclectins et 6 gravols pr jour...je ne vois pas comment je pourrais fournir 24 heures dans ces conditions...alors je me garde du temps pour réfléchir.

De ton côté, tu penses à une nouvelle grossesse bientôt?
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mmaiden62




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MessageSujet: Re: vivre une interruption de grossesse   vivre une interruption de grossesse Icon_minitimeDim 9 Sep - 11:33

recoucou, en ce qui me concerne, la culpabilité est énorme, ça je sais que c'est certainement une des choses les plus dures à vivre pour moi, maintenant j'ai bientôt 40 ans et ai déjà (oui la chance) d'avoir un petit garçon de 5 and: hector, en pleine forme lui!! donc d'un commun accord , aux vues de mon age et surtout au fait que je me refuse de revivre une telle épreuve, mon ami aussi d'ailleurs, nous ne retenterons plus de bébé mais dans notre cas, c'est différent nous avons déjà un petit gars,donc..............voilà



toi tu as 33 ans c'est ça? tu as encore plein plein d'années devant toi pour faire un autre enfant pas de soucis.........



encore une fois courage et patience et grosses bises à vous les mamans anges............et à tous nos petits bouts au ciel!!!!!!!!!!!!!
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MamOurse




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Ange(s) : Nous ne savions pas encore le sexe de notre ange, c'est pourquoi nous avons décidé de l'appeler Ange.
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MessageSujet: Re: vivre une interruption de grossesse   vivre une interruption de grossesse Icon_minitimeLun 17 Sep - 8:05

Bonjour maman de bébé Jasmine!!

C'est dur! Je suis également tombée enceinte au mois de mais et ai subi une IMG par curetage début aout suite à la découverte d'une malformation cérébrale chez mon bébé. Même si on n'a pas eu l'impression d'avoir eu a un moment le choix (le diagnosticien a bien insisté sur le fait qu'il n'y avait pas de survie postpartum possible, peu de chance de mener la grossesse à terme), les compte rendus médicaux indiquent la prescription de cette IMG comme le fait de ma décision et pas qu'elle m'a été fortement recommandé, ce qui a beaucoup ajouté à ma peine. J'imagine donc dans quel état d'esprit on peut être quand on nous demande réellement de faire un choix. Quoi qu'il en soit je pense sincèremment que c'etait le mieux à faire pour elle et pour vous.

Je vous souhaite de pouvoir au plus vite vous projet dans une nouvelle grossesse! Courage à vous deux et une pensé pour ton ange!
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