La vie familiale des autres.........et VOUS... comment réagissez vous?

J'ai une question pour vous. En fait sa m'ARRIve parfois découter les gens parler, et que sans savoir ma situation il commencent a raconter leur vie personnelle, les histoires avec leurs bébés, etc... ils se plaignent d'un petit rhume, etc etc chez leur enfant.. (ce ne sont que des exemples) . et moi ayant vécu un gros mois et demi a voir mon enfant pris du coeur a se faire réveiller, voire presque torturer.. appelons sa ainsi quand il est tjrs a lhopital et kil est tjrs réveiller, changer, forcer presque a boire, etc...
en tout cas.. quand je vois des parents se plaindre des ptits bobos de leur poupons..jme dis que ILS N'ONT RIEN VU ! et sa me fâche intérieurement..meme que je BoUILLE !!!
eST ce que sa vous arrive???

Et pourtant, je sais tres bien que si je naurais pas vécu tout ceci avec mon bebe, je compatirais probablement avec ces gens, et j'aurais peut etre été la 1ere a parler de ma vie personnelle comme certains le font...

bonsoir, ça m'arrive par moment quand je vois certains parents ne faire que se plaindre de me dire intérieurement: bande de c... vous au moins vous pouvez vous plaindre =_=' je voudrais bien faire des nuits blanches aussi à cause d'un bête rhume qui l'empêche de dormir!

puis bon ça passe. si tu te sens mal à l'aise, joue la carte de la franchise, dis leur que dans leur cas tu compatirais surement mais que vue ton histoire personnelle, tu n'adhères pas à leurs petites plaintes que tu trouves ça exagéré.

courage =)

merci ! sa ma fait sourire !

Sa m'est pas arrivé souvent mais il y a une nouvelle a mon travail et elle ne parle QUE DE SA ptite vie..

je vais donc lui dire que ce serait préférable déviter le sujet devant moi, car j'ai passé par une dure épreuve..et qu'un simple vacin n'est rien a comparé a tout ce que mon Evan a passé...

Invité

bonsoir

moi aussi ca me fait bouillir quand certaine se plaigne quand leurs bébés ne dorment pas la nuit j'ai envie de leur dire a quel point elles ont de la chance j'aimerais tant etre epuisée par les pleures de ma princesse et non les miens Sad

Meme chose pour moi.. sa me choque de les entendre dire que bebe pleure la nuit.. jaimerais bien entendre quelqu'un d'autre que moi pleurer la nuit..

Idem ici. Je me dis souvent : Comment vivre quand je vois tout ce que je ne vivrais jamais et que d'autres vivent avec banalité comme si c'était acquis pour toujours sans se rendre compte que c'est en fait un cadeau énorme dans la vie de vivre tout ce bonheur qui est loin d'être une évidence. Un bonheur fragile qui peut si vite basculer en une fraction de secondes et là on se les bouffe, le manque est insoutenable.

Cela, peut paraître prétentieux, mais je passe au-dessus de ces personnes là, justement parce qu'ils n'ont pas connu ni traversé ce que nous avons traversé. Il n'y a rien de méchant dans ce que je vais dire, mais ils sont ignorants. Le terme "ignorant" n'a rien de péjoratif ici, du style ils sont bêtes. Non, ce n'est pas en ce sens, mais il faut dire ce qui est ils sont ignorants dans la non connaissance, l'inexpérience de ce qu'est la perte d'un enfant, c'est un constat.

La perte d'un enfant fait partie des expériences qu'il faut avoir vécu pour pouvoir comprendre. Tous les gens qui me disent à tout bout de champ : "Je te comprends", je réponds : "Non, tu peux seulement imaginer, mesurer, mais tu ne comprends pas". Je suis peut-être très pénible, tâtillon, mais je ne tolère plus depuis que je suis une Mamange qu'on utilise les mauvais termes pour qualifier les choses et surtout pas sur un sujet aussi délicat, à vif. C'est important de bien utiliser les mots et de les appliquer aux bonnes circonstances, je n'aime pas qu'on utilise certains mots pour tout et n'importe quoi. Etre une Mamange ce n'est pas n'importe quoi.

D'autre part, la compréhension, c'est quelque chose de fort qu'on retire forcément suite à un évènement, d'une expérience, d'un apprentissage par lequel on est passé, qu'on a expérimenté. Partant de ce principe-là, comment et pourquoi s'épuiser à leur faire comprendre ce par quoi il est indispensable de passer pour que ce soit compris, assimilé ce qui n'est pas leur cas ? C'est comme si on demande à un enfant de 3 ans de nous lire un livre, il ne peut pas car il n'a pas les outils nécessaires à la compréhension, ça s'arrête à un certain niveau qui sera de simplement regarder les images parce qu'il n'a pas encore appris autre chose grâce à l'expérience de sa vie. Et bien les non-Par'anges c'est pareil.

On ne peut pas leur en vouloir de se plaindre de leurs petits bobos, car à leur échelle, dans leur vie, c'est grave. Ce n'est pas qu'ils sont volontairement méchants ou indélicats, c'est tout simplement que nos souffrances, ce que nous avons toutes enduré avec nos enfants hospitalisés ou perdus, a redéfini notre notion de gravité, elle n'est plus la même, plus comme avant. Ce qui nous paraissait grave autrefois ne l'est plus depuis qu'on a atteint le pire du pire, la plus haute marche sur l'échelle du pire avec la perte de nos enfants. Sur ce principe, toutes les marches qui sont en dessous sur cette échelle qui nous sert désormais de repère, ne sont pas qualifiées comme étant graves en comparaison à ce qu'on a vécu, ce qui est normal car on ne peut pas aller plus haut. Donc tout, absolument tout ce qui est avant ce seuil n'est plus à plaindre, sauf une Mamange car elle se trouve alors sur la même hauteur d'égalité que nous. Mais pour des gens qui n'ont pas vécu nos drames, leur échelle ne va pas si haut, c'est hors de leur portée et un enfant qui a 39°c de fièvre parce qu'il fait ses dents, pour eux c'est grave, donc ils en parlent.

Pour en venir au fait des petits bobos de chacun comme je le disais, je ne peux pas en vouloir aux gens de l'ignorance dans laquelle ils sont à cause de leur inexpérience et qui leur permet de se plaindre donc je passe outre. Je suis pour ma part davantage blessée quand j'en vois parler odieusement à leurs enfants avec des "Tu m'emmerdes !" ou "Tu nous fais vraiment chier !" (véridique entendu il n'y a pas longtemps dans un magasin) ou des femmes enceinte aux bidons énormes qui se grillent clopes sur clopes en public sans gêne alors que moi je me flinguerais pour n'avoir rien qu'une journée de Maman comme toutes les autres à embrasser, bichonner, jouer, nourrir, baigner mon garçon, à faire tout ce qu'une Maman ordinaire accompli tous les jours. Mais peut-être que comme toutes les autres Mamans, je râlerais sûrement un jour de ma vie fatigante avec mes enfants, de mes petits pépins du quotidien, quoique je ne sais pas, beaucoup de petits pépins ont perdu de leur importance. Quoiqu'il en soit et si cela m'arrive, je me fais la promesse de me stopper net en repensant que c'est toujours ce que j'ai voulu vivre et qu'en 2012 j'étais à deux doigts d'y arriver mais que cela m'a été arraché sauvagement du jour au lendemain.

Je me souviens aussi, dix jours seulement après avoir perdu mon bébé, j'allais faire les courses avec ma Maman. Nous étions en plein été, 14 heures ou 15 heures de l'après-midi, dehors la canicule était intenable, étouffante. Nous sortons de la voiture et sur le parking nous entendons des pleurs de bébé, mais pas très distinctement, alors on arrête de bouger et tous nos bruits de portière qui claquent pour savoir d'où ça vient. On sent que le timbre de voix est un peu camouflé, sourd, ce n'était pas des pleurs en plein air. On commence à marcher dans les allées de voiture de plus en plus rapidement chacune de notre côté en tentant de nous rapprocher au plus près, de voir d'où cela provenait. On se penchait sur tous les véhicules, un à un en faisant pare-soleil avec nos mains sur nos yeux à cause du reflet du soleil sur les vitres pour mieux voir l'intérieur des voitures et là, le choc ! Je tombe face à face avec un bébé d'environ un an enfermé dans la voiture attaché dans son siège auto, qui hurlait, bavait, transpirait à grosses gouttes, ses cheveux étaient collés sur son front, mouillés, elle était luisante la pauvre enfant, en crise de larmes au point de ne plus pouvoir reprendre son souffle, pas un centimètre de fenêtre ouverte, pire qu'un chien.

Je ne peux pas dire à quel point mon coeur s'est cassé quand j'ai croisé le regard en détresse de cette petite fille, comme la rage est montée en moi juste après. J'ai hurlé vers ma mère, je lui ai dis de venir vite, elle continuait toujours de chercher de son côté. La petite transpirait à couler, je pense qu'en dehors de la chaleur, à pleurer comme elle le faisait elle s'épuisait et transpirait encore plus. Ma Maman a accouru, m'a dit de relever la plaque et de rentrer immédiatement dans le magasin, d'aller à l'accueil pour qu'ils fassent un appel au micro et que elle, elle restait là. Un appel, deux appels, pas de Maman. Les gens, ameutés et curieux, affluaient autour de la voiture, certains voulaient directement appeler la gendarmerie. Ma mère tentaient de les éloigner pour ne pas paniquer encore plus la petite fille de voir des dizaines de tête penchées sur elle à travers la vitre. Pendant ce temps, elle est restée près de la voiture penchée sur la vitre a essayer de calmer la petite fille en lui faisant des marionnettes au travers, à lui sourire, lui parler mais rien n'y faisait elle devait mourir de chaleur à l'intérieur et c'est tellement évident, dans un habitacle de voiture garée en plein cagnard. Nous qui n'avions déjà pas un brin d'air à l'extérieur et qui crevions, je n'imagine même pas les minutes de torture qu'a dû endurer cette petite.

Enfin, une femme sort, deux même. Elles rigolaient !! L'une nous dit que sa petite fille dormait, qu'elle n'a pas voulu la réveiller et que donc elle est partie faire les courses avec son amie. Non mais, sait-elle que pendant qu'elle flâne dans le magasin climatisé, sa petite il ne lui faut pas 150 ans pour mourir de déshydratation sans air, sans ventilation, sans eau ? Que l'organisme d'un bébé n'est pas comme le notre et fragile. Que le simple temps de faire les courses (et encore tout dépend de ce qu'on achète mais là, elles avaient un caddie donc elles n'étaient pas parties que pour prendre une baguette de pain le temps d'une minute) ça lui suffit pour mourir. Et quand bien même elle dormait, j'ai envie de dire c'est souvent comme ça que les petits meurent, ils s'assoupissent avec la chaleur et meurent dans leur sommeil. Je voulais m'effondrer, partir en pleurant en courant, dix jours que je n'avais plus mon bébé et l'autre ça l'a fait rire de zapper son bébé pour faire son shopping tranquille avec sa copine.

C'est malheureux et absolument injuste, mais il y a certains parents qui sont inconscients et ne méritent pas leurs enfants.

comme je te comprends krystine

c'est même une des principales raisons pour laquelle j'angoisse à fond de reprendre le travail...
je travaille en creche et certains parents se plaignent le matin, à l'accueil, et le soir, enfant qui ne dort pas, ne mange pas, qui n'écoute pas...avant, j'ecoutais et donnais des conseils, là je ne m'en sens pas la force, sans compter que je n'ai pas le droit de les envoyer paitre ...ca fait parti integrante de mon travail.

je pense qu'on a le droit de dire aux autres (hors travail) qu'on n'a pas envie d'entendre ca
il faut se proteger un minimum

Et bien moi, mon bébé, il a passé pas mal de temps à l'hôpital aussi. Je sais exactement ce que tu as vécu. Je me suis dis qu'après ça, on ne pouvait plus se plaindre de rien, qu'on n'avait pas le droit.

Mais après, la vie à repris le dessus. J'ai eu deux filles et même si je sais toutes les chances que j'ai, ben parfois, je me plains. Une des deux se lève à 4h 30 du matin, je trouve la journée fatiguante après parce que je travaille presque 10 heures par jour. Je n'ai pas le temps de faire du ménage, c'est le bordel chez nous et je n'aime pas ça. Je déteste absoluement voir mes enfants malades. Bref, comme tous les parents, je chigne moi aussi.

Est-ce que j'en ai le droit? Autant que les autres. C'est certain que c'est difficile à entendre ses plaintes quand on se dit qu'on devrait être dedans nous aussi. Fatigués, à bout, en manque de vacances. Mais on se rend rapidement compte qu'au dessus du drame, nous sommes des gens comme tout le monde.

depuis que jai perdu mon garcon, je vois la vie différemment. La perte d'un enfant nous change. Avant je chialais bcp sur certaine chose banales.. Maintnant, jme dis toujours qu'il y a pire que ca dans la vie..

Je comprend ce que vous voulez dire, moi aussi je ressens de la rage intérieure quand les gens se plaignent pour "rien".. mais je crois aussi qu'il faut avoir vécu le pire pour être capable "d'apprécier" le reste.. les gens qui n'ont aucun problèmes, qui n'ont rien vécu de grave, ne comprennent pas..pour eux, leur bébé qui se réveille dans la nuit, cest le "pire".. vous me suivez?

mais inquiètez vous pas, je comprend totalement ce que vous ressentez.... j'ai souvent envie de leur sautez à la gorge lorsqu'un parent chiale sur son enfant..

Je suis comme vous...
Je pense que moi aussi, la première, je me serai plainte que mon fils ne fasse pas ses nuits ou autre petits ennuis de la vie "normale" d'une maman.

Mais pour le moment je n'ai pas le recul nécessaire, ni l'envie pour "pardonner" celles qui se plaignent....
Je souhaite de tout mon coeur appréciait les cris de mon bébé espoir dans la nuit parce qu'il a faim ou qu'il commence à faire ses dents.
J'espère ne jamais me plaindre de tout les "maux" qu'il subira parce que je connais la douleur de l'absence....

Le sujet qui me rend dingue en ce moment : ma nièce est enceinte d'environ sept mois...
Dès le début de sa grossesse, je lui ai demandais de masquer ses publications sur Facebook, notamment celle où elle apparaît avec son ventre. Au début, elle a respecté mon choix mais depuis quelque temps elle recommence et ça me fend le coeur à chaque fois que je la vois.
Alors oui, je suis enceinte mais j'ai tellement conscience que tout peut s'arrêter d'une minute à l'autre que je ne peux profiter pleinement de mon bébé espoir : je vous le dis, je suis jalouse de son insouciance, je ne connaîtrai jamais plus cela....
Pour finir, la dernière chose qui m'a rendu dingue : elle a clairement affiché sur sa publication qu'elle avait fait la fête et qu'elle avait bu un peu de vin..............
Rien que d'y repenser, j'en ai les larmes aux yeux....
Je trouve cela tellement injuste..........................

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