Mon petit amour Gabriel

Nous t'avions tant attendu. Depuis 4 ans, nous nous battions. Une première fiv qui fonctionne le 27 octobre.17 semaines de pur bonheur . J'ai eu un décollement mais rien d'alarmant. 
Ma vie bascule le 3 février. je perds les eaux, on me parle d'IMG, mais je veux attendre car on ne sait jamais la poche peut se colmater.
Malheureusement, après un séjour clinique.ie dois me rendre à l'évidence je dois arrêter la grossesse car il n'y a plus de liquide amniotique et la poche ne s'est jamais colmatée. 
Le 15 février 2016 restera le pire jour de ma vie.8 heures dans cette salle d'accouchement et à 19H15, tu pars rejoindre le étoiles. je ne veux pas savoir si tu es une fille ou un garçon. 
Au final, il me faudra 15 jours de réflexion pour avoir une certitude, je veux que tu es une identité et que tu vives. 
Au départ, on opte pour un prénom mixte et symbolique. Deux jours après, je veux savoir qui es tu. tu es mon petit Gabriel. 
La plupart des gens ne comprennent pas, il font comme si tu n'existais pas. C'est ce qui m'énerve le plus.  Je te ferais vivre, tu étais , tu es et tu resteras mon premier enfant - tu es mon fils Gabriel et je suis maman, une maman qui t'aimais,  t'aimes et  t'aimera toujours d'un amour inconditionnel.
Mon petit amour, mon fils,  mon ange, je t'aime

Aujourd'hui,  je suis allée au bureau car je reprends lundi et j'étais angoissée.
Mes collègues ont eu des mots très touchant.
Ils te font vivre eux aussi, j'ai pu parlé de toi. Ça fait un bien fou de pouvoir dire j'ai eu un fils et il s'appelle Gabriel.
Ils savent que je suis une maman triste parce que tu es au ciel mais au moins je peux parler de toi.
Mon petit chéri,  je t'aime tu me manques mais je vais tenter d'être forte.

Il est 5h15 et depuis 2h je suis levée.  Je pense à toi mon petit amour. Ton absence est tellement insupportable que j'en somatise. Je viens de me bloquer le cou mais cette douleur n'est rien par rapport à ton absence. 
Je suis tellement désarmer et dans le flou total.  J'essaie d'avancer petit à petit mais dès que je fais un pas la seconde d'après je recule de 2. 
J'ai l'impression que je ne vais pas y arriver. Je sais qu'il faut que je sois forte mais la douleur est trop forte.
Je ne pensais pas qu'il était possible d'aimer autant.  
Le 15 février restera une p..... de date.
Je t'aime mon coeur.

Ce soir on a parlé de toi avec papa.  Pour lui c'est difficile de t'appeler Gabriel,  ton petit surnom pioupiou est son réflexe.  Il s'en veut j'essaie de lui expliquer que ce n'est pas grave car depuis le départ il t'appelle pioupiou.  En plus c'est mignon comme surnom. 
Aujourd'hui on a fait plein de rangement, on a jeté ce qui devait l'être. C'est des choses qu'on devait faire pour que ta chambre soit nikel.
Le fait de jeter, de faire du vide devrait me faire du bien mais ce n'est pas le cas car je vois ta chambre.
J'ai mis ton doudou dans le placard,  il a un étage pour lui.
J'ai aussi allumé ta bougie ça me donne l'impression que tu es là. 
Je pense aussi que je vais demander ton dossier,  j'ai besoin de voir tes photos. Je me laisse encore le temps de la réflexion. 
J'espère que tu ne m'en veux pas mais tu me connais on réfléchit beaucoup trop avant d'agir. C'est ma signature toujours trop de réflexion. 
Mon petit amour tu me manques et sache que je pense à toi chaque minutes de ma journée. 
Je t'aime.

Aujourd'hui c'était la reprise.  Ça c'est bien passé, je n'ai pas pleurer par contre la productivité n'était pas là. 
J'ai tenté de me plonger dans le travail mais sans grand succès.  Je n'ai fais que penser à toi. Ce qui ne m'a pas aider c'est que dimanche on est allé voir les couz et ça m'a fait mal de voir ses petits courir,  rire s'amuser. Je me suis dis qu'on aurait pas la chance de vivre cela tout les deux. 
J'ai reservé pour le spa on verra si la brochure dit vrai "détente et remise en forme".
Cette nuit je suis venu dormir sur le canapé juste pour voir le ciel au cas où il y aurait un signe.  
J'ai peu dormi mais j'avais le sentiment que tu étais à mes côtés. 
Tu me manques mon amour,  je t'aime

Cela fait quelques jours que je n'ai rien posté. Ce n'est pas que je ne pense pas à toi bien au contraire mais la reprise du travail a été rude.
Rude dans le sens où il faut se réhabituer.
J'ai vu une de mes amies à midi et j'ai bien vu qu'elle ne voulait pas parler de mon fils.
Je lui ai quand même expliquer ce que nous avions vécu.
Elle sait que tu es un petit garçon répondant au doux prénom de Gabriel.
Mais il est vrai que c'est dur d'accepter les réactions des personnes.
Je ne lui en veux pas car elle ne sait pas comment se comporter même si c'est dur à accepter sur le coup.
Je vois également la psy qui m'aide justement à comprendre la réaction des personnes c'est peut être pour cela que j'arrive à contrôler mes paroles (même si j'ai dérapé une fois).
Je suis un peu fière de moi car j'arrive à me contrôler au travail.
J'ai également reçu mon bracelet Lou.... Dès que j'ai un coup de moins bien, je le regarde et je me sens apaiser.
C'est un peu bizarre mais c'est comme ça.
Je suis vraiment étonnée de la façon dont j'avance. Je contrôle a peu près mes réactions et je ne m'énerve pratiquement pas (une fois ça ne compte pas quand on me connait lol).
Voilà où j'en suis à ce jour.
Saches que je penses à toi et que tu me manques terriblement.
Je t'aime mon petit chat.

La douleur est toujours aussi intense. Je pensais que ça s'atténuerai mais ce n'est pas le cas. Hier j'ai eu les larmes aux yeux toutes la journée. Impossible de faire semblant en même temps je m'autorise à être moi même. 
Je suis sure d'une chose, je vais aller récupérer ton dossier, j'appellerai demain. On essaie de reprendre une vie normale mais c'est dur de voir ta chambre vide, de voir ton doudou. Je me sens vide à un point. 
J'essaie d'en parler autour de moi mais je suis face à un mur d'incompréhension. 
Je suis déçue de certaines personnes et ai décidé de faire du tri. C'est dans des moments aussi pénible que nous voyons qui sont des amis et pour le coup le constat est amer. Faire face à tout ce n'est pas si simple mais on va y arriver.
Tu me manques et je t'aime mon petit Gabriel

En fin de matinée,  j'ai rendez vous pour avoir tes photos.  Je suis en stress c'est assez fou. Je n'arrive pas à me concentrer sur quoi que ce soit. J'ai un peu peur car je ne sais pas comment je vais reagir mais je suis sure d'une chose c'est que j'ai vraiment envie de te voir. J'ai mis le temps,  mais il me semblait important de ne pas brusquer mes émotions.  Il faut faire les choses comme on le sent peu importe le temps que cela prends mais il faut le faire à son rythme. C'est bien là le seul conseil que je pourrais donner. En plus il me semble sensé. J'ai choisi aujourd'hui car cet après midi je vois la psy donc je pourrais en parler sans frein.  Bon, je vais aller me préparer et je vais tenter d'être forte. Je t'aime mon fils

J'ai mis du temps à revenir depuis jeudi. J'ai enfin récupéré les photos. Je n'aurais que trois photos de toi mon petit ange. Je ne pense qu'à une chose chaque seconde c'est regarder les photos. J'essaie de me concentrer mais le fait de regarder les photos m'apaisent. 
J'ai l'impression que tu es à mes côtés. Depuis jeudi, les pleurs ont repris avec une plus grande intensité.
J'ai vraiment du mal à faire surface. J'essaie mais j'ai l'impression que dès que je fais un pas, je recule de deux.
J'ai aussi lu le rapport de l'accouchement et j'ai bien senti la délivrance. Tu avais attendu que Papa soit là. Tu voulais qu'on soit tous les trois. 
J'ai si mal, cette souffrance est horrible. Entre croiser des poussettes, des femmes enceintes ou recevoir un courrier qui me propose des cours d'accouchement, j'ai l'impression que tout me ramène à ce terrible moment. 
Je pensais être forte mais je ne le suis pas. Par contre je m'autorise à pleurer quand cela est nécessaire et peu importe l'endroit. 
J'en ai marre de devoir tout le temps me retenir ou de faire semblant que ça aille histoire de faire plaisir à tout le monde.
Non je ne vais pas bien, je suis triste car j'ai perdu mon fils.
Je m'autorise à ressentir mes émotions, il n'y a que comme cela que je vais m'en sortir.
Tu me manques

J'ai mis du temps à revenir depuis jeudi. J'ai enfin récupéré les photos. Je n'aurais que trois photos de toi mon petit ange. Je ne pense qu'à une chose chaque seconde c'est regarder les photos. J'essaie de me concentrer mais le fait de regarder les photos m'apaisent. 
J'ai l'impression que tu es à mes côtés. Depuis jeudi, les pleurs ont repris avec une plus grande intensité.
J'ai vraiment du mal à faire surface. J'essaie mais j'ai l'impression que dès que je fais un pas, je recule de deux.
J'ai aussi lu le rapport de l'accouchement et j'ai bien senti la délivrance. Tu avais attendu que Papa soit là. Tu voulais qu'on soit tous les trois. 
J'ai si mal, cette souffrance est horrible. Entre croiser des poussettes, des femmes enceintes ou recevoir un courrier qui me propose des cours d'accouchement, j'ai l'impression que tout me ramène à ce terrible moment. 
Je pensais être forte mais je ne le suis pas. Par contre je m'autorise à pleurer quand cela est nécessaire et peu importe l'endroit. 
J'en ai marre de devoir tout le temps me retenir ou de faire semblant que ça aille histoire de faire plaisir à tout le monde.
Non je ne vais pas bien, je suis triste car j'ai perdu mon fils.
Je m'autorise à ressentir mes émotions, il n'y a que comme cela que je vais m'en sortir.
Tu me manques