Notre bébé Erwann

Bonjour,

Je suis mamange depuis le 11 septembre 2011. Mon bébé Erwann est parti rejoindre vos anges alors il n'avait pas encore poussé son premier cri.
J'ai eu une grossesse des rêves tout comme mes 3 premières. Le mardi 06 septembre visite de contrôle de routine, tout allé super bien pour lui comme pour moi. Son p'tit coeur battait bien, bougeait bien .... le top quoi. La sage femme me dit que j'ai vraiment de la chance d'avoir une grossesse comme celle-ci pour un 4ième.
Le jeudi 08 septembre quelques douleurs au bas ventre mais bon ayant fait beaucoup de route la veille. Je prends un Spasfon, une p'tite sieste et plus rien. Je suis contente car pas prête à accoucher tellement heureuse d'avoir ce gros ventre que je veux en profiter au maximum le jours J officiel étant le 18 septembre. Je continue mon p'tit train train quotidien.
La nuit de samedi à dimanche je sens que cela vas être notre dernière nuit à 5 à la maison. Quelques p'tites contractions par ci par la mais rien de très fort. J'arrive à dormir jusqu'à 3h30. Je me lève, je tourne en rond en regardant l'heure entre les contractions. A 6h00 je finis par reveillé mon mari pour partir. La branle bas de combat, nous reveillons les voisins, transportons les enfants sans les reveiller chez eux et hop hop hop direction la maternité. Qu'est ce que 15 min de trajet peuvent paraître long avec des contractions !!!! J'envoie des sms à tous les amis les plus proches et à la famille pour dire que nous prenons la direction de la maternité. Il faut savoir que nous sommes tous les 5 dans la région. Notre famille la plus proche est à 200 km.
J'arrive à la marternité. La sage femme de nuit me prends en charge, me dit me déshabiller et de m'allonger pour un monito. Je m'installe et la rien. Intérieurement je le dis une pas doué qui ne trouve pas le coeur de mon bébé cela commence bien. Elle me dit je vais chercher la gynéco de garde. Par chance dans mon malheur c'est la gynéco qui m'a suivi tout le long de ma grossesse. Je me dis c'est bon elle vas trouver elle. Elle me dit directe nous allons faire une écho. Bon ok je ne comprends toujours rien. Lors de l'écho, j'entends des bruit de l'appareil. Je demande à la gynéco alors alors il vas bien mais pas de réponse de sa part. Je me dis elle est concentrée alors j'arrête mes questions. Et la elle arrête l'appareil et me dit : Désolé Mme XX. Et la la douche froide, je comprends que mon bébé n'est plus parmi nous. Mon mari me prend dans les bras. Je pleure j'ai envie de crier; je pense à mes enfants. Comment on vas leurs dire, comment ils vont le prendre... Ils ont 8, 4 et 3 ans. Ils l'attendaient tellement avec impatience. Ils lui ont fait pleins de bisous, de calins au travers de mon ventre. Nous lui mettions la musique sur mon ventre et cela le faisait danser comme ils disaient. C'est des moments de bonheur que je ne pourrais jamais oublier.
Bref la, je veux que tout s'arrête. Je veux que l'on m'endorme, que l'on me fasse une césarienne. Je ne veux pas que mon bébé sans vie reste une minute de plus. Ma gynéco me dit de me calmer, de reprendre mes esprits, qu'on vas me mettre en salle d'accouchement et que nous allons en reparler dans cette salle.
Je me calme, reprends les esprits si on peut dire. La ma gynéco m'explique que la césarienne n'est pas la solution. Le bébé est en position pour sortir, que la cicatrice ne rappellera à toujours ce moment douloureux, que la récupération est plus longue et que pour les autres enfants il faut que je sois rétablie physiquement au plus vite. Donc j'accepte l'accouchement par voie naturelle.
Là commence les plus longues heures de ma vie. Mon mari fait les allés et retours entre la salle d'accouchement et l'extérieur pour prévenir tout le monde. L'équipe médicale vient à chaque fois que mon mari est absent pour des soit disant examen de contrôle mais je comprends surtout qu'ils ne voulaient pas me laisser seule dans ma douleur. Il est fort ne craque pas. Mais je voulais qu'il craque. Juste par ce que je voulais qu'il évacue une partie de sa tristesse. Durant les 6 heures sur cette maudite table, on me pose la péridurale, je ne peux pas toucher mon ventre mais maintenant j'ai du mal à ce que l'on me le touche même moi. On nous demande plusieurs fois si nous voulons voir notre bébé. Nous répondons sans même nous concerter non en même temps. Ils nous demandent si je veux aller dans un autre service que la maternité à mon retour en chambre. Bien sur que je veux. Mais ses questions la sont obligatoire car chaque femme est différentes, réagit differement. Ils nous demandent si nous voulons l'autopsie et la nous disons oui. Car je veux comprendre. Ma principale question depuis l'annonce du départ de notre bébé est : Qu'est ce que j'ai fait ? Qu'est ce que je n'ai pas fait ? Pourquoi ? ... ?
Et puis c'est l'heure fatidique, le moment ou Erwann aurait du pousser son premier cri, respirer pour la premère fois ... . Il m'installe, nous mettent un drap devant nous pour nous ne puissions rien voir. Je ne sais plus si j'ai du pousser .... car je respirer en même temps dans le masque. Je me souviens de l'avoir senti sortir et de le dire à mon mari. Je pleurai tout ce que je pouvais. C'était horrible. Ils m'ont endormis. A mon reveil on m'annonce que c'était un petit garcon. Il pesait 3,100 kg et 50 cm. Ma gynéco m'annonce qu'il avait le cordon anormalement long et qu'il l'avait de bien serré autour du coup que je pouvais le voir, il était beau. Je suis resté sur ma position, j'ai refusé. Je sais qu'ils l'ont pris en photos et qu'elles sont dans mon dossier pour le jour ou je me sens prête. Je suis resté dans la salle en attendant que l'on me monte en chambre, mon mari repart à la maison car le seul désir que j'avais c'était de voir mes enfants et de les serrer tous dans mes bras. Ils leurs a annoncé. Ma fille de 8 ans a tout de suite compris. Mes garcons de 4 et 3 ans pas vraiment. Je suis heureuse quand ils arrivent mais triste en même temps car je voulais tant leurs présenter leur petit frère. Nous pleurons, ma fille ne comprends pas pourquoi la vie nous a fait cela. Mes fils nous écoutent mais ne montrent rien. Nous leurs expliquons que leur petit frère est monté au ciel avec nos papis et nos mamies ...
Mon fils de 4 ans pleure mais sans plus. Mon fils de 3 ans me fait des calins car il voit que je suis triste. Ils restent un moment avec moi et repartent car demain il y a école. Le soir à la maison mon fils de 4 ans, dans son lit pleure et dit à mon mari qu'il s'inquiète pour bébé4. (C'est comme cela qu'il l'appelait car nous ne savions pas le sexe du bébé avant ce jour tragique). Et la moment de soulagement pour moi quand mon mari me l'a dit, mon mari a craqué.
Je suis sortie de la maternité le mardi. Je n'en pouvais plus de rester dans cette chambre seule, à ruminer ..... Je voulais sortir mais en même temps j'avais peur de rentrer chez moi. Peur de voir sa chambre, son petit lit vide, .... Mon mari a organisé les obséques, prévenu mes collègues de bureau ... Il a été génial. L'équipe médicale de la clinique a été super pour ce qui est du soutien.
Quand je suis rentré chez moi, j'étais perdu. Comme si je n'étais pas chez moi. Je ne savais pas quoi ou me mettre, quoi faire.
Le mardi soir il a fallu parler aux petits des obsèques, leurs expliquer qu'Erwann le vendredi qui arrivait (le 16) allait prendre l'ascenceur pour le ciel. Ils ont voulu lui mettre son doudou, sa sophie (la girafe), sa tétine, .... J'ai trouvé cela génial car il ne voulait pas qu'Erwann parte voir ses papis et ses mamies sans toutes ses petites choses.
Cette étapes a été super dure. Le jour des obsèques a été super dure mais bref nous avons juste désiré une petite cérémonie au cimetière. La j'ai dit aurevoir et à jamais à mon bébé, notre bébé. Dépuis je n'ai qu'une envie c'est de rester au cimetière. Si ne pouvais planter une toile de tente pour y dormir, y passer mes journées .... je le ferai mais malheureusement pas possible car il est à 200 Km de nous. Il se repose avec son grand-père.
Depuis je vais bien physiquement mais psychologiquement c'est une autre histoire. Je n'aime pas les dimanches.
Cela fait 5 semaines aujourd'hui, cela fais plusieurs jours que je me dis qu'il faut que je range toutes ses petites affaires, demonter son lit .... pour la redonner à un de ses frères comme cela était à l'origine. J'ai voulu ce matin et non j'ai craqué j'ai pas reussi. Il me faut encore du temps. Je ne peux pas rester dans la même pièce qu'un bébé. Tout plein de chose a laquelle je vais devoir m'y faire car la vie continue malheureusement.
Je continue d'avancer pour mes trois loulous, pour Erwann qui nous regarde de la-haut.
Il est dans nos coeur à jamais. Il me manque. J'ai envie de le prendre dans mes bras, .... mais c'est pas possible

c'est avec beaucoup de peine que je t'accueille ici, la vie est cruelle.

j'ai 4 espoirs et 3 belles anges Aurore (née à 21 sa n'a pas survécu), Enola (img à 28 sa) et enfin Eléane (11 mois et demi).
il m'a fallu 6 mois pour défaire la chambre d'Eléane, car je n'arrivais pas puis un jour je me suis décidée et j'ai tout rangé ce que je voulais garder et donner les vêtements, vendu les meubles.

avance pas à pas, laisse couler ta peine, viens ici crier ta colère, ta frustration, ton chagrin. tu trouveras toujours quelqu'un pour t'écouter...
de tendres pensées à ton ange et à tes enfants..

J'ai lu ton histoire et comme à chaque fois ,je pleure devant tant d'injustice.Nous voulions donner la vie,fruit de notre amour mais malheureusement tout ne se passe pas comme nous le souhaitions...

Je vois qu'il y a beaucoup d'amour qui t'entoure et c'est très important!!!

Il faut aller à ton rythme,petit à petit, sans brûler les étapes..

Je te souhaite beaucoup de courage et pleins d'ondes positives.Tendres pensée à ton petit garçon Erwann qui a rejoint un monde meilleur.

bonjour,

je viens de lire ton histoire, elle me touche particulièrement car elle ressemble à la mienne, j'ai perdu mon fils Kélyan le 16 avril 2011, il est également né sans vie à terme, et les résultats d'autopsie n'ont rien révélé, tout était normal, et du coup c très dur de ne pas culpabiliser!
cela fait 6 mois et c tjs très difficile d'avancer avec cette douleur!
je t'envoie plein de courage et je pense bien à ton petit ange Erwann!

désolé de t'acceuillir parmis nous

la perte de ton bébé Erwann est récente, laisse toi du temps, ce maudit temps

n'hésite pas avenir vers nous pour partager ta colere, ta tristesse, tes questionsil y aura toujours une mamange pour réconforter

moi aussi mon Bastian est decedé quasiment a terme, la nouvelle fut comme pour toi trés brutale

courage

pensées a nos petit anges

je suis désolée de t'accueillir ici maman d'Erwann, tout comme toi, mon bébé des étoiles est mon 4 ème enfant.

Mon petit amour à moi est mrot de la mort subite du nourisson...Il est mort deux fois en qq sortes, sur un trajet d'école contre moi et il a été réanimé puis après 5 jours de réa car son cerveau était sans activités, il a fallu que je me résoude à le laisser partir par amour...dans mes bras à nouveau et ce fut un dimanche; Comme toi, je deteste les dimanches...et les 4, 9 et 14 de chaque mois sont très particuliers et tellement fort en symboles.

C'est tellement dur...tellement cruel, nous devons vivre chaque jour à la fois, nous raccrochais à ce qu'ils nous restent, dans nos cas, ses frères et soeurs. C'est ma bouée, heureusement que mes filles sont là...je n'ai pas eu droit de m'effondrer, jamais, même si ma peine est immense car j'élève seule mes filles mais même si en apparence, les gens pensent que je vais bien, je suis très mal intérieurement depuis 9 mois maintenant.

Mais je veux vivre, vivre pour mes filles qui ont besoin de moi, avoir le bonheur de les voir grandir même si il est tellement insuportable de ne jamais voir mon petit Siméon grandir.

je suis suivie par la psy de la réa depuis le départ, je trouve que c'est très important et ce n'est vraiment pas un luxe après un tel drame, le pire qu'une mère puisse vivre! je suis également suivie depuis peu par un psychiatre en plus.

As-tu un thérapeute où te rendre de temps en temps?

C'est très bien que tes petits aient décidé quel jouet mettre dans le petit cerceuil de leur petit frère, les miennes l'ont fait aussi...il était bien entouré mais nous avons également gardé des souvenirs de lui biensûr. des livres pour les enfants existent, un petit frère pour toujours est un classique très sympa par exemple, si cela t'interesse, je peux te donner d'autres titres pour les grand aussi, j'ai deux filles de 8 ans, l'âge de la tienne.

Pour l'ascenseur du ciel, je te conseillerai de changer d'image...même si elle est jolie, tes petits peuvent faire une mauvaise assiociation...c'est loin d'être évident...parfois, nous expliquons spontanément ce qui nous parraît juste et à leur portée mais ce n'est pas toujours bon...je sais que ma petite de 3 ans maintenant, qui avait deux ans, ces derniers mois, je me suis apperçu que son petit frère qui était "dans son coeur" la faisait fouiller dans ses vêtements, elle savait très bien où était son coeur et le coeur pas l'image qu'il représente en terme d'amour, car elle 'ma vu faire un massage cardiaque au coeur de son petit frère justement...Cela n'était pas une bonne explication, finalement.

Mes filles parlent beaucoup de leur petit frère, comme toi, elles en parlaient énormément, lui parlait, lui chantait des chansons dans mon ventre, l'attendaient avec impatience, les grandes faisaient plein de petits calendriers pour attendre sa venue. Elles étaient tellement émue de le voir la première fois, tellement contente de s'en occuper durant ces 21 jours avant le drame. C'est moi qui est voulu leur annoncer que les médecins ne pourraient le sauver...elles l'ont vu chaque jour en réa, sauf le jour de sa mort, elles l'ont vu chaque jour en chambre mortuaire sauf pour les grandes le jour de la mise en bière. C'est un petit frère très aimé dont elles parlent beaucoup et cela me fait tellement plaisir qu'il est cette place au sein de leur fratrie même si c'est vivant, qu'il aurait dû l'avoir, qu'il aurait 10 mois et qu'il me manque atrocement.

Plein de pensées à ton petit Erwann, plein de courage à toi.

Merci pour vos messages.

Je n'ai pas encore commencé le suivi. La sage femme cadre m'a dit de le commencé quand je me sentirai prête et la je crois que c'est le moment. Je me suis décidé à aller à la clinique demain matin pour commencer le suivi.
L'image de l'ascenseur était pour monté au ciel car ils leurs fallait une image. Il ne comprenait pas lorsque nous leurs disions de leur petit frère était parti au ciel. Il savent que l'ascenseur (qui est magique) ne vas que dans un sens contrairement aux ascenseurs "normaux" celui-ci ne peut pas redescendre. Sur le moment j'ai été pris au dépourvu pour leurs expliquer donc .... voila.
Ils ont bien compris que leur frère est décédé. Ils en parlent régulièrement. Cela me fait mal quand mon fils veut en parler car il commence par tu vas pleurer maman si je te parle d'Erwann alors j'essaie de prendre sur moi pour ne pas craquer et nous en parlons. Nous ne sommes pas dans le non dit. Nous en parlons sans problème même cela est dure. Après nous adaptons les termes et les expliquations.
Il y a des moments ou tout vas bien, des moments ou je ne supporte pas le bruit, d'autre ou je m'énerve pour un rien ou en temps normal je n'aurai rien dit. Des jours comme aujourd'hui ou je n'ai envie de rien, de rien faire ... des jours ou je n'arrête pas, ménage, repassage ....
Je me pose plein de questions car notre souhait était d'avoir 4 enfants à la maison. Alors est que je vais être capable d'avoir un autre bébé, de vivre une grossesse aussi épanoui que les 4 autres, et si cela recommencé, .... J'ai envie mais en même temps j'ai peur. Car même avec tous les suivis possible rapprochés malheureusement ce qui est arrivé à notre bébé peut arrivé à nouveau. Nous n'avons pas les résultats de l'autopsie mais il y 99 % de chance que de soit du à l'étranglement avec le cordon. Mon mari me dit qu'il me suit mais j'ai peur !!! Je veux être sur de moi. Mais comment savoir si je suis réellement prêtre ?
Je me rends compte que nous sommes super nombreuses toutes avec notre histoire, notre souffrance ... et donc qu'il y a beaucoup d'ange. On ne se rends pas compte avant d'être confronté à ce drame le nombre de mamanges qu'il peut y avoir. J'avais l'impression d'être seule mais depuis que j'ai découvert ce site je me sent beaucoup moins seule.

Merci à nouveau pour vos messages de réconforts et bon courage à vous.

je crois qu'on est jamais vraiment prête pour une grossesse espoir avant d'être enceinte.
et non cette grossesse ne ressemblera en rien aux autres car tu as perdu cette innocence et que tu sais que malheureusement cela peut mal se finir.
j'ai toujours voulu 4 enfants et mes enfants sont tous des bébés espoirs car pour moi 1 grossesse sur 2 s'est soldé par 1 jolie petite ange.
21/05/90: Aurore 21 sa elle n'a pas survécu car trop petite
15/10/91: Anastasia 29 sa (elle a 20 ans et se porte à merveille)
1998: oeuf clair
23/11/01: Quentin qui va fêter ses 10 ans bientôt
06/02/04: Enola 28 sa img
28/03/05: Corentin qui a 6 ans et demi
11/08/08: ma douce Eléane qui nous a quitté à 11 mois et demi
06/02/11: Valentin qui a 8 mois et demi et qui est un drôle de petit coquin.

laisse toi le temps...
tendres pensées à tous nos petits anges qui veillent sur nous....

J'espère que tu n'auras pas mal pris d'avoir relevé sur l'ascenseur...je ne voulais en aucun cas te blesser...J'imagine bien que le sujet Erwann n'est pas taboo chez toi non plus et c'est tellement important que nos petits puissent parler librement de leur petit frère mort car il existe à leur façon et au sein de leur fratrie.

Moi aussi, je pensais avoir 4 enfant au quotidien, j'en ai 4 tout comme toi mais plus chez moi, au quotidien. Pour ma part, je m'étais dis de toute façon que Siméon n'était pas mon dernier...

Je n'étais absolument pas prête juste après sa mort...puis je n'avais pas eu mon retour de couches, j'étais en colère avec mon corps d'ailleurs car allaitant encore 3 enfants dont beaucoup les deux derniers jour et nuit, j'avais l'impression qu'il n'avait pas compris que mon tout petit était mort car ma petite grande de 2 ans à l'époque, tétait et tète encore beaucoup, je me suis donc dis que j'aurai mon retour de couches comme à chaque fois, c'est à dire 15 mois après...Et non! Il est arrivé aux 7 mois de mon petit ange...je pouvais donc lui faire un petit frère ou une petite soeur, enfin, un peu plus compliqué que pour beaucoup d'entre vous ici car je suis célibataire.

J'ai décidé de ma lancer en septembre...me disant que je ne serai jamais prête, jamais comme je l'ai été pour mes 4 autres enfants...comme dit Aurore-Enola, l'inoncence a disparu, l'insousciance etc...rien ne sera plus jamais comme avant après un tel drame.

J'ai très peur également, un bébé en bonne santé et plein de vie à la naissance ne me rassurera pas car j'ai perdu mon bébé de la mort subite du nourisson, il se portait comme un charme et pourtant...

J'ai décidé de ma lancer...9 mois donc après la mort de mon petit amour. Je suis enceinte de très peu, de 4 semaines et 5 jours d'aménorhée, c'est à dire, pas grand chose...

j'ai pleinement conscience que cette grossesse sera particulière par sa complexité, par mon ambivalence, heureuse de porte la vie mais tellement malheureuse de porter la mort de mon fils dans mon coeur, je n'ai aps envie de crier sur les toits que je suis enceinte...pas envie que mon ventre se voit trop vite et pourtant, j'ai 9 kilos de la grossesse de mon ange...bizarement, j'aime ça, c'est son empreinte. Je n'ai pas envie que les gens me voient bientôt (si la grossesse perdure) comme une femme heureuse, épanouie alors que ce ne sera pas tout à fait le cas, pas envie non plus que les personnes me voit bientôt comme bientôt maman de 4 alors que non, bientôt maman de 5. bref, c'est compliqué.

prends le temps...prends le temps d'élaborer dans ta tête ce projet...mais dis toi aussi que nous ne sommes jamais tout à fait prête après ce drame.

Plein de pensées pour Erwann, tendres calins à mon souriceau.

je viens de lire ton histoire...
Le perte d'un bébé est la chose la plus cruelle.
On s'imagine les FC, les malformations, mais la perte à terme ou après la naissance a quelque chose de plus frustrant encore puisqu'on touche si pret du but, ou encore on l'a touché et on nous l'ôte de façon si illogique !!!!
Ta perte est super récente. Laisse toi du temps...Pour accepter, pour remonter, pour t'indigner...
Tes petits vont t'y aider. Pour eux, et même si parfois tu n'as pas envie, tu te dois de relever la tête et d'avancer.
Il est important pour eux de savoir que leur maman est toujours là.
Mon fils aussi (qui avait 6.5 ans) était très triste et parlait souvent de sa soeur. Il l'avait vue vivante en Néonat et nous lui avons jamais caché la situation, même si nous avons adapté le discours pour qu'il lui soit accessible.
J'étais paniquée à imaginer comment il allait évoluer au travers de ce drame.
Et bien il a été triste, il a exprimé des mots sur sa tristesse.
Il a pris conscience de la mort trop jeune à mon gout.
Depuis il est peut être plus mûr, je en sais pas.
Mais il a été ma bouée de sauvetage. Pour lui j'ai du prendre sur moi, aller chercher dans mes réserves.
Erwann sera toujours là, il fait parti de votre histoire. petit à petit, la douleur s'attenuera et tu songeras à l'avenir.
Selon les mamans, cela prends plus ou moins de temps. mais saches qu'ici, tu trouveras toujours une écoute, un conseil et cela d'une personne qui a vécu la même douleur que toi.
Bon courage à toi