Mon Samuel

Bonjour à vous,

Tout d'abord, j'aimerais remercier la fondatrice de ce forum, car ce dernier a su et continue d'être un accompagnateur inégalé dans ce qui est la pire épreuve de ma vie.
Merci aux mamans et papas qui ont eu le courage et la générosité de partager leur histoire, leur tristesse; quand je pensais que mon cœur allait fendre en 1000 morceaux par tant de douleur, je me savais comprise et soutenue.

Voici mon histoire, celle de mon conjoint et de notre bébé d'amour Samuel:

Le 18 novembre 2016, j'ai la confirmation...JE SUIS ENCEINTE!! Je suis tellement excité, heureuse et nerveuse face à l'inconnu. Mais ce bébé est tellement souhaité, nous l'aimerons à l'infini.
Les trois premiers mois, je n'ai pas trop réalisé ma grossesse, pas de symptômes et j'étais siiiii occupée au travail, car en raison de la nature de mon emploi, je quittais en retrait préventif à 12 semaines et devais terminé mes suivis en cours. J'étais exténuée. Après deux semaines de repos intensif, j'ai commencé à me visualiser avec bébé, me caresser la bedaine et vivre en étant consciente d'être deux  

Le cauchemar a débuté le 20 février lorsque la gynécologue m'a apprit que les résultats du prénatest n'étaient pas bons. 1/8 que notre enfant soit trisomique. Nous étions assommés et tellement bouleversés. Nous allons dans une clinique privée et nous passons une prise de sang plus poussée... résultats une semaine plus tard.
Le 26 février, j'ai une douleur à l'estomac qui me pli en deux, nous décidons d'aller à l'urgence. On me diagnostic une gastrite...mais on remarque que mon placenta est épais, très épais..on me dit que c'est un signe d'une malformation..d'une trisomie. Je pleure ma vie. 

Le lendemain, résultats de la prise de sang...1/ 10 000!!La probabilité d'une trisomie est éliminée. On est si rassurés! Quel soulagement! Je communique les résultats à ma gygy en lui mentionnant les observations concernant le placenta épais. Elle me répond que je ne dois pas m'inquiéter, que ce ne sont pas des spécialistes qui ont fait l'échographie. Elle ne prendra pas le temps de regarder les images radios..ah bon..étrange tout de même. Je suis frustrée par son incompétence, son insolence.

J'essai de me convaincre que tout est ok, mais je n'y arrive pas. Je préfère considérer, d'ici la prochaine écho, que j'ai eu un décollement placentaire, donc repos.

Écho morphologique le 23 mars, le radiologiste me dit que mon placenta est très épais, qu'il n'a jamais vu ça en 30 ans de carrière, qu'il ne peut répondre à aucune de mes questions, car il ne sais pas les réponses. Il nous réfère à une hôpital spécialisée dans les grossesses à risque.
Rendez-vous une semaine plus tard, le 30 mars. Après examens, on nous répond que le placenta est très très épais, d'ailleurs je le vois sur l'échographie que mon bébé n'a plus de place. Et mon bébé est si petit 125 grammes à 21 semaines. S'il survit, ce qui est très peu probable, il sera lourdement handicapé.
Je suis effondrée, toutes les larmes de mon corps veulent sortir en même temps. La douleur est profonde, viscérale. Je sais ce qui s'en vient et je ne veut pas l'entendre!!! Je ne veux pas vivre ça!!!C'est impossible!!
Mais, je ne peux supporter que mon bébé sera écrasé par le placenta. Quelle horreur! Nous «faisons le choix» de l'interruption de grossesse. Accouchement le 3 avril.

Le 3 avril, j'ai quitté la maison en me trainant les pieds comme un condamné à mort, en pleurant ma vie, en hurlant mon désespoir. 

Après que mon enfant se soit endormit pour toujours (je ne peux vous décrire l'horreur de l'IMG)j'ai été provoqué. 14 heures de travail plus tard et une fièvre intense (donc pas de péridurale), j'accoucha de mon premier bébé. « « C'est un Samuel», que nous annonce la médecin, nous ne savions pas encore que c'était un garçon. Quelle délicatesse d'avoir nommé le prénom que nous avions choisi.
Nous le prenons dans nos bras, il ressemble à papa! Ça nous surprend vu qu'il est si petit. Je fais des gestes de mamans pour la première fois. Je suis si triste et pourtant je crois que dans les circonstances ce fut une belle rencontre.

Le personnel de Sainte-Justine a été merveilleux, leur douceur a été exemplaire. Ils m'ont permis de rassembler tout ma force de maman pour passer à travers cette journée.

Aujourd'hui, je vais mieux. Aujourd'hui. je peux affirmé que Samuel m'a permise de savoir que j'avais en moi les habiletés, la résilience, la force et l'amour pour être maman. J'embrasse sa photo tous les soirs en vivant un mélange de profonde tristesse et d'amour inconditionnel.

J'aime imaginé qu'il est près de moi, près de son pommier que nous avons planté en son honneur. J'aurai tout donné pour le voir grandir..

Nous avons appris que c'est la faute à pas de chance. Je suis un peu rassurée, mais «maudite marde d'injustice» Comment ça, il n'y a rien pour expliqué cet immence placenta??!!! Pas viral, pas génétique, pas de problème auto-immune, pas de problème vasculaire.... bébé Samuel était petit, mais parfait. 

Je t'aime bébé, de tout mon âme, de tout mon être. Tu aurais été parfait pour la vie.

Bonjour Maman de Samuel,

Je suis désolée de t'accueillir ici ... une prochaine mamange. D'autant plus que moi aussi je suis tombée enceinte en novembre, également avec un garcon et j'ai eu un problème de placenta ( infection) et accouchement à 23 SA en avril.

Tellement triste pour vous ...

Merci  maman de Mark, en effet nos histoires ont des similarités, et la même triste finalité.
La photo de votre bébé est magnifique.

Je me reconnais dans ton côté combattante. Tes partages m'ont encouragé à continuer à questionner et à m'imposer auprès de l'équipe médicale afin d'en savoir davantage, de pousser plus loin. Et on m'a écouté. Je n'ai pas plus de réponse, mais j'ai fait ce que j'ai pu.

Pensées d'amour à nos anges, 

Roxanne

Tu sais, Roxanne, on a eu le prénom Samuel dans notre top 5 pour Mark. Ça m'a tout de suite saute aux yeux.

La j'alterne effectivement entre beaucoup des émotions sombres, je suis très en colère et jai peine de le cacher. Je fais partie de femmes qui ont été déçu par leur suivi... à 2 reprises. Tu vas croiser les autres comme moi sur le forum, qui ont décidé de ne rien laisser passer cette fois ci,en accordant confiance 0 aux médecins. Dans certain maniéré c'est pour rendre l'honneur au Mark et sa vie si courte, et comprendre qu'est-ce qui s'est vraiment passé.

Jai commence d'écrire un journal en ligne (dont l'adresse est en bas de forum) pour'parler de notre vecu, je m'apprête à le partager largement pour continuer de briser le tabou de deuil périnatal et de tout ça qu'on vit. J'espère que les gens qui vont lire ça vont arrêter de me demander si ça va mieux déjà ? ( Oui, bien sur, c'était déjà 2 looongs mois, tout est oublié !) 

As tu creuse toi même pour l'histoire de ton placenta ? Comment tu te sens ? Tu vois quelqu'un ?

Mark est le nom de mon petit frère, avec un k également   Très joli. 

J'ai regardé tout les articles sur l'hypertrophie du placenta, et il y en a très peu. Et les causes ont été éliminées une à une: virus, génétique, maladie inflammatoire auto-immune et vasculaire. Le pathologiste, l'obstétrique et la génétique n'ont pu trouvé la cause.

Alors, après qu'ils aient vérifié tout cela, j'ai décidé de lâcher prise...difficilement, mais je ne vois plus d'autres pistes.

J'ai été voir un psychothérapeute, mais il a été nul. Aucune question sur mes journées, mes motivations, si je dors bien et si je mange suffisamment. Dès la 2e rencontre, il me questionnait sur mon enfance et ma première relation de couple. J'ai annulé mes autres rendez-vous avec lui. C'est mon programme d'aide aux employés qui m'a référé ce professionnel...
Je vais tenté de trouver une psychologue en clinique privé, et j'insisterai encore plus sur le fait que la personne soit outillée sur le deuil périnatal.
J'ai participé ce mois-ci à la rencontre de parange de mon quartier. C'est tous les mois, je compte y retourner.

J'ai devancé mon retour au travail au 5 juillet, j'aurai eu droit au congé de maternité jusqu'au 5 août. Besoin de m'activer. Je pense être suffisamment forte pour y retourner, mais ce sera émotif tout de même. Heureusement, j'ai des collègues en or.

Ce qui me fait le plus mal, c'est quand je sens le malaise des gens face au décès de mon bébé. J'ai seulement envie de les envoyer chier, de leur refléter leur égoïsme à la con, et de leur rappeler que c'est moi qui souffre dans toute cette histoire. Je souligne et rappelle l'existence de mon Samuel lorsque j'en ai envie (régulièrement), et qu'il sera pour toujours mon premier enfant.  Ce deuil amène un ménage dans les relations... Je suis encore choquée par le silence de certaines «amies proches». Et l'excuse qui leurs sont donné: c'est pas tout le monde qui est à l'aise avec la peine»...euh...ça me donne envie de gerber. 
Je concentrerai mon énergie et mon temps sur les gens qui auront été vraiment présente pour moi.

As-tu été surprise par l'absence de certains ami proche? Comment occupes-tu tes journées?

coucou roxane

je suis triste de t'accueillir aussi .. nous commençons toutes les deux notre rôle de maman de la pire manière qu'il soit .. je n'ai pas tout à fait la même histoire que toi mais la fin est la même .... 

ce tri je l'ai fait également .. les gens sont maladroits, se croient réconfortant avec leurs phrases "sorties de la bible" ou de "leur vécu" ... l'aide d'un professionnel est vraiment la bienvenue dans nos cas, avoir un oeil extérieur complètement étranger sans jugement cela fait beaucoup de bien !! mais pour cela il faut trouver le bon, celui qui sait réagir face à l'épreuve que nous vivons et celui qui sera de bon conseil !! j'ai eu la chance de tomber sur un psy comme ça, il ne m'a pas ménagé, il m'a fait sortir mes tripes !! mais aujourd'hui je sais que cela m'a fait avancer, que j'ai appris à avoir un recul sur mes émotions car avant elles prenaient le dessus .. j'étais anéantie par ce cauchemar qu'allait être le reste de ma vie ...
mais saches que ici tu trouveras toujours quelqu'un pour t'écouter, te réconforter et te donner du courage !! n'hésites pas à vider ton sac ici personne ne te jugera !!

gros bisous a vous toutes !! et gros câlins a nos petits chéris Mark, Samuel et Mon Liam d'amour !!!

Merci pour ton soutien Julia, en effet ce site est très bien conçu et je n'y ai retrouvé aucun jugement.
Une bouée de sauvetage qui m'est indispensable.

Bisous à nos anges qui nous manque tellement..

As tu réussi à prendre le contact avec les autres filles qui ont eu le même souci de placenta ? Ça permet de confronter plusieurs examens et avis de différents villes où mêmes pays.

Pour le psy la recette est simple - tu dois trouver quelqu'un qui est plus intelligent que toi. La personne qui sera capable de te flasher et lire dans tes pensées. J'avais rejette d'office tous les sortes des psy qui ne sont pas spécialisés en deuil périnatal. Je veux parler seulement avec quelqu'un qui sait de quoi il / elle parle. La mienne est sincèrement chère et un peu loin, mais on y retourne tous les 2 semaines, car elle arrive à bien lire entre les lignes. Elle n'a pas des pré-concepts, thérapies en tête, les schéma, mais elle arrive à piger en demi seconde un seul mot-clé quelle me ressort apres et elle nomme mon ressentie mieux que moi même. Elle m'a choqué à plusieurs reprises, c'était comme si elle connaissait tous mes codes PIN sans me connaître vraiment. Je pense qu'il te faut une personne du genre - très intelligente, lucide, éveillé - et surtout - spécialisé en deuil qui ne va pas perdre ton temps à te ressortir que maman t'as trop aimé et papa était absent dans une psychoanalyse pathétique, quand toi, toi t'es ici pour pleurer ton enfant mort.

Pour les amis - ça risque d'être choquant - mais je n'y attache pas une très grande importance. Plusieurs ont failli, bien évidement, même à envoyer des simples condoléances... les autres passent leur temps à l'écrire des messages auxquelles je ne réponds pas, car je ne cherche pas à m'engager dans les dialogues si ça va, ou si ça va déjà mieux... à la différence de plusieurs mamanges cela n'est pas un tri particulier qui se fait pour moi, les amis - ce sont à la base les personnes envers qui j'ai revu mes attentes en baisse depuis longtemps. Je ne m'attends rien d'eux et je préfère traverser cette période non accompagnée, avec mon mari, qui est la seule personne au monde qui a vecu mon cauchemar.
Les autres me serviront le moment venu pour aller prendre un verre, tour au ciné, mais jamais je prévois d'aborder le sujet avec eux. Je sais déjà qu'est-ce qu'ils auront à dire, et ça ne m'intéresse pas. Les seules personnes qui m'intéressent ce sont les autres mamanges à qui ne faut pas expliquer grand chose pour se faire comprendre.

Dis moi pourquoi tu veux devancer ton retour ? J'ai eu la même idée que toi au début, mais au final j'ai décidé l'opposé. Je me suis dit que ce sera "le temps de Mark" ou rien que la nécessité familiale perturbera mes journées.

Comment je m'occupe ? Je me suis préparé frenetiquement pour un petit doctorat sur placenta, l'incompétence du col, infections en premier temps, apres jai regarde tous les films sur le deuil d'enfant, maintennant je passe mes journées sur internet - écrivant le blog et traînant sur les forums de deuil. Dernièrement j'ai passé un temps fou à trouver le deco pour la tombe, car comme à dit ma psy - Mark est mort, mais la maman de Mark n'est pas morte, elle continue d'exercer sa rôle de maman.

Je n'ai trouvé aucune personne qui ait eu la même chose que moi. Les autre femmes qui avaient un placenta hypertrophié était dû à un problème génétique,viral, une maladie auto-immune ou vasculaire, ce qui n'est pas mon cas...
Et le placenta n'était jamais aussi gros.

Comme toi, je vais me montrer plus ferme dans ma recherche d'une psychologue. Je ne perdrai plus mon temps et mon énergie avec quelqu'un qui ne connaît pas le deuil périnatal, trop souffrant recommencer à raconter l'histoire.

Tu as raison pour les amis, je crois que j'aurais aimé avoir le support que moi je leur aurais offert en pareille situation. Je suis toujours là. Par chance, j'ai deux sœurs (dont ma jumelle qui a accouché un mois après moi d'un beau bébé en santé) avec qui je peux parlé librement de mon fils. Et mon copain est merveilleux.

J'ai devancé mon retour, car je tourne en rond. Je n'en peux plus de trouver la motivation de trouver quoi faire de ma journée. J'aime mon travail donc, ce sera difficile au début, mais ça m'aidera je pense. Déjà avoir une routine de vie, car en ce moment je me couche très tard et me lève tard. As-tu des problèmes de sommeil? Lorsque je vais me coucher, c'est un moment où ma peine est plus intense.

Depuis mars, j'ai lu énormément sur les problèmes placentaires. Est-ce que tu as trouvé des pistes de solutions si tu souhaites avoir une prochaine grossesse? L'une des raisons pour laquelle j'ai cessé mes recherches, c'est que je suis épuisée d'attendre des résultats. J'ai été dans l'attente pour plusieurs possibilités, diagnostics depuis février..Et que mon conjoint aimerait que nous nous concentrions sur l'espoir. Nous avons commencé ce mois-ci les essais pour bébé espoir. J'ai peur, mais je tente d'éviter de sombrer dans la panique. Que pense ton conjoint de tes recherches?Te soutien-t-il?

Je comprends pourquoi tu veux revenir. Moi aussi le taff me ferait vite récupérer une routine et me concentrer sur les tâches quotidiennes. La sur le coup les journées se suivent et se ressemblent, je suis assommée, je ne ressent rien de particulier sauf de la tristesse quand je pense au jour d'accouchement ou la colère quand on essaie de m'embêter avec les soucis quotidiens . Les autres émotions n'existent pas vraiment, je suis très indifférente, une zone grise.

Pour l'histoire de placenta as tu consulte en dehors de l'équipe qui te suis ? Un hôpital niveau 3? Unité de grossesse à risque ? De mon côté jai dû frapper aux nombreuses portes pour comprendre et avoir la certitude. La solution pour la prochaine grossesse serait un cerclage définitif et un suivi infectieux très acharnée. Une grossesse en ceinture et bretelles. Je suis déterminée à ne pas revivre la même chose - ni de la grande prématurité, ni décès à la naissance. Je sais que le risque 0 n'existe pas, mais je dois au moins avoir le sentiment d'avoir fait mon maximum. Cet été j'ai encore 3 rdv programmes avec les grands professeurs, ce genre du rdv qui doit être commande 2-3 mois en avance, j'ai leur ai étalée déjà mon historique et je vais me pointer chez eux avec les photos de Mark et écouter leur propositions de mon futur suivi. Très honnêtement, si je ne vais pas être convaincue, nous n'allons pas envisager une autre grossesse. Je ne peux pas donner la mort la deuxième fois.

Mon mari a la même position que moi - nous n'allons pas nous lancer avant d'écarter aux maximum les risques de la recidive. C'est l'erreur que nous avons commis déjà une fois, apres ma première grossesse, en se disant que avec un suivi pousse d'un bon gyneco il n'y a pas raison de la recidive d'un rare "coup à pas de chance". Juste entendre cette expression me faire trembler de rage; si mon suivi aurait était moins laxiste, je suis sûre qu'il serait en vie. Il suffirait qu'au place de me dire 'malchance', un seul médecin se serait dit qu'une poche d'eaux ne lache pas à 26sa sans raison... il y'a toujours une raison: infectieuse, mécanique ou malformative, mais c'est plus facile à dire ´pas de chance', parce que c'est pas eux qui vont enterrer un enfant, c'est clair. C'est donc une réponse que je n'accepterai jamais plus.

Je recommence à voir de la couleur dans mes journées, mais la boule de douleur au niveau du sternum part jamais complètement et l'envie de pleurer me vient lorsqu'elle est trop grosse pour être retenue. Je te comprend quand tu dis tes émotions sont limités, une zone grise. La tristesse et la colère sont très envahissantes. Je n'ai pas danser depuis des mois, pas capable d'y ressentir du plaisir, et pourtant je danse avec passion depuis 14 ans. Ça revient, mais à grande lenteur et c'est correct ainsi.

Mon hôpital est spécialisé en grossesse à risque au Québec. Les autres hôpitaux réfèrent à cet hôpital lorsque la grossesse est considérée «pathologique». Je pourrais me tourné vers un autre hôpital et demander une consultation, mais il faudrait que je passe pas milles étapes administratives avant d'y arriver...mais c'est une piste que je garde en tête et que j'explorerai.  Effectivement, il y a trop de «pas de chance». Et pourtant c'est absurde, il y a certainement une cause. J'espère que tu auras des pistes de solutions convaincantes par ces professeurs, et qu'ils prendront le temps qu'il faut.

Il est précieux de pouvoir compter sur son conjoint. Par «chance» nous n'avons pas à galérer dans notre relation de couple en plus. C'est horrible et triste les couples qui se divisent dans un drame comme le nôtre. Une épreuve supplémentaire. En gros, contente de te savoir que vous former une bonne équipe ton mari et toi.

Je connais ton l'hôpital, il a été mentionnés plusieurs fois sur le forum. Vu la difficulté administratif je te propose de contacter les profs via email. Tu vas rire mais j'avais écris à profs à Paris, Bruxelles,Amsterdam,Chicago etc spécialisés en infections et grossesses. Je crois que tu pourrais commencer à fouiller le web et trouver les publications sur troubles de placenta et essayer d'écrire aux auteurs. Je viens de trouver 303 documents qui concernent placenta sur ce site. Regarde, déjà un étude sur le volume placentaire et prédiction grâce aux échos 3D ! Tu peux ecrire a CHU ST Etienne, tu vas certainement trouver l'adresse email sur'leur site au chef de ce recherche ...
https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT00767182?cond=placenta&draw=4&rank=39
Tu peux tout simplement demander s'ils ont jamais vu une placenta trop grande 'sans raison' dans leur carrière ?

Pour nos conjoints, oui, on a de la chance, néanmoins je suis assez' préoccupée par l'idée que nous allons subir un après-coup dans quelques années. Il y'a 2 genres des ruptures dans le cas de deuil, les ruptures presque immédiates, qui révèle un couple déjà trouble à la base, et les ruptures tardives - les couples soudés qui attraversent l'orage ensemble, mais une fois l'orage se calme, ils se rendront compte d'avoir complètement épuisé leur envie de vivre ensemble. J'ai déjà eu l'avant- goût de cette situation, quand mon premier fils est né beaucoup trop tôt, pendant des mois nous étions très concentrés sur lui, sa sante et son development. Nous étions tres soudés par désir commun de le sortir de la grande prématurité, et donc pendant tout ce temps la nous nous disputions jamais, passant l'outre de petits conflicts qui ont fait apres l'effet de boule de neige... c'est ne seulement au moment où tout allait bien et nous étions 'en sécurité' que tous ces problèmes,petits soucis caches ont fini par exploser. 

Je ressens exactement comme toi le quotidien. J'ai perdu ma joie de vivre. Avec mon premier accouchement j'ai perdu mon éternel insouciant, une sorte d'optimisme et conviction que tout ira bien, mais avec mon deuxième accouchement et le départ de Mark, si près de la frontière de vie, j'ai épuisé tous mes ressources vitales. Je regarde à l'intérieur de moi et je vois que du gris. Pas désespoir noir comme au début, mais que du grisaille.

J'ai envoyé un message à la professeure, ça vaut la peine d'essayer. On sait jamais    Merci!

Il n'y a rien de garanti dans la vie, la perte de nos anges en est un douloureux exemple. Un couple l'est encore moins. Je peux imaginer les contrecoups que peuvent vivre certains couples après une tempête. J'espère que nous serons nous montrer indulgent l'un envers l'autre. 
Comment ton conjoint vit sa peine, Est-ce qu'il en discute avec toi?

Je pense que la grisaille durera un certain temps, avec quelques éclaircies. Lorsque je suis triste, je me recentre sur l'amour profond que j'ai pour mon fils, un sentiment jusqu'à présent  jamais ressenti, une émotion positive. Et l'amour c'est ce qu'il y a de plus important.

Oui, on discute pas mal, on a décidé d'attraverser ce cauchemar ensemble. On sait qu'on a était blesses à titre pareil. Il a voulu être papa de Mark autant que moi j'ai voulu être sa maman. Nous partageons le même regrets, le même sentiments d'avoir failli à le protéger de la mort. Mon mari vis  sa perte plus en action que moi, moi jai suis toujours dans un état second, j'ai perdu tout mon énergie.

Comment tu vas à l'intérieur de toi ? T'as de souvenirs particulièrement douloureuses ? Moi j'ai certains qui ne veulent pas s'atténuer avec le temps...

Cela a prit un mois avant que je puisse être capable de me tenir debout plus que quelques minutes, vidée, épuisée de toute énergie. Tranquillement, l'endurance physique revient avec le moral/ sommeil/appétit  qui s'améliore. J'ai commencé, il y a deux semaine, à faire quotidiennement des étirements, ça m'aide beaucoup. Et je prends une courte promenade afin de délier mes jambes. Moi qui était si active...un pas vers la bonne direction, une heure à la fois, une journée à la fois.

Je vis la contradiction, le vide, la tristesse, de la douleur, de la colère, de l'injustice. En en même temps, je me sens maman, donc j'ai découvert un amour inconditionnel que je ne connaissais pas, qui m'apaise. Je me sens mieux en général.

Je te comprends pour les souvenirs douloureux. Je bloque mes pensées dès que des images arrivent de l'IMG. Cette aiguille...cette douleur dans tout mon corps, cette tristesse infini... Déjà mes larmes coulent en y écrivant cette ligne. Si horrible. Je ne pense pas que je vivrai sereinement ces images un jour..car c'est impossible à faire. 

On prévoit regarder les photos de notre Samuel ce soir ou demain soir. Nous les avons jamais regardé jusqu'à présent. Je ne me sentais pas prête, mais depuis quelques jours j'y pense quotidiennement. Je sais que cela me fera du bien, pas immédiatement, mais ensuite je les regarderai souvent.

Oui, je le ressens exactement comme toi. J'ai moins mal avec les souvenirs de la grossesse, même si certains piqures de rappel m'attristent encore, j'ai presque réussi de faire le deuil de plans à court terme, qui concernait le troisième trimestre jamais venu, mais je suis hantée par des souvenirs de jour d'accouchement. L'annonce que col est effacé, les SF avec les visages graves, l'annonce que c'est la fin, le douleur des contractions, mais le pire, le pire de tout c'était de voir la vie s'échapper de son petit corps, le voir s'éteigne trop et après l'imaginer dans la chambre froide, étale sur une table. Aucun bébé ne devrait jamais être étalé sur un table, dans le froid. Les bébés sont faits pour être bien serrés, avec les membres regroupes, au chaud. Ça me fait pleurer, juste de l'écrire, comme toi, et je ne pense pas que douleur de ces images va s'atténuer avec le temps...

Vous avez vous les photos juste maintennant ? Pourquoi ? Nous avons récupéré les photos d'hôpital le jour même, mais nous avons aussi fait des photos' avec nos portables et même un petit vidéo. Qu'est-ce que t'as ressenti en les regardant ?

J'ai repoussé ce moment, car je voulais me sentir mieux et fuir cette boule de peine/ douleur qui me suit partout...finalement elle était présente de toute façon. J'ai éclaté en sanglot quand j'ai revu ses petits pieds et ses petites mains moulés dans le plâtre, quelle tristesse, je pleure d'une façon inconnue, qui vient du plus profond de mon être.
Mon petit était si petit. Difficile de voir ses photos tout de même. Éventuellement, je les regarderai peut-être autrement. Mes elles sont de bonnes qualités.
Nous avions pas souhaité prendre nous-même des photos, et je ne le regrette pas considérant que les photos qui ont été prises ont été biens faites.
Dans sa pochette, l'hôpital nous a remit les empreintes d'encre pieds et mains, le bracelet d'hôpital, et la couverture et le bonnet tricoté que l'infirmière lui avait mit. 
Ces objets m'ont fait du bien.

Et pour les images douloureuses, on se comprend tellement.

Ah vous avez de la chance pour les empreintes de mains... on a eu seulement de pieds, mais même ça - j'adore. 

Je me suis attendue que t'aille une réaction très forte vis à vis des photos, ça ne m'étonne pas. De la perspective de 2 mois je trouve qu'on regarde les photos différemment avec le temps, et je reste convaincue que ça changera encore. C'est pas pareil pour voir ses photos quand il était encore en vie, dans nos bras, les photos d'hôpital apres sa mort et les photos de la morgue où il est déjà habillé pour les obsèques. Les pleurs dont tu parles je les connais aussi, et je les partage ... je crains qu'on va réussir à adoucir le douleur avec le temps, "travailler" sur le deuil, mais je ne crois pas que ces souvenirs et ces photos seront un jour moins douloureuses. On a partagé cette idée ce matin avec mon mari, en regardant la tombe de Mark. C'est à 5 mins de chez nous, donc on peut s'y rendre souvent.

Tu sais je ne suis pas croyante, pas superstitieuse, mais je ne peux pas arrêter de penser qu'on est vraiment maudites. Ma confiance en soi est à terre.

Même si je ne compte pas regarder tout de suite les photos, je suis rassurée par le fait qu'elles sont là. Il est clair que le regard aurait été différent advenant où j'avais eu des photos de mon Samuel en vie..mais ce ne sera jamais le cas. C'est pourquoi, c'est plus facile d'embrasser la photo de l'échographie, car il était en vie à ce moment-là et à 12 semaines, j'étais heureuse, excitée et naïve à l'époque.

C'est bien d'avoir un endroit pour se recueillir, et à 5 minutes de chez toi cela te permet d'y aller rapidement quand tu le désires, c'est parfait, car nos états changent parfois rapidement.  Nous avons l'urne à la maison, car nous le voulions avec nous. C'est un cœur, couleur bleue marine, avec des libellules dessus. Cela ressemble à un bibelot.  C'est ce que nous souhaitions..ne pas voir la mort dans notre maison.

Moi, je crois en une force supérieure, sans pratiquer aucune religion. Je suis septique sur la vie après la mort..mais j'espère de tout mon âme que mon Samuel est bien quelque part.

Pour ma part, mes valeurs féministes m'amènent à te dire, que c'est impossible que nous soyons maudites. Il n'y a que des femmes qui accouchent, des femmes qui portent la vie avec plein d'amour. Nous, mamanges, existons depuis que le monde est monde. Il est impossible que toutes ses femmes en deuil soient maudites. Surtout que nous aurions tout fait pour que nos bb soient avec nous.  Ne sois pas si dure envers toi-même, déjà que ce que nous avons vécu est horrible. Si tu n'arrive pas à te dire que tu n'y est pour rien, même si tout le monde te le répète et c'est vrai..et bien pardonnes-toi. Tout le monde a sa part de chance et de malheur. La vie a été magnifique avec moi jusqu'à présent et m'avait épargnée. J'ai un chum merveilleux, une belle maison, une famille bienveillante, une bonne situation financière etc. Et là BANG! Dans ma face! L'une des pires tragédie. Mais Samuel m'a apprit que je suis une bonne maman et je prendrai ma vengeance sur cette vie. J'y crois pour moi, j'y crois pour toi.

Je comprends que vous avez décidé de garder l'urne chez vous, en France c'est pas possible malheuresement, mais je sais que ça fait du bien,car on l'a quand même garde 1 nuit chez nous. Enfin cest le dernier lien physique qui nous reste avec notre enfant.

Je comprends parfaitement pour les photos d'échographie aussi, cest équivalent de photos du temps 'vivant' pour moi. C'est de ça que je voulais parler, que voir les photos de son bébé mort fait parti pour moi de ces souvenirs qui ne vont jamais redevenir moins douloureuses, not in a million years.
L'échographies ou photos quand il était encore en vie, c'est pas pareil je trouve, je ressens plus d'amour que du douleur en les regardant. C'est bien pour ça que je continue de les porte dans mon portefeuille et montrer si on me le demande.

Pour l'histoire de 'malediction' j'avais pensé un peu comme toi apres ma première grossesse. Je me suis dit que j'avais déjà beaucoup dans la vie et que c'était un hasard malheureux de rompre la poche à 26 sa. J'avais très mal de me sortir de la prématurité de mon aine. Je me disais , comment ça, moi qui mange bio, qui se repose, qui fait très attention à la grossesse ne peut pas porter à terme, quand les autres ...( font du cheval, se bourrent avec fast-foods, clopent, dansent zumba à 7 mois etc) 

Je me suis bien évidement relèvee après cette épreuve, puisque j'ai retenté la deuxième fois. Mais la même chose m'arrive De nouveau et dans une version encore pire, car au lieu de la grande prématurité,il y a la mort. Et donc je n'arrive pas à me débarrasser de ce sentiment d'être marquée, tachée, pas dans la vie en général, mais en tout qui concerne la grossesse. Quelqu'un a ecrit quand la grossesse rime avec la tristesse, bah,pour moi c'est un peu toujours.

Je comprends et je suis d'accord avec toi que en extérieur de la grossesse la vie nous traite plutôt bien. Mais tu sais, sur ce forum il y a plusieurs mamanges qui ont perdu plus d'un enfant, certaines ont perdu 3 ou 4 ... je suis lucide, je sais qu'on a statistiquement 95% de mener une grossesse à terme sans complications, et je vois celles qui y arrivent, mais je vous aussi celles qui perdent 2 grossesses pour 2 raisons complètement différentes, et la je me demande vraiment comment rationnellement c'est possible de se trouver toujours dans les petits %...

Je sais, j'essai de me convaincre que la cela n'arrive pas une deuxième fois, mais je sais que oui. Cette peur est rationnelle pour nous, car nous avons fait partie des 0.01% et moins de probabilité.
Nous avons été ce 1. Est-ce que ce saloperie de 1 va me suivre dans ma prochaine grossesse? Pourquoi je serais préservé quand cela t'es arrivé et à d'autre mamanges? La vie est parfois si cruelle, et s'acharner sur les personnes déjà très ébranlées...
J'essais de maintenir un focus positif, mais comme toi, je trouve cela très difficile.

Je pense beaucoup à toi mon bébé. La douleur ne m'a pas quitté hier et aujourd'hui, omniprésente dans mon corps. Que c'est dur.
Je t'aime Samuel. Tu me manque.
Ta maman, Roxanne

Mon bébé, trois mois aujourd'hui...si douloureux. Je t'aime tellement.
Milles bisous mon trésor.

Maman de M, si c'est possible de garder l'urne chez nous en France. Je suis écœurée par ces discours troubles et différents de l'urne et des cendres.
Je n'ai pas de cendres, mais un "médaillon" qui a participé à la crémation de ma fille. Ce médaillon est dans une urne, que je garde précieusement.

Tendres pensées pour ton petit Samuel... ce n'est pas évident de voir le temps passer, sans eux.

Bonjour csag, 
Je ne savais pas, on nous a dit que c'était interdit au delà d'un certain période, on nous a parlé de loi  de 2008, voila ce que j'ai trouvé :

Depuis 2008, une loi a été mise en place pour respecter les dépouilles des défunts qui méritent respect, après inhumation ou après crémation. Cette loi interdit aussi de conserver les cendres d’un défunt chez soi. En effet, après de nombreux conflits familiaux, il a été dit que les restes d’un défunt méritent « respect, dignité et décence » et il a donc été choisi de ne pas laisser les cendres à une et une seule personne.




Y-a-t-il un nouveau loi sur le sujet? J'avoue qu'on aurait beaucoup aimé,car le principal pour nous c'était de ramener l'urne avec nous si on quitte région.

Ce qu'on m'a dit de mon côté, c'est qu'il est impossible de récupérer des cendres pour les bébés de moins de 1 an.
J'ai appris ça le jour de ma sortie de maternité en allant aux pompes funebres. Du coup on m'a proposé ce petit médaillon, qui est la seule chose qui reste après la crémation.
Evidemment ça m'a fait poser beaucoup de questions, et beaucoup pleurer aussi car ne pas récupérer les cendres de ma fille m'a fait douter de faire une crémation finalement, et ce médaillon n'avait rien à voir avec elle. Je leur ai demandé en pleurant ce que je pouvais mettre dans le cercueil de ma fille pour récupérer des cendres mais non, ça n'était pas possible. Pas de cendres avant 1 an.
Et je vois bien que ce qu'on m'a dit, toutes les familles n'ont pas la même version. Je l'avais vécu 2 ans plus tôt avec mon neveu. Ses parents ont eu ses cendres et son urne est au cimetière.

Ca dépend des crématoriums, mais le crématorium que nous avons contacté est formel, il est impossible de récupérer les cendres des bébés, et sans cendres on peut garder l'urne.
Pour un sujet si sensible il est révoltant d'avoir plusieurs discours.

Comment tu vas Roxanne ? J'ai vu qu'il a eu une bonne nouvelle ? Tu t'en sort à gérer la joie et le deuil ?

Je t'embrasse.

T'as raison csag, c'est scandaleux. On est en plus toutes le deux de 77 ! Mark a été en crématorium de région parisienne et aucun problème pour récupérer les cendres, on nous a juste prévenu de prendre une petite urne bébé, car il y en aura pas beaucoup de cendres. Mark repose désormais dans le colombarium à côté de la maison, il a des autres bébés la bas - incinérés ou enterrés.

J'aime beaucoup l'idée de médaillon, j'ai appris trop tard qu'on pouvait faire bijou avec une partie de cendres... je me console avec l'idée de mélanger nos cendres une fois je partirai aussi.

Mais je suis d'accord avec toi que les discours sont très bizarres, faudrait s'appuyer sur le loi, mais dans le moments comme ça, on y pense pas ...

J'ai été au crématorium de Champigny, je pense que tu as été ailleurs vu qu'on ne t'a pas dit la même chose.
Mettre son enfant au cimetière coûte plus cher, et c'est à mon avis le problème: c'est du business et c'est révoltant.

T'as raison, on a été au crématorium de la fontaine au Saint-Martin, mais on nous a proposé la même chose au crématorium de Saint-Fargeau ( si jamais cet info peux servir à quelqu'un dans le futur)

Oui, c'est un business comme les autres, le gens qui le font vivent de ça, c'est normal. Dans notre cas le plus cher c'était de le garder dans la chambre mortuaire des pompes funèbres parce que c'était un long weekend ... le cimintiere c'était sincèrement pas cher du tout, 250€ pour 15 ans, avec le remboursement si on partait avant. T'as raison, à l'écrire ça me paraît vraiment gloque de devoir calculer dans les moments du genre, mais je crois qu'on a pas de choix. De notre côté, c'était la personne employe par l'hôpital qui s'occupait de la chambre froide, qui nous a beaucoup guide, et heuresement' caf on savait pas du tout quoi faire... il a parlé longtemps avec mon mari sur les choix et options disponibles et sur les conséquences pour le futur... une personne à qui on devrait remercier, je crois.

Je sais que plusieurs parents ont décidé de laisser faire à l'hôpital justement à cause de lourdeur et pénibilité d'organisation, que je peux comprendre très bien.

Bonsoir Maman de Mark, oui j'ai eu un + au premier essai! Autant je le savais, autant je n'arrivais pas à y croire!! Depuis, c'est l'excitation, la douleur, la crise de larme en alternance avec la peur, mais aussi l'envie d'y croire. C'est difficile. Et je sais que cela sera difficile pendant toute la grossesse, alors je me laisserai porter par les vagues et je vivrai mes émotions à 100%. Et je continuerai à me montrer indulgente envers moi-même.

Et toi? Comment tu vas? Y a-t-il plus de couleur dans ta journée? Un début de motivation à faire des choses?

Bonjour Roxanne,

 les hormones de grossesse et le deuil font certainement cette mixture d'émotions. Je ne suis pas encore la, mais j'ai lu plusieurs témoignages des mamanges qui parlaient des difficultés de la grossesse 'après'. Je croise les doigts que tout se passe bien cette fois ci pour toi, je suis confiante en ta capacité de résilience, et je crois que tu mérites vraiment d'avoir ton bebe arc-en-ciel.

J'y pense aussi à la prochaine grossesse, mais je ne me sent pas encore prête, je cherche avant de me guérir un peu plus. Nous sommes partis en vacances, les plus tristes vacances de ma vie, la plage et soleil ça ne me correspond pas du tout,mais ça fait partie de process de la guérison de se confronter avec le monde solaire. Motivation principale reste mon premier fils, qui au vue de sa naissance très précoce a besoin de partir au bord de l'océan chaque année pour renforcer son immunité. Ça me permet de m'accrocher.

Il y a quelques heures leur arrière grande mère est decedée. Ça me travaille beaucoup la tête, cette mort - toujours attristante - à la fin de la vie à approche de 100 ans, face à la mort de nos bébés avant même le début de la vie. 

L'arrière grand mère, qui était une belle femme, forte et résiliante, qui a renoncé à sa propre famille pour le choix de son coeur, a connu la mort de son enfant aussi.Il est parti à l'âge de 40 ans, son bébé de 40 ans. Son fils s'appelait Marc, son arrière petit fils s'appelait Mark, et Gisèle est partie les rejoindre cette nuit.

Bon courage pour toutes ces épreuves difficiles à parcourir, il faut te réconforter en pensant que tous les 3 prennent soin les uns des autres, là où ils sont.

Demain, c'est notre dernier rendez-vous pour notre Samuel. Une rencontre où on nous expliquera tous les examens qui ont été fais afin de savoir ce qui s'est passé. On sait déjà qu'ils n'ont aucune explication, mais ce rendez-vous nous permettra de poser nos questions. Je me sens triste par ce dernier rendez-vous.
Aujourd'hui, j'ai terminé ma 7e journée de travail suite à mon retour. Je me trouve forte de surmonter autant de questions difficile à répondre: Bon retour Roxanne! Tu reviens tôt au travail? Alors, garçon ou fille?
Que c'est douloureux et injuste.  Je redoute l'arrivée du 26 juillet qui était ma dpa.
Et cette grossesse que j'ai de la difficulté à réaliser... qui me fait peur, qui me donne envie de croire en une autre maternité...le pied sur le frein.

Je t'aime si fort mon Samuel, bon bébé.
Ta maman, Roxanne

Mon bébé, demain cela fera 16 semaines que tu es sorti de mon ventre.
Un sentiment de tristesse et un vide m'accompagne encore tous les jours.
Ton pommier grandit à vue d'œil. Il est très beau. On en prend grand soin, pour toi.
Je t'aime tellement.
Bisous et câlins de papa et maman.

Bonjour Roxanne comment s'est passé ton rdv ? 

26 juillet je vais t'envoyer mes penses, pour moi le 25 fera 3 mois pile poile. J'appréhende aussi.

Bonsoir maman de Mark, mes pensées seront avec toi demain en espérant que la journée passera sans grande douleur. Ce 26 juillet...que c'est souffrant d'imaginer que j'aurais dû faire sa rencontre dans ces jours-ci, qu'il aurait pleuré à sa venue au monde et que j'aurais pu lui donner les milliers de bisous que nous lui avions promis.

Le rendez-vous s'est bien déroulé. La professeur en génétique a été très empathique et a prit le temps de nous expliquer tous les résultats. Aucune explication, elle a prit le temps, et c'était bien.
J'étais émotive que ce soit le dernier rendez-vous pour notre Samuel.

Comment tu vas? Tu as retrouvé certains plaisir? J'ai vu que tu envisageais de plus en plus une prochaine grossesse?

Tu peux faire peut être quelque chose de spécial demain ? C'est un grand cap la dpa.  Dans une certaine manière ce sera la fin du "temps de Samuel" dans ton ventre...quî peut être très triste et libératoire au même moment. 

Les dates sont vraiment difficiles, on essaie de se retenir de pleurer, mais les souvenirs nous bombardent ... ça fait mal. On arrive pas à contrôler rationallement le douleur, même si on aimerait.

J'ai allumé une bougie sur la tombe de Mark et j'ai changé un peu le décor. Ça me fait toujours du bien d'aller au cimintiere et arranger les affaires.

Pour la prochaine grossesse, oui, mais pas tout de suite. Comme Mark était mon deuxième enfant, et j'étais follement amoureuse de mon premier, je me demandais si je vais réussir d'aimer le deuxième. Bah, quand j'ai le vu - la copie fidèle de son frère - j'ai ressentie la même vague d'amour et d'émotion qu'avec mon premier. Cela me donne envie d'avoir pleins de Marks.Pleins enfants comme lui et comme son frère. Même famille, même l'air de ressemblances. C'est son passage qui m'a fait comprendre que l'amour ne se divise pas, mais se multiplie. J'ai eu beau entendre ça plusieurs fois, mais avant le jour de Saint Mark ( j'aime bien nommer comme ça le jour de sa naissance, puisque c'était effectivement la Saint-Marc  ) j'y croyais pas trop.

Je continue de suivre tes aventures avec ta rainbow grossesse. Je t'embrasse.

Douces pensées pour vous MamandeM et Roxanne en ces jours difficiles et douloureux.
Je partage votre souffrance et je partage aussi le peu de force qu' il me reste avec vous.
Bisous tout plein...

Je pense bien à vous, car aujourd'hui c'était ma DPA pour Clara... un gros bisou à toutes

J'espère que tu as pu trouver un peu de paix aujourd'hui malgré cette date difficile.
Hier mon jour a été un peu plus facile à vivre grâce à une personne sur le forum, nous nous sommes rencontrées et nous avons pu discuté, et ça m'a fait beaucoup de bien.
J'ai pensé à toi toute la journée, un gros bisou à Samuel.

Bonjour Annick, Gigi et Maman de Mark. Merci énormément pour vos pensées. J'apprécie beaucoup.
La journée d'hier a été comblée par des hauts et des bas. Je suis allée dans un magasin de jouet pour bébé (oufff pas facile) et j'ai acheté une petite voiture Batman pour Samuel, ça m'a fait du bien de lui acheter quelque chose. J'ai également acheté une belle chandelle et un beau petit plateau pour la mettre. Elle est restée allumé durant tout la soirée à côté de la petite voiture et la photographie d'échographie de Samuel. J'ai couvert la photo de bisous. J'ai pleuré, pleuré.
La nuit d'avant, je me suis réveillée en sueur, toute trempée, ça m'arrive jamais même lorsque je suis malade. Je n'ai pas eu l'impression d'avoir rêvé..étrange le corps.

Aujourd'hui je me sens mieux, et le travail m'a aidé à penser à autre chose.

Contente pour toi Annick que tu es pu échanger avec une autre mamange et que cette rencontre t'as aidé.

Maman de Mark: Moi aussi je mise sur le fait que l'amour ça se multiplie

Roxanne
Je suis contente de savoir que tu te sens mieux aujourd'hui. Pleurer, ça fait toujours du bien. Le fait d'acheter la petite voiture pour Samuel est vraiment courageuse et admirable de ta part.
Moi, la psy que j'ai vu après mon accouchement à la maternité m'a conseillé d'acheter deux peluches et de faire graver les prénoms de Jordan et de Camille sur deux pendentifs que je garderai précieusement.
Comme je ne sors pas, g demandé à ma soeur de les acheter, selon elle, ce n'est pas une bonne idée, car ça m'empêcherait d'aller de l'avant.

Mais bon, en t réfléchissant bien, je ne devais pas lui demander de faire ça à ma place, car c'est quelque chose de vraiment personnel, mais je voulais tellement les avoir près de moi. J'ai hâte de pouvoir sortir pour aller les acheter. Je sais que ce sera encore une épreuve, mais j'y tiens .

Bisous à Samuel et à tous nos petits anges adorés.

Bonsoir Roxanne,

Je me permets juste de réagir et dire que j'ai trouvé ton acte touchant, celui d'avoir fait un petit cadeau à Samuel. Ca peut paraître insignifiant mais c'est très symbolique comme geste d'amour.
Ca a du te demander beaucoup de courage d'entrer dans un magasin de jouets, personnellement je trouve ça admirable car je ne suis pas encore capable d'une telle démarche. C'est trop dur, de voir toutes ces parents achetés des choses à leur enfant et lire le bonheur de celui-ci face son petit jouet.

Courage à toi (et toutes),



Hughs

Merci beaucoup Gigi et Hughs pour vos mots, ils m'ont fait du bien.
Aller dans un magasin de jouets a été effectivement très difficile, et j'ai dû prendre tout mon courage de maman pour ne pas craquer avant de sortir du magasin. Mais, je suis contente de l'avoir fait. Comme tu dis Hughs, un geste d'amour.

Gigi, je crois que seule les mamanges elles-même savent ce qui est bon pour elles. Ta sœur peut te conseiller par bienveillance, mais au final fait confiance à ce qui te fait du bien, à ton intuition.

Bisous volants à Jordan, Camille, Mia et mon Samuel.

Tu as tout à fait raison Roxanne. On est les seules à savoir ce qui peut nous aider dans ces épreuves. Comme tu le dis, j'écouterai mon coeur de maman.
Courage ma belle.
Bisous à nos petits trésors

Je pense beaucoup à toi mon bébé. J'espère que tu ressens, d'où tu es, tout l'amour que j'ai pour toi.
Milliers de bisous volants
Maman

Je t'aime tellement mon bébé. Tu m'accompagnes dans mes journées.
Un amour inconditionnel, un sentiment de manque, une douleur profonde.
Immenses bisous,
Ta maman

Mon bébé, aujourd'hui je suis exténuée, l'impression que ton absence est partout.
J'ai beaucoup parlé de toi et ça ma fait du bien, malgré que ce soir mes yeux brûlent tellement j'ai pleuré.
Je t'aime tellement,
Ta maman xxxxxxxx à l'infini

Bonsoir mon bébé, aujourd'hui cela fait 6 mois que tu as quitté mon ventre, six mois que la vie t'as quitté. Le temps passe, mais la douleur est toujours présente. Tu m'accompagnes dans mes journées, dans ma joie et ma peine. Tu as une place unique dans mon cœur, pour toujours. Je t'aime si fort. J'espère que tu es bien.

Je te serre très fort,
ta maman, xxxxxxx à l'infini